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| Attention, chauffard ! [R. Perla] | |
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Mike Anderson Who am I really ?
Nombre de messages : 150 Job : Acteur Âge : 25 ans Date d'inscription : 21/12/2007
VIP Index Côté Coeur: Personne ne l'a touché, il est toujours intact ! Côté Lit: Les new-yorkaises sont mon plat préféré ... Un certain new-yorkais aussi d'ailleurs ! VIP Appeal: (80/100)
| Sujet: Attention, chauffard ! [R. Perla] Sam 10 Mai - 2:24 | |
| Acteur, c’était la belle vie. Pas de routine au quotidien à se lever, se raser, mettre un costard et aller bosser dans un de ces bureaux de Manhattan comme un robot tous les jours à la même heure, faire les mêmes choses … Quelle horreur cette vie ! Mike était en totale opposition et il adorait ça : avoir des horaires aléatoires, jouer un rôle, interpréter quelqu’un qui était à l’opposer de lui dans une histoire qu’il espérait ne jamais vivre, porter des fringues improbables voire même presque rien sur le dos, être payé une fortune et être célèbre. Acteur. Voila le métier idéal pour Mister Anderson qui se délectait de cette vie, bien loin de sa campagne du Kansas avec les champs et une vie tranquille. A lui la vie de débauche pas à trop haute dose avant de devenir vieux, à lui les jolies filles qui lui tombaient dans les bras et craquer sur des garçons qu’il ne peut pas avoir … Bref, toute une aventure qu’il adorait chaque matin qui faisait sa vie. Aujourd’hui, le jeune homme avait fini sa journée qui avait été tournée ce matin en deux ou trois heures maximum. Après on n’avait plus besoin de lui alors il avait quartier libre. A lui un après midi sous le soleil de New York. Enfin un jour où il faisait beau et chaud, un plaisir de se balader en ville. Pas vraiment le besoin de décompresser vu que ce n’était pas le boulot le plus stressant du monde, juste le besoin de sortir. Ces derniers jours, le pauvre acteur (enfin pauvre, relativisons) avaient enchaîné des heures de tournage du matin au soir, même dans la nuit parfois. Les premières semaines sont souvent les plus difficiles car il y a la crainte des délais et l’envie de perfection alors les prises sont souvent faites deux ou trois fois, ça use et ça fatigue mais on reste debout et on recommence. Juste que Mike détestait ses fringues, trouvant son jean beaucoup trop serré pour un type qui se retrouvait dans une maison de l’horreur. Ca faisait terriblement … gay. Déjà que la presse le poursuivait à ce sujet mais si les stylistes lui donnaient ce style, c’était fini. Alors le T-shirt près du corps, il n’avait rien dit car c’était un peu son style au quotidien. Mais quand il a enfilé le jean, il a d’abord cru que la nana de l’habillement lui avait filé une taille en dessous mais non on lui avait bien dit que « c’était coupé comme ça ». Ils faisaient des coupes spéciales ca-moule-bien-mon-derrière dans les grandes marques ? Apparemment oui et malgré les protestations, on lui a dit qu’il n’avait pas son mot à dire. Autant dire que dans son jean un peu plus ample, l’acteur s’y sentait à l’aise à se balader dans la rue.
Chinatown. Voila bien un endroit qu’il aimait aller de par son dépaysement. Ici, pas de super boutiques ultra chic qui vaut la peau des fesses. Chanel, Dior et autres sont bien présents mais en contrefaçon et bien moins cher. Il n’en achetait pas mais aimait voir les touristes s’afférer devant et s’extasier d’avoir acheté cette ceinture Dolce&Gabbana a 20$ alors qu’il faut rajouter un zéro de plus pour le vrai prix. Sa ceinture à lui n’était pas une imitation et ne s’en vantait pas, c’était juste une ceinture un peu chic, voila tout. Sa voiture, fraîchement sortie du garage pour diverses réparations, était garée plus loin car il était presque impossible de rouler ici à moins d’avoir un véhicule sur deux roues ou un jouet pour enfant. Les gens traversaient n’importe comment, il n’y avait aucune place pour se garer et puis il fallait être fou pour s’aventurer ici avec un gros engin ! Ici, ce quartier sentait bon l’Orient, épices, nourritures, encens … Tout mélangé rendait l’atmosphère paisible et Mike se sentait presque étranger avec ses habits de marques et ses lunettes de soleil au milieu de ces asiatiques qui gagnaient leurs vies, s’afféraient ici et là. Lui était là, à regarder un peu partout au travers du verre fumée de ces lunettes et marchant avec cet air nonchalant qui le rendait si sexy. Son esprit vagabondait au même titre que sa promenade sans queue ni tête. Il pensait à son film, l’espérance qu’il en tirerait quelque chose, que ça découlerait sur d’autres projets. Puis tout s’enchaîna et il vint à penser à Derek. Comment ? Hé bien le fil de ses pensées l’entraînaient souvent plus loin qu’il ne pouvait l’imaginer. Et penser au beau brun lui donnait un petit sourire sur les lèvres, comme c’était étrange … Ecoutez, ce n’est pas tous les jours que Mike Anderson a le coup de cœur pour quelqu’un, encore moins si celui-ci est un homme, c’est pour vous dire !
Et tout en repensant à ses yeux bleus, il traversa sans vraiment regarder s’il y avait une voiture, un vélo ou même un pousse-pousse qui arrivait. Et là d’un coup débarque une voiture jaune, à peine discrète, qui roulait à allure peu recommandée dans un quartier aussi fréquenté. Evidemment qui manqua d’être renversé ? Mike évidemment. La voiture pila et lui n’eut pas le temps de s’écarter, il fut légèrement projeté en arrière et tomba sur les fesses. Rien de grave, plus de peur que de mal. Lui aussi conduisait comme un dingue alors ce ne serait pas lui qui irait insulter la personne qui se sortit de la voiture tandis qu’un vieil asiatique hurlait après elle dans sa langue et qu’on ne comprenait strictement rien ! Quelqu’un voulut relever Mike mais celui-ci déclina l’offre avec un petit sourire douloureux. Ca ne faisait jamais de bien les chutes … | |
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| Sujet: Re: Attention, chauffard ! [R. Perla] Lun 12 Mai - 23:02 | |
| Perla avait travaillé une bonne partie de la nuit. En proie à une insomnie, elle avait préféré s’installer à son bureau plutôt que de tenter de s’endormir dans son matelas à même le sol. De toute manière, le bruit des voitures et des milliers de personnes vivant à Brooklyn l’aurait empêché de fermer les yeux. Au contraire les sons des voix et des cris lui donnaient l’inspiration nécessaire pour poser son stylo sur son carnet et se laisser aller au fil des lignes. Elle avait ainsi composé quelques vers d’un nouveau poème traitant de la ville la nuit et du désespoir des buveurs nocturnes. Trouvant cela d’une médiocrité sans pareil, la jeune femme avait, de toute manière, chiffonné son papier avant de la jeter dans la poubelle, alors que l’aube se levait sur New York. Elle adorait ses horaires aléatoires. C’était elle qui décidait quand elle travaillait, quand elle dormait, quand elle faisait la fête. Personne ne pouvait rien lui imposer. La vraie liberté, quoi, sans aucune contrainte. C’est pourquoi elle se coucha au petit matin, après avoir grignoté des biscuits la moitié de la nuit. Perla entendit vaguement les voisins se lever et partir au boulot. En face de chez elle, Jack rentrait dans son appartement. Jack était lui aussi un artiste, un sculpteur apparemment. Il lui offrait souvent des objets étranges et bizarres, typiques d’un gars paumé comme lui. Il passait ses nuits dans des fêtes et parfois, ils sortaient ensemble. Perla l’aimait bien en fait. La jeune femme s’endormit quelques heures, peut-être deux. Elle se débattit dans un sommeil agité, peuplé de cauchemars morbides comme à son habitude.
A son réveil, Perla avait des cernes immenses, témoins de son manque de sommeil. Son portable affichait près d’une trentaine de nouveaux messages, de ses nombreux amis, ou amants, ou encore de sa sœur Katerine peut-être. Elle ne vérifia pas. Elle était de mauvaise humeur et était prête à tout foutre en l’air, comme cela lui prenait une fois toutes les semaines. Pour éviter de s’énerver devant une feuille blanche qui ne se remplirait pas, elle prit ses lunettes noires, qui lui donnait l’air d’une mouche ambulante et sortit sans même se changer, sans oublier les clés de sa voiture. Celle-ci l’attendait bien sagement devant l’immeuble, se faisant remarquer par sa couleur flashy jaune citron. Perla adorait la conduire quand l’inspiration n’était pas au rendez-vous. Elle roulait comme une folle dans les rues de Brooklyn ou de Manhattan, en ralentissant juste pour éviter de griller les feux rouges et en faisant des zigzags pour ne pas écraser les hommes en costume bien pressés, qui traversaient sans regarder à droite et à gauche, et sans voir le bolide jaune. Perla se mit au volant et démarra, alors que les rues se vidaient. Les gens étaient arrivés à leur boulot, et ne sortiraient pas avant midi. Tant pis pour eux. Perla était libre et n’était pas obligée de rester enfermée dans un bureau durant la journée. Atteignant une vitesse exemplaire de 90 km/h, elle s’observa dans le rétroviseur. Ses cheveux noirs étaient décoiffés et partaient dans tous les sens. Elle était simplement vêtue d’un tee-shirt avec un logo « F** NYC » et d’un jean délavé qui avait fait son temps. Qui aurait cru qu’elle se gagnait de quoi s’acheter un appartement (bon d’accord petit) dans l’Upper East Side ? Ou mieux, sur la Cinquième Avenue ? Mais Perla mettait un point d’honneur à ne pas être conventionnelle. C’est pourquoi elle préférait Brooklyn et ses habitants fauchés, ce quartier des artistes engagés, bien plus que Broadway et ses écrivains bobos. Brooklyn, la ville dans la ville, le quartier sulfureux et mal famé. Elle dépensait tout dans sa voiture, dans les fêtes huppées et en payant une partie importante pour un logement pour ses copains peintres dans le sud.
Perdues dans ses pensées, Perla sentit sa colère subite se calmer et disparaître aussi vite qu’elle était venue. Elle se trouvait désormais à Chinatown, dans le quartier plutôt sympa des asiatiques. La jeune femme se sentait malgré tout de trop, comme un élément qui ne faisait pas partie de cet univers. Elle songea à son ami Jack et son univers décalé, à Ryan, qui au contraire avait les pieds sur terre. Pourquoi à eux à cet instant précis ? Pourquoi parler de ce décalage entre les artistes modernes et cette ville qui roulait à toute vitesse – comme sa voiture – ? Pourquoi se laisser embarquer dans ce monde ? Perla se sentit fébrile, sur le point de trouver une nouvelle idée pour un écrit, mais son carnet était sur le siège passager à côté d’elle, et elle ne pouvait écrire alors qu’elle conduisait. Perla rejeta un coup d’œil sur le rétroviseur pour voir si elle était vraiment en trop dans Chinatown, et en conclut qu’elle avait bien besoin d’un café à cause de cet air de papier mâché. Elle ne vit pas le jeune homme passer devant sa voiture, et quand elle s’aperçut qu’il se trouvait en plein milieu du passage, il était trop tard. Elle freina de toutes ses forces et ferma les yeux au moment de l’impact. Et me** ! Il fallait bien que cette journée finisse comme cela, à se trouver dans un commissariat pour accident de la route ayant entraîné la mort. Le cœur battant, Perla sortit comme une fusée de la voiture pour s’apercevoir que le jeune homme n’avait pas l’air blessé et ne semblait pas agonisant. Elle répondit par une invective en anglais pour l’asiatique qui criait contre elle en chinois ce qui eut pour effet de le calmer. Levant ses lunettes sur sa tête, elle se précipita pour relever sa victime. Un attroupement s’était déjà formé autour d’eux et on regardait avec un mélange de curiosité et d’indignation le chauffeur demander d’une voix inquiète et rapide :
- Vous êtes blessé, monsieur ? Vous désirez que je vous emmène à l’hôpital ? Avec moi, ce sera fait en moins de deux, j’ai pour spécialité de dépasser les limitations de vitesse.
Elle le regarda se lever douloureusement, et afficher un petit sourire forcé :
- Je plaisantais, je peux très bien respecter les limitations pour vous emmener à l’hôpital, vous savez. Vous avez mal quelque part ? Vous souffrez ?
Hum, plutôt mignon. En d’autres circonstances, Perla se serait peut-être rapproché de lui pour regarder plus attentivement s’il avait mal, mais la foule qui gardait les yeux fixés sur eux la dérangeait et un concert de klaxons commençait à s’élever derrière la voiture jaune sur la route. |
| | | Mike Anderson Who am I really ?
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| Sujet: Re: Attention, chauffard ! [R. Perla] Lun 19 Mai - 15:48 | |
| Il avait déjà provoqué des accidents, en avait vu de ses propres yeux mais n’avait jamais été la victime dans ces cas là. Une grande première, plutôt stupide, il fallait l’avouer. Non mais quelle idée de ne pas regarder avant de traverser, à croire que Mike se croyait dans son patelin où il devait passer une voiture par heure et encore ! Enfin, vu le monde dans ce quartier, il n’aurait jamais pensé qu’une voiture puisse débarquer comme ça et le percuter lui ! Enfin, il n’avait rien, tant mieux. Juste un peu sous le choc et un peu mal à son derrière puisqu’il était tombé sur les fesses. Plus de peur que de mal, le plus gênant était d’être par terre, assis et sentir que tout le monde le regardait voir s’il avait quelque chose. Lui avait l’habitude qu’on le traque, l’observe dans sa vie quotidienne pourtant … Après tout, chaque semaine les journaux relataient les aventures de l’acteur dans le genre « Mike dans la rue » « Mike fait du sport » … Et j’en passe d’autre, évidemment ! Tiens, ça serait un bon sujet « Mike manqué d’être écrasée pour un chauffard ». Non mais les gens s’accumulaient autour de lui, personne ne l’aidait ou ne faisait quoique ce soit, juste observait pour voir la scène comme si c’était un divertissement. Les gens parfois, je vous jure …
Enfin le conducteur sortit de la voiture. Pardon, la conductrice. Une jeune femme brune, au physique en contradiction avec cette voiture plus que voyante, avait manqué de le renverser. Mike ne vit pas tout d’abord à quoi elle ressemblait vraiment. Juste il aperçut une silhouette. Il avait la tête qui tournait et plissait des yeux pour distinguer quelque chose. Ce serait temporaire, juste à cause du choc mais pas pratique de se relever ou faire quoique ce soit s’il n’y voyait rien ! Alors il resta assis, tentant d’y voir un peu plus clair et se sentir mieux. Mais de savoir autant de monde autour de soi, le bruit des murmures et les klaxons hurlants, cela avait pour effet de tambouriner dans son crâne comme un marteau piqueur. Enfin la jeune femme arriva vers lui pour l’aider à se relever alors qu’il tentait de le faire par petits mouvements par trop brusques car il avait la tête qui tournait. Elle lui proposa d’aller à l’hôpital, lieu où Mike détestait se rendre, tout simplement parce que si ce n’était pas hyper grave, il y resterait des heures pour qu’on lui donne trois cachets et une pommade. Il pouvait bien le faire tout seul chez lui, pas besoin de s’y rendre. Mais la brune qui venait de le renverser tentait de faire de l’humour, ça sentait l’habituée d’appuyer un peu trop sur la pédale. Dans une ville où les embouteillages sont plus que fréquents et où il est difficile de rouler à plus de 20km/h, ces deux fous du volant allaient contre le code de la route. Et aujourd’hui, ils en payaient le prix. L’inconnue avait renversé et l’acteur savait aujourd’hui ce que ça faisait d’être un pauvre piéton tentant d’échapper à une voiture folle. Ce n’est pas pour autant qu’ils arrêteront … du moins Mike continuera à rouler comme un dingue car ce n’était jamais drôle de rouler à vitesse réduite.
Le jeune homme se releva finalement tandis que la jeune femme promis de rouler à allure normal pour le conduire à l’hôpital. Il lui fit un sourire amical tout en se passant la main sur la nuque et fit quelques moues un peu étranges tout en clignant des yeux puis fit un signe de la main pour signifier que tout allait bien.
Ca va, juste un peu sonné mais pas d’quoi fouetter un chat ! On peut dire que vous êtes pas une tendre avec vot’ pédale d’accélérateur. Puis il se tourna vers le monde. C’est bon, j’suis pas mort, vous pouvez partir.
Oui, Mike ne faisait pas vraiment dans la délicatesse, il disait toujours les choses telles qu’il les pensait. Ca pouvait faire rustre parfois mais que voulez vous, au moins c’était un garçon naturel, pas vraiment le genre à faire des chichis pour un rien. Et tandis qu’il retrouvait un équilibre convenable, un concert de klaxons retentissait un peu partout. Oui, une voiture arrêtée au milieu d’une rue à une voie, ça pouvait créer quelques embouteillages. Montrant du doigt un automobiliste juste derrière la voiture de la jeune femme qui s’acharnait sur son klaxon.
J’crois que vous devriez garer votre citron sur roues ailleurs qu’en plein milieu car j’suis pas sûr que les gens derrière vous félicite de vous être arrêté pour moi !
Il se mit à rire légèrement, il avait toujours cette pointe d’humour dans toutes les situations. La jeune femme avait manqué de l’écraser en roulant à toute allure, il restait sympa avec elle et lui adressa même un charmant sourire. Pas rancunier le garçon en tout cas, on ne pouvait pas lui ôter cette qualité ! | |
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