Un plan c ... culture [R. Carrie]

On peut dire ce que l’on veut sur les acteurs, ce n’est pas un métier toujours facile. Ereintant semble le terme exact. Et ce n’est pas Mike Anderson qui dira le contraire. Il adoptait un rythme de tournage aux alentours de douze heures par jour, entre dix et quinze parfois même ! Autant avouer qu’en rentrant chez lui, il ne se fait pas prier pour s’écrouler dans son lit, voire même sur le canapé tout habillé tant il n’avait plus de force. Le tournage avançait à bonne allure, environ un bon quart plus ou moins. Cela se passait bien, Mike était tout heureux de se remettre au travail, de jouer face à une caméra un rôle qu’il avait endossé quelques années plus tôt, qui avait fait exploser sa côte de popularité dans le monde du cinéma. Alors autant dire que Punition II avait une bonne signification toute particulière à son égard. Evidemment, il n’y avait pas que des bons côtés comme celui de se farcir un producteur texan homophobe qui avait la fâcheuse tendance à se foutre de la gueule de l’acteur ouvertement, provoquant une guerre des mots sur le plateau provocant quelques tensions. Mais le jeune homme en jouait plutôt qu’autre chose, il faisait bien son boulot et puis c’est tout. Et puis, il y avait quelques avantages non négligeables comme de jolies partenaires de tournage. Enfin, une en particulier. Sandra était de ces femmes désirables qui vous accrochent le regard à peine est elle entrée dans une pièce. Un seul hic, la jeune femme a passé la bague au doigt par un riche architecte, fort réputé pour ses maisons dans les Hamptons et sur la Cote Ouest. On devine qu’elle ne l’a pas épousé pour sa beauté de ses soixante années passées mais plutôt pour son compte en banque bien garni lui permettant de dévaliser les magasins de la 5th Avenue sans se soucier de quoique ce soit. Sauf que sa vie était bien monotone et que cette femme de presque trente ans avait envie d’autre chose qu’une vie assez platonique. Alors, voyez-vous, un bel acteur jeune et beau comme Mike semblait assez tentant. Et de son côté à lui, il y avait peu de raison qu’il dise non, sauf peut être le fait qu’elle était mariée à un type potentiellement jaloux. Vu que ce dernier travailler du côté de L.A., les deux s’en donnaient à cœur joie, la jeune femme ne se cachait presque pas face à l’équipe de tournage. Mike n’avait rien à se reprocher. Puis c’était plus elle qui était accro, lui parfois prenait un certain plaisir à l’envoyer promener et ne voulait jamais la voir en dehors du tournage, il n’avait pas que ça à faire. Non, ne le traitez pas de salaud, il voulait juste sa liberté et se reposer une fois les studios de Brooklyn derrière lui.

Un peu comme aujourd’hui. Après des semaines de tournage acharnées, la production avait décidé à deux jours de repos amplement mérités. Le premier jour, Mike avait dormi presque toute la journée en plus de la nuit. Les rares moments où il était éveillé, il végétait dans son lit à regarder la télévision. Du glandage à l’état pur, ce qui lui faisait beaucoup de bien. Et, en ce deuxième jour, il avait bien envie de sortir un petit peu, histoire de faire quelque chose avant de retourner bosser le lendemain. Mais quoi faire ? A New York, il y avait tant de choses à faire et à voir qu’on ne savait plus du tout ou donner de la tête alors on finissait par rester chez soi. Pour commencer, l’acteur fit un bon jogging. Il n’avait plus beau le temps depuis le tournage, enfin seulement quand il bossait en après midi mais c’était des petits footings d’une vingtaine de minutes, pas plus. Pour commencer alors il alla courir à Central Park pendant une heure sous le soleil bien présent dans le ciel new-yorkais, toujours plus agréable que de courir sous la pluie. Pendant une bonne heure, il fit un grand tour au milieu d’autres joggeurs qui ne firent même pas attention à sa présence, lui l’acteur sous ses lunettes de soleil. Voila une bonne chose de faite lorsqu’il retourna dans son appartement pour prendre une bonne douche. Le voila bien propre, habillé d’un jean délavé bien coupé et d’un t-shirt blanc. Simple mais lui un rien le rendait sexy. Alors sans vêtement c’était encore mieux, certaines personnes pourront en témoigner … Enfin, ce n’est pas l’objet de la discussion ! Il lui restait une partie de l’après midi à tuer, que faire donc ? Il pouvait aller où bon lui plaisait, sa voiture sortait encore du garage. Problème de moteur, encore. Oh, il irait à l’aveuglette mais en arrivant en bas de la rue, son téléphone sonna. Al, son agent.

Un appel en direct de Los Angeles, tu me fais trop d’honneur !

Si je t’appelle, c’est parce que tu es en retard de une heure pour une interview !!

Il resta perplexe un instant, l’acteur ne se souvenait même plus qu’il avait rendez vous aujourd’hui.

Oui, tu devais avoir voir un journaliste à propos du film, quelque chose d’original et pas sur ta vie privée … Tu es où là ?

En bas de chez moi, j’allais me balader.

Ecoute, je l’appelle et je te dis.

Le manager raccrocha sans un mot de plus. Mike resta perplexe et se dirigeait vers sa voiture. D’habitude, il la mettait dans le parking de l’immeuble mais la porte ne fonctionnait pas le jour où il s’est ramené tout heureux avec son bolide qui date de la guerre. A ce moment là, il reçoit un message de son manager où il était clairement écrit :

Citation :: Dans 10 minutes au MET. Fais pas le con, ça va être sérieux.

Le Metropolitan Museum of Art, ou MET, était le grand musée de New York qui se trouvait en face de chez lui. Et vous savez le plus drôle ? Il n’y a mis les pieds qu’une seule fois, les premiers mois où il s’était installé dans la ville. Autant dire que cela faisait quelques années ! Si le journaliste voulait lui posait des questions d’art, sûr qu’il allait se sentir con car, il avait beau être un bon acteur, il avait quitté l’école à quatorze ans. Enfin, il saurait improviser, c’est son métier après tout. Il fit demi-tour et se dirigea d’un pas nonchalant, enlevant les lunettes car le soleil se cachait sous les nuages gris. Au moins, s’il pleut, il serait couvert. Il monta les marches où des personnes discutaient et des groupes de jeunes filles qui déjeunaient en riant puis le pointant discrètement du doigt tout en chuchotant. Lui y faisait à peine attention, Mike ne se considérait pas comme un véritable sex-symbol mais connaissait son charme, juste qu’il n’en jouait pas, ou alors ce n’était qu’un jeu. Une jeune femme en tailleur pêche se tenait sur le porte d’entrée et sourit timidement en voyant arriver Anderson. Elle se présenta comme Shirley, une jeune journaliste pour un magazine de culture mettant chaque mois en avant une star. Tous deux entrèrent dans le musée et il avoua bien vite n’être venu qu’une fois ici et que la culture n’était pas son fort. Sa franchise était tout à son honneur. Ils firent le tour de deux niveaux. La jeune femme semblait captivée par Mike qui, malgré son manque de connaissances, s’en sortait plutôt pas mal et donnait un avis sincère et un peu naïf sur certaines œuvres. Arrivés aux photographies, là il s’y connaissait un peu plus. Après tout, son amie Kaley était elle-même photographe alors il en avait bouffé de la technique photographique. Et là, il vit une personne dont le physique lui était familier bien qu’elle soit de dos. Il se tourna donc vers la journaliste avec un sourire pour savoir s’ils pouvaient en rester là, à moins qu’elle n’ait d’autres questions. Shirley, toujours un peu timide, le remercia sincèrement avant de partir. Il la regarda s’éloigner puis s’approcha d’une jeune femme et la reconnut de suite : Carrie Evans.

D’où Mike Anderson pouvait connaître la demoiselle ? Hé bien, il y a quelques mois, les deux se retrouvèrent sur le même projet d’un film qui finalement tomba à l’eau. Ils eurent le temps de faire brièvement connaissance et de se sentir attirés l’un vers l’autre. Tellement que le jour où on leur annonça qu’il n’y avait pas de film, il l’attira dans une salle pour l’embrasser et prendre du bon temps … qui fut coupé par l’arrivée de quelqu’un. Ils se quittèrent ainsi et ne se sont plus revus. Comme quoi, New York City n’est pas une aussi grande ville qu’on ne le pense ! Il arriva juste derrière elle qui contemplait une photographie et se mit à parler sur un ton amusé.

Salut jolie demoiselle. Il se mit à côté d’elle après qu’elle ait légèrement sursauté. Cela fait toujours plaisir de te revoir !

Il lui fit un large sourire. Il ne la connaissait pas plus que cela, savait plus de choses par les journaux qu’autre chose, ils n’avaient pas vraiment eu le temps de discuter, avaient préféré aller droit au but. Mais étant dans un lieu public, ils pourraient faire plus ample connaissance. Elle n’avait pas changé réellement.

Toujours aussi jolie, le futur succès te va à ravir … même si je te préférais dans ta petite jupe de la dernière fois.

Oui, Mike avait bonne mémoire, surtout à propos des jolies filles !

Encore un jour de relâche pour la jeune Evans, et oui, c’est aussi ça l’avantage de ne pas avoir le rôle principal dans une série, on a le droit d’avoir des jours « off », et en plus on est payé le même prix ! Si c’est pas beau comme boulot…Mais ce n’était pas de trop non plus, parce que jouer le rôle d’un vampire toute la journée à force, ça donnait la migraine et surtout le bourdon. Imaginez la vie qu’elle menait sur le plateau, un coup elle reste normale, en enfilant une des tenues magiques que lui prêtent les plus grands créateurs, et deux heures plus tard, elle enfile des fringue toujours aussi chouettes, mais quelques peu sombres, digne d’un film d’horreur, avec ce fameux dentier qui lui tuait la bouche ! Finalement, ce n’était pas si bien d’être actrice, au contraire, il y avait presque plus d’inconvénients que d’avantages, mais les avantages étaient tellement intéressants, que les petits soucis devenaient bien vite futiles ! Dans la série, elle jouait la petite amie de Jake, elle l’avait mordue et lui était devenu un vampire, et l’histoire tourne autour de ce pauvre type qui s’est fait mordre par sa nana, et qui ne sait pas comment vivre avec cette particularité ! Tous les jours, Carrie faisait semblant de percer des poches de sang avec ses dents longues, et chaque fois, elle tâchait les robes avec cet espèce de coulis dégoutant et trop sucré. Comment ne pas apprécier une journée loin de tout ça ?! Mais comme toute bonne jeune fille qui se respecte, elle ne pouvait pas rester au lit à ne rien faire. Elle aimait beaucoup trop la vie pour rester cloitrer, et puis les seules fois où elle s’était enfermée chez elle, c’était à la suite de son gros chagrin d’amour, et elle avait trouvé ça tellement stupide par la suite, qu’elle avait décidé de ne plus jamais le refaire ! Elle s’était donc levée d’assez bonne heure, sur les coups de neuf heures, pour manger tranquillement ses croissants et boire son thé devant la matinale de E. Elle écoutait les ragots tout frais tout chaud sur les gens qui vivaient à NYC. Pour une fois, elle n’en faisait pas partie, et pourtant, ces derniers temps, elle s’était exposé un peu partout, sans se soucier des paparazzis, c’était trop étrange, elle sentait que d’ici peu, quelque chose lui tomberait sur le coin du nez…Pauvre Carrie ! Son croissant fini et son thé bu, elle se dépêcha de s’habiller, assez sobrement, aujourd’hui, elle voulait rendre visite à ses petits anges à l’hôpital, ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas fait et elle se sentait honteuse de ne plus y aller aussi souvent qu’avant. Elle appela la compagnie de voiture qui l’emmenait partout, c’était Franck qui venait la chercher, il était super ce type, il ne posait jamais de questions, juste quelques informations sur le tournage, parce que sa fille était à fond dessus, et attendait impatiemment la première diffusion. Alors Carrie lui parlait de tout ça, dans la limite du possible, et elle rapportait même parfois, des souvenirs du tournage pour qu’il le lui donne. Et après, on dira que Carrie Evans est une pouffe !!!

La voilà partie, donc, à l’hôpital, elle y retrouva tout ses petits chéris, ils avaient tous bien grandis, et personne n’était absent, ce qui, dans le cas de figure où ils se trouvaient, était très encourageant ! Elle leur avait envoyé des cadeaux, un mois auparavant, et tous les utilisaient sans cesse, les bisous et les câlins pleuvaient, c’était un centre de bonheur à l’état pur, lorsqu’on manque d’amour, ou qu’on veut en donner, il suffisait de venir voir les enfants malades, et tout rentrait dans l’ordre ! A force de voir les visages défiler, elle se rendit compte qu’il en manquait un, Tina, elle avait 14 ans, et avait un stade assez poussé dans sa maladie, ce qui inquiéta de suite Carrie…Cette dernière alla voir une infirmière qui lui de ne pas s’inquiéter, et en se retournant, elle vit arriver une jolie demoiselle, fraichement maquiller, et qui portait les magnifiques chaussures que Carrie lui avait fait parvenir ! Carrie s’approcha d’elle en lui tendant un autre cadeau, c’était un peu sa chouchoute. En fait, Tina était une fan des films de Carrie, elle avait tout sur elle, et elle rêvait de devenir actrice simplement pour porter les fringues que Carrie avait. C’est pour cette raison qu’elle lui offrait des tenues parfois, et aussi cette fabuleuse paire de stiletto rouge qu’elle avait vu lors d’une cérémonie ! Carrie les avait payé une fortune, mais vu la fierté sur le visage de la jeune fille, peu importe, elle se sentait bien en la voyant ainsi…Elles discutèrent deux longues heures, Carrie resta même déjeuner avec eux, et elle décida enfin de partir, en début d’après midi, parce qu’elle avait encore des choses à faire…Elle ne savait pas encore quoi, mais un peu de shopping lui ferait rudement plaisir !

Elle prit la décision de remonter la 5th Avenue à pied, pour faire un peu de lèche-vitrine et pourquoi ne pas acheter quelques trésors que la rue pouvait offrir. Elle ne devait pas trop trainer non plus, elle avait laissé Tara seule chez elle, et bien qu’elle ne fasse aucune bêtises, elle n’aimait pas laisser son appartement en proie d’un chien qui deviendrait fou lorsqu’il était seul ! Mais bon, Ryan était surement chez eux, il pourrait bien s’en occuper pour une ou deux heures encore…Elle marchait tranquillement dans la longue rue lorsque son téléphone sonna…C’était Ryan, justement, qui lui demander d’aller faire un tour dans une exposition de photographies au MET. Comment dire…Le MET était beau de dehors, on y faisait aussi d’incroyable gala de charité, où on pouvait montrer ses plus belles robes, mais mis à part le coté un peu strass et paillettes, Carrie n’y avait jamais mit les pieds. Et pourtant, elle vivait juste en face, pour vous dire, certains pensait qu’elle s’était planté d’adresse, lorsqu’elle avait dit qu’elle vivait à l’angle de la 82nd et de la 5th avenue, bah oui, l’un des entrée donne exactement en face du hall de Carrie. Mais non, elle n’était pas passionnée par ce genre d’endroit, elle aurait volontiers emmené sa mère mais cette dernière avait peur de venir à NYC…Surtout que vivre dans l’Upper East Side, c’est vrai que c’est dangereux ! Elle fut surprise de la demande de son frère et lui fit savoir…

« Ryan, tu sais pas encore que ce genre d’endroit, c’est pas mon truc ! Encore le musée de la fringue ouais, mais le MET, en plus ya rien d’intéressant en ce moment…

-Bah si figures toi, tu es en photo là bas…

-Hein ?! Impossible, on me l’aurait dit !

-Et non sœurette, c’est Dean, tu sais mon pote là, en fait, il a réussi a exposer une de ses photos dans une exposition gratuite, pour aider les jeunes artistes, et en fait, sans le vouloir tu es sur la photo. Il l’a prise au pub, et on voit un morceau de ta tête ; de dos, rassures toi ! Mais j’ai pensé que tu voudrais voir ça !

-Tu me connais trop bien pour savoir que même un bout de ma chevelure sur une photo me rend heureuse…J’y arrive là, je t’embrasse, occupes toi de Tara un peu, s’il te plait !

-T’inquiètes pas, elle est chou finalement. »

Et Carrie était déjà rendue devant l’entrée du Met, pas celle qui donnait sur son appartement, mais l’autre, elle savait que Ryan hurlerait du balcon pour qu’elle se retourne et elle était tranquille jusque là, elle voulait que ça continue. Elle pénétra donc dans cet immense endroit, ça grouillait de monde et les gens se bousculaient pour voir l’exposition du moment, sur les morceaux de monuments égyptiens, ça devait être beau, mais là, ce n’était pas ce qui rendait Carrie curieuse. Elle vit une pancarte qui indiquait la salle où se trouvait l’exposition gratuite, elle s’y dirigea, une jeune fille la reconnue, Carrie lui fit un signe de la main, et se hâta d’entrer dans la salle ! Bizarrement, l’art des new-yorkais n’intéressait pas grand monde, il y avait bien deux personnes qui parlaient autour d’une photo d’un pigeon à coté d’un chewing-gum mais à part ça, Carrie était seule ! Tant mieux…Elle chercha la photo, et elle reconnu instantanément, le pub de son frère. Elle fronça les yeux pour regarder, elle fut directement attirée par la chevelure blonde en fond de toile, c’était elle ! Et cela dit, ça rendait très bien…La toile s’appelait « le rêve d’un homme », on voyait une main d’homme qui allait prendre son verre de bière, et avec les cheveux de Carrie en arrière plan, on aurait dit qu’il était en train de les lui caresser. C’était chouette finalement…Elle resta planté là, en se demandant comment des gens pouvaient passer des heures à regarder par un objectif une main, jusqu’un déclic arrive. Enfin, c’était un métier comme un autre finalement. Alors qu’elle regardait attentivement ses cheveux, elle fut surprise par une voix dans son dos. Elle ne la reconnue pas de suite, à vrai dire combien d’homme lui parlaient tous les jours ?! Ca pouvait être n’importe qui, même le type qui avait pris la photo tient ! Et puis, elle le vit passer à ses cotés, et là, le sourire lui revint. C’était Mike Anderson…Quel homme ! Il était toujours aussi beau ce type, grand et baraqué, comme Carrie les aimait. Il était simplement habillé et il sentait bon le parfum, et surtout il n’avait pas changé…Elle le regarda lui parler et s’approcher d’elle, le laissant venir, c’était sa spécialité ça ! Il semblait content de la revoir, à vrai dire, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ils s’étaient quittés sur ne note…sympathique ! Et pour une fois, ils n’avaient pas couchés ensemble, enfin, ils avaient failli seulement, ils s’étaient faits surprendre et tout s’était arrêté sur le champ. Alors à part un baiser fougueux, c’était tout ce qu’ils avaient échangé ! Elle lui rendit son beau sourire, et l’écouta encore. Il avait ces voix qui font trembler les murs, grave et suave, c’était terriblement sexy, et à vrai dire, ça collait parfaitement au personnage ! Il glissa un petit compliment, et Carrie ne fit que sourire, amusée par le fait qu’il se souvienne de comment elle était habillée ce jour là…Elle baissa la tête, puis prit à son tour la parole…

« Merci pour le compliment…Je peux te le retourner, cher Mike ! »

Elle lui fit un petit clin d’œil avant de reprendre…

« Tu m’as surpris, que fais tu dans ses murs ?! Je ne savais pas que tu t’intéressais à l’art…Et à moi aussi…Bah ouais, tu sais que je vais bientôt connaitre le succès et tu te souviens de ma jupe…J’en déduis que tu suis ce que je fais… »

Elle se mit à rire, en fait, ce n’était pas vraiment sérieux, elle se foutait pas mal de savoir si un tel ou un tel suivait tout ses faits et gestes, sous prétexte qu’il ne pouvait plus l’oublier. Et à en entendre les ragots des journalistes sur lui, il n’était pas du genre, non plus, à vouloir à tout prix tomber amoureux de ses conquêtes ! Elle conclut alors…

« Plus sérieusement, ça fait plaisir de te revoir aussi… »

Phrase accompagnée de son désormais célèbre sourire charmeur…Carrie ne change pas, pourquoi changer lorsqu’on sait que ça fonctionne ?!

Qui aurait cru que ces deux là se retrouveraient dans un endroit aussi intellectuel ? Non pas qu’ils soient stupides, loin de là, mais le garçon n’a jamais été porté sur les études et ça a été sûrement de même pour la demoiselle, qui devait préférer les balades sur la 5th Avenue que dans les couloirs d’un musée ! Comme quoi, New York regorge de surprises, on peut y faire des rencontres de personnes dont on s’y attend le moins. La preuve, Mike et Carrie ne s’étaient pas revus depuis ce jour où leur film était tombé à l’eau et que l’on leur avait annoncé, et finalement il n’avaient jamais concrétisé une petite partie de jambes en l’air qui aurait pu être très gratifiante … Dommage que le film ne se soit pas fait, ils auraient passé leur temps ensemble entre les prises, surtout si la demoiselle était aussi sauvage au-delà des baisers, ce qu’il ne doutait pas du tout ! Le jeune homme ne se souvenait pas de toutes ses conquêtes mais la Evans lui avait mis l’eau à la bouche, le fait d’avoir du se séparer sur le coup de la surprise et de la honte, Mike en avait oublié de lui demander son numéro de téléphone puis n’avait plus pensé à la rechercher. Le temps avait passé sans s’en rendre compte. Pourquoi alors avoir du plaisir à se retrouver maintenant ? Sûrement parce que Carrie était belle, un joli sourire à croquer, un corps de rêve d’après ce qu’il avait pu toucher et de ce qu’il pouvait voir malgré les vêtements qui gênait pour découvrir davantage …

Elle avait l’air de penser qu’il la suivait. En fait, Anderson n’avait pas bossé pendant un an, il avait donc beaucoup regardé la télévision. Vous savez ces super émissions sur les stars, comme la chaîne E! ou alors ces reportages de voir les stars dans leurs vies quotidiennes. Même s’il détestait cela, Mike regardait et il se voyait ainsi que beaucoup d’autres personnes, dont Carrie qui affolaient les pages people ainsi que les émissions avec des ragots aussi nuls les uns que les autres. Puis comme il se retrouvait souvent dans les magazines, son manager Al lui rapportait ces torchons qu’il feuilletait et donc en apprenait aussi sur les autres VIP et puis, comme beaucoup de new-yorkais, il écoutait souvent le Miltonfine Show, il avait donc entendu le fameux râteau en direct et suivi un peu malgré lui les aventures de ce fameux « couple », ce qui l’avait bien fait sourire. Un rien enflammait les journalistes, il était bien placé pour savoir cela alors bon, il avait plus ri qu’autre chose, il ne fallait pas croire tout ce que l’on dit ni prendre tout au premier degré. Combien de fois, à cause de cette foutue rumeur d’homosexualité, avait on imaginé qu’il se baladait avec son nouveau petit ami alors qu’il ne s’agissait que d’un pote ? Alors c’était pareil un peu pour tout le monde et Carrie semblait bien se porter malgré ses nombreux « petits amis » qui l’avaient laissé tomber. Les journaux racontaient beaucoup des conneries, il fallait savoir faire la part des choses.

Sinon la jeune femme avait bonne mine malgré tout. Mike savait que le tournage d’une série pouvait être éprouvant, genre quinze heures par jour. Lui c’est ce qu’il endossait, parfois durant une dizaine de jours d’affilées sans stopper, c’était déjà dur pour un gars robuste comme lui alors une fille du genre de Carrie, ça pouvait être difficile parfois. Cela le rappelait sa série qu’il avait arrêté il y a quelques années à cause d’un désaccord sur l’avenir de son personnage, devenant trop lisse à son goût et comme les scripts ne voulaient rien entendre, Mike avait claqué la porte, se laissant porter par le cinéma qu’il l’avait rendu tellement populaire. Il ne se lassera jamais pourtant de dire que le tournage de So Queer a été le meilleur, même si celui avec Antony White avait été plus que folklorique puisque les deux hommes avaient enchaînés les conneries, s’étaient éclatés comme des gamins sur un film plutôt tragique et sombre. Comme quoi, on peut toujours s’amuser avec un rien … Mais revenons à nos deux acteurs, avec Mike qui haussa les épaules parce qu’il ne voulait pas que Carrie croit qu’il la suivait comme un fan, ou pire, comme un psychopathe.

On va dire que tu es souvent dans les journaux, il est difficile de te louper, toi et ta série … Quant à ta jupe, elle est inoubliable, mes mains s’en souviennent encore !

Cela pouvait paraître pervers mais Mike ne prenait pas toujours de gants pour parler, sans même vraiment réfléchir mais on ne pouvait pas le blâmer d’être franc ! Et puis, il n’y avait eu que ses mains qui avaient pu passer sous sa jupe. Il y avait ce côté frustrant de ne pas avoir été plus loin qu’un long baiser enflammé, quelques caresses sur le corps l’un de l’autre et son jean à lui sur les chevilles, ce qui aurait pu être un excellent commencement … dommage que cela ait été coupé par un pauvre con qui les avait surpris. Qui sait, c’était peut être une occasion de remettre le couvert, enfin le mettre car il n’y a pas eu grand-chose de fait. Il lui fit un magnifique sourire, finalement leMET n’était pas si désagréable, il y avait de belles œuvres et même qu’elles bougeaient ! Sympa ! Alors maintenant qu’ils se revoyaient, l’acteur n’avait pas envie de la laisser partir, au pire il ne la laisserait pas disparaître sans au moins son numéro de téléphone pour se revoir, dans un endroit un peu plus calme. Car le musée, pour une partie de plaisir, ce n’était pas vraiment l’idéal. Quoique certains le font bien dans des endroits plus comme les parcs d’attractions ou les soirées alors bon … il fallait juste bien savoir se cacher, se mettre à l’abri des regards, des caméras et ne pas faire trop de bruits. Bref, ce n’était pas vraiment le top, cela n’exclut pas malgré tout la possibilité de faire quelque chose ! Et puis on était à New York, que quelqu’un qui n’a jamais pris de plaisir dans un lieu public lui jette la première pierre. Pas tout de suite, il ne fallait pas écorcher son joli visage, surtout face à Miss Evans. Ils avaient tout le temps devant eux puisqu’elle ne semblait pas bosser aujourd’hui, tout comme lui quoi. D’ailleurs il le lui demanda.

Ta série ne te bouffe pas toute ta vie apparemment car tu as le temps de te cultiver un peu ! Bon goût d’ailleurs, c’est une très jolie photo.

Il ne savait pas qu’elle était dessus mais le jeu de perspective était intéressant. Mike s’y connaissait en photo grâce à Kaley qui vivait limite un appareil photo à la main. Il s’approcha un peu plus d’elle pour continuer la conversation. Rien de bien pervers, juste la voir d’un peu plus près, l’observer de ses grands yeux verts qui la regardait sans se lasser tant elle était belle.

Sinon, ca va bien depuis la dernière fois ? Je sais que tu serais une source plus sûre que les magazines !

Finalement, même les célébrités lisaient les journaux à scandales. Carrie la première, bien sur, mais elle, c’était une nana, se dire que les gens comme Mike, qu’on croit hyper macho et très « homme » lisaient ce genre de torchons, c’est presque flippant. Cela dit, on peut au moins prendre des nouvelles des gens qu’on n’a pas vu depuis des lustres. Et oui, on a beau dire ce qu’on veut, il faut être lucide, lorsqu’un mec vous prend en photo en train d’embrasser sauvagement un type, c’est pas un motage, et ils ont souvent raison. Après, le texte était trop souvent éttoffé, pour dire que un tel ou un tel était en couple avec truc, et qu’en plus ils se trompaient mutuellement avec bidule et chose…C’était monnaie courante dans les journaux poubelles, comme si, au final, la vérité importait peu, du moment qu’ils vendaient beaucoup et se faisaient du fric, le reste, c’était du luxe. Imaginez un journal, qui pour une fois, ne dirait QUE la vérité, ce serait trop beau, mais est ce que les gens accoureraient pour lire ce qui s’y trouve dedans ?! Avouez que « Carrie Evans va chez le dentiste », c’est beaucoup mmoins aguicheur que « Carrie sort maintenant avec son dentiste » ! Et dire que Mike avait eu des nuvelles de Carrie à travers tout ça…Il avait du halluciner, parce qu’entre les coups de gueules avec Jake, les multiples conquêtes d’un soir, et surtout « le couple » qu’elle formait avec Miltonfine, c’était du lourd pour elle ! Mais bon, il était du milieu, il savait que tout n’était pas bon à prendre là dedans, et que si les photos montrent souvent la vérité, il faut occulter les écrits pour se forger sa propre opinion.

D’ailleurs, il avait du lire des magazines aussi plus sérieux, puisqu’il lui confia qu’il avait entendu parler d’elle aussi pour sa série. Carrie savait qu’il était aussi sur le tournage d’un film, elle n’en savait pas beaucoup plus parce que d’une son tournage à elle prenait pas mal de temps et ses temps lbres n’étaient plus si présents dans sa vie ! Et puis aussi, elle savait de quoi allait parler le film et pour tout vus dire, la dernière qu’elle avait vu un film de ce genre, elle n’avait pas dormi pendant deux nuits, et la troisième, Ryan avait dormir près d’elle, parce qu’elle avait des cernes de dingues, et qu’il adjugeait qu’elle devait dormir. Bref, c’était plaisant de savoir qu’une autre acteur vous suit comme ça, aussi bien dans la vie que dans votre carrière. Elle aurait beaucoup aimé bosser avec Mike, outre le fait qu’il soit sexy et qu’il était certain qu’entre les deux il se serait passé quelque chose, elle avait vu des trucs avec lui et il était bon acteur, on sentait qu’il portait ses partenaires, et qu’ne véritable osmose s’imposait entre eux. Bref, elle aurait pu parier que le succès aurait été au rendez vous mais que voulez vous, parfois les producteurs ne font pas confiance à tord…Mais ce qui marqua le plus Carrie dans les mots du jeune homme c’est de voir comme il était simple de se souvenir de quelque chose lorsqu’elle a été agréable… Imaginez bien que Mike se souvenait des détails de la jupe de Carrie, alors qu’elle ne savait même pas qu’elle portait une jupe ce jour là. Enfin à bien y réfléchir , c’était forcément ce qu’elle portait, vu la vitesse à laquelle elle c’était retrouvé assise sur le bureau de la salle « vide », une jupe était le vêtement idéal ! Carrie sourit lorsqu’il y fit allusion. En effet, ses maisn s’en souvenaient surement, puisque c’était la seule chose qui avait pu toucher Carrie. Peut être ses lèvres aussi, mais bon, rien de bien…Concret ! Carrie elle se souvenait d’ue chose, elle lui avait déboutonné son pantalon, qui était tombé, bien sur, et c’était ça le plus comique dans l’histoire, puisque c’était presque instantanément qu’une personne entra dans la pièce. Franchement…C’était très frustrant ! Mais si ses mains n’avaient pas oublié, c’était un bon point pour le reste de la journée…Il y avait fort à parier, qu’elles étaient impatientes de voir si elles pourraient se poser encore une fois sur Carrie…D’ailleurs cette dernière lança un sourire amusé à Mike avant de s’adresser à lui d’une voix très délicate…

« C’est ne bonne chose qu’elles s’en souviennent encore…Elles pourront trouver le chemin plus facilement… »

Pourquoi Carrie était comme ça avec les hommes ?! Bon, elle ne l’était pas avec tous, elle l’était avec les mecs qui lui faisait de l’effet, et autant vous avouez que Maike en faisait parti. Il était tout ce qu’elle adorait chez un mec, grand, plutôt musclé avec un regard qui vous transperce de part et d’autre… Il vous sourit en permanance, comme si vous étiez une sucrerie qu’il voudrait gouter, mais en prenant son temps avec délectation. Elle n’aimait pas comparer ses amants, mais ils étaient presque tous comme ça. Bon, bien sur, elle faisait des execptions, parfois ils étaient un peu trop violents et bien qu’elle déteste ca, elle n’avait pas trop le choix ! Cela dit, pour l’anecdote, elle avait une fois, viré un type un peu trop brutal, en plein milieu de l’affaire qui étaient en train de se conclure. Il avait gueulé, mais elle plus fort, et en plus, elle l’avait menacé aussi mauvaise qu’elle pouvait l’être…Vous voyez le genre de scène ?! Puis Mike revint à parler pus sérieusement, elle l’écouta attentivement, la questionner sur son temps libre avec son tournage. Il avait raison, elle avait un peu de tmps pour sortir tout de même. Mais bon, pas assez selon elle, elle tournait comme pas deux, et ne dormait que trop peu ces temps ci, surtout que la promo commençait à faire parler d’elle, et en plus du tournage des derniers épisodes, elle se devait de se montrer aux galas et autres soirées pour qu’on la photographie et qu’on parle de la future série dans les journaux ou à la télé. Autant vouus dire, que se coucher à trois heures du matin, et se lever à sept heures pour aller bosser, c’était assez difficile. Heureusement qu’ils leur offraient parfois quelques jours pour qu’ils partent en vacances ou bien qu’ils puissent se reposer chez eux, à rien faire, juste dormir. En revanche, le coup de « se cultiver », c’était pas trop la vérité. Oui, si elle était ici, c’était parce que son frangin lui avait demandé d’y aller pour qu’elle observe la photo où elle était dessus, sans le vouloir. Mais tout de suite, ça faisait un peu trop narcissique, le genre de nana qui accourt dans les musées jsute parce qu’elle a appris que sa tronche était exposée…Enfin, cela dit, Mike la connaissait bien vu qu’il liait des trucs sur elle, et il devait parfaitement savoir qu’elle genre de nana était Carrie. Elle ne pu s’empêcher de rire très lègèrement, lorsqu’il ajouta qu’elle avait bon goût…Elle n’y connaissait absolment rien à la photo, tout ce qu’elle savait c’est que c’était le pub de Ryan et que c’était ses cheveux…Elle baissa la tête avant de lui répondre…

« En fait, je suis pas ici pour al beauté des photos, disons que je n’y connait absoluent rien à la photo. Mon frère m’a appelé pour que je passe voir cette photo, c’est un de ses amis qui l’a prise et le lieu qui est dessus, c’est le pub de mon frère. Et les cheveux là…Ce sotn les miens ! Je voulait juste voir quoi…Après tut, ce sont mes cheveux ! »

Elle rit, pas trop fort, après tout on était dans un musée et les gens sont parfois un peu trop étroits d’esprit lorsque quelqu’un parle trop fort ou rigole un peu trop…C’était compréhensible lorsqu’il s’agissait de grandes expositions, ou de tableux de maitres, mais ce genre d’expo un peu « underground », ce n’était peut etre pas la peine de faire des « chut » toutes les trente secondes…Finalement Mike reprit la conversation, en lui demandant comment elle allait, vraiment, parce qu’il savait bien qu’on ne racontait pas tut dans les magazines. Il s’était très sensiblement rapproché d’elle, et elle pouvait le voir encore mieux maintenant, il était franchement super beau, et encore plus sexy que la dernière fois…Comme s’il avait muri depuis la dernière fois. C’était franchement irrestible ! Elle ne voulait pas raconter toute sa vie non plus, parce qu’il n’avait pas besoin de savoir que sa mère voulait venir à NYC dans quelques semaines, ni que l’oncle Alfred avait décidé de lui donné de la vaisselle à son mariage…Bref, elle se focaliserait bien sur, sur ce qui serait suceptible de l’iteresser…Elle fit mine de réfléchir, puis lui répondit…

« Et bien écoutes, comme tu l’as dit, je suis en plein tournage de la série avec Jake Underwood, ça se passe super bien, on rgole pas mal, et on a bientôt terminé. Là, on commence les interviews et autres promotions à la télé, durant les soirées. C’est creuvant, mais qu’est ce que c’est bon ! En prévision, je pense que tu as du l’apprendre et peut etre même être invité, la production nous offre une vraie première, comme un film quoi…Ils vont diffuser aux professionnels et aux invités les deux premiers épisodes, j’ai un peu la troille, mais bon, Jake m’a invité , donc tout va bien ! hum, qu’est ce que je vais t’apprendre d’autre ? Je ne suis pas avec Miltofine, enfin je veux dire, on est…amis ! On est pas en « couple », comme certains le disent…Mais bon, on peut pas empêcher les ragots de circuler ! Et puis c’est à peu près tout, c’est déjà bien tu me diras… »

Elle releva les éapules, puis ajouta…

« Et toi, que fais tu dans le templs de la culture new-yorkaise ?! »

Elle lui sourit et en quelques secondes elle eut une question…

« Mais je te parle, et je te retiens, mais tu as peut etre un truc de prévu ?! Un rendez vous ?! Ou on peut passer un petit morceau del’après midi, ensemble… »

Maline la Carrie…L’art de précher le faux, pour savoir le vrai…C’est viceux ! Tout comme elle…

[Désolé pour le retard ...]

Hé oui, même lui lisait les magazines à scandales. Enfin, il les survolait quand son agent en ramenait et le jetait sur la table basse. Généralement, c’était parce que Mike était dedans alors ce dernier regardait ce qu’on pouvait bien dire sur lui ainsi que sur ses autres « collègues » du showbiz. Il ne lisait pas la plupart des articles, juste sur les personnes qu’il connaissait sans pour autant prendre tout au pied de la lettre. Pour les journalistes, il suffisait d’une photo, d’une rumeur même pour inventer un article de double page, avec (fausses) preuves à l’appui. Chaque semaine, des couples de séparaient, se remettaient ensemble ou alors faisaient connaissance alors qu’il n’en était rien. Anderson faisait l’objet d’attraction autour de ses conquêtes probables. Et les journalistes en faisaient toute une montagne lorsqu’il traînait avec un homme. Comme si des garçons n’avaient pas le droit de se balader entre potes sans que d’autres pensent à mal. Pour tous les mecs oui, mais pas pour Mike Anderson avec cette rumeur gonflante sur sa sexualité, surtout que personne n’avait de preuve concrète. On avait essayé de le caser avec la plupart des gays de New York, même des hétéros ayant viré de bord pour ses beaux pectoraux … Ridicule. Car si l’acteur était bel et bien bisexuel, il ne l’étalait pas du tout au grand jour, il s’agissait d’un petit secret connu de quelques personnes dans un cercle bien fermé, voila tout. Que la presse se mêle des affaires des autres, Mike se chargeait très bien des siennes même s’il s’amusait toujours de lire ces conneries. Cela le détendait car qui mieux que lui-même connaissait sa vie ? Et c’est vrai qu’il était tombé sur la vie de Carrie, ses déboires sentimentaux, tout ce battage médiatique autour de sa relation avec Miltonfine, sa série … Il connaissait les grandes lignes, rien de plus. Et il n’était même pas sûr que tout soit vrai ! Connaissant plus ou moins la demoiselle et aussi les journaux people, il avait fait sa propre part des choses mais rien de mieux que de savoir de la bouche de l’intéressée.

Cela tombait bien, la jeune femme se trouvait à côté de lui, ils pourraient en discuter … et pourquoi pas plus. N’allez pas penser que Mike était un pervers … Bon d’accord, un petit peu mais il avait une excuse : il n’était qu’un homme ! Et puis Carrie était très jolie alors ce serait criminel de ne pas la regarder. Alors de ses yeux verts, l’acteur l’observait et vu qu’elle avait un corps magnifique, les pensées s’embarquaient très vite là où il ne fallait pas. Pas facile de se contrôler alors qu’ils parlaient de leur dernière entrevue placée sous le signe du sexe et qui ne s’était pas fait pour cause de dérangement. Mike n’avait pu que l’embrasser et laisser ses mains passer sous la petite jupe de la demoiselle pas farouche pour un sou. Forcément on en garde un certain souvenir, frustrant certes mais tout de même. Et ce n’était pas Carrie qui allait calmé quoique ce soit en parlant que les mains de l’acteur pourraient facilement retrouver leur chemin. Invitation ou pas ? Il ne fallait pas trop se faire de films, avec les filles ! Ca souffle le chaud puis le froid. Quoique, avec Carrie, c’était plus du côté chaud alors c’est pour ça qu’il répliqua du tac au tac, le plus naturellement du monde.

Ne t’en fais pas, elles ont un excellent sens de l’orientation …

C’était dit comme ça, comme s’ils parlaient de la pluie et du beau temps alors qu’ils se faisaient des allusions crapuleuses. Il n’y avait aucun mal, ce n’était ni vulgaire ni totalement explicite, les gens qui passaient derrière eux ne comprendraient pas forcément toute leur conversation. Et puis tant pis, les autres n’avaient pas qu’à écouter ce que les deux VIP avaient à se dire ! Et ce n’était pas Mike qui allait couper court à tout cela, il aimait bien ce genre de jeu, sorte de joute verbale aux mots pervers à peine voilés mais suffisamment pour avoir bonne conscience de ne pas passer totalement pour un obsédé en public. Et puis Evans le cherchait à parler de sa belle voix du chemin à retrouver. Sûr qu’elle ne parlait pas de comment se rendre sur Park Avenue ou quelconque itinéraire. Le chemin que tous les deux parlaient était bien plus intéressant et plus attractif aussi … Ils se seraient bien entendus tous les deux sur le plateau, auraient pris du plaisir à s’occuper entre deux scènes. Répéter les scènes torrides n’aurait pas été difficile. La vie en a voulu autrement et ils se retrouvaient tous deux dans un lieu qui n’était pas dans leurs habitudes : un musée. Les voila tout deux à se cultiver, cela pouvait prêter à sourire. Surtout de son côté. Il avait quitté l’école avant ses 16 ans, n’avait jamais appris de plus qu’au collège et on l’avait parachuté dans l’endroit culturel par excellence. Il n’empêche qu’on peut être intelligent sans avoir dans sa poche une dizaine de diplômes. Lui avait connu des trucs à force de lire, de côtoyer des gens intelligents et par curiosité volontaire. Les premiers temps qu’il vivait à New York, il avait fait le tour des endroits touristiques comme l’Empire State Building, la Statue de la Liberté, Ellis Island … et évidemment le MET vu qu’il vivait en face. Juste pour s’imprégner un peu plus de la ville, découvrir ses richesses. Personne ne l’avait forcé, au contraire c’était lui qui traînait son manager et ami dans tous ses lieux, s’extasiait de toutes ces beautés alors que l’autre bougonnait derrière. Et aujourd’hui, grâce à une interview, voila qu’il rencontrait une presque collègue devant des photos contemporaines à admirer l’une d’entre elle. D’ailleurs Carrie aurait pu se la jouer intellectuel avec le genre qu’elle connaissait l’artiste ou parler de technique. Non, l’actrice avoua doucement que si elle était là c’est parce qu’il y avait … ses cheveux ! Cela fit sourire Mike qui se retint de rire. Non pas qu’il se foutait d’elle, juste qu’il ne s’attendait pas à cette réponse. Il passa sa main sur son menton et sur les lèvres, ne gardant qu’un sourire taquin tout en tournant son regard vers la demoiselle.

Ca a le mérite d’être franc au moins ! Je m’attendais plutôt à que tu me parles du jeu sur la profondeur ou chose du genre … Ce que font beaucoup de gens aux expos photos ! Et j’m’y connais car on m’y a souvent traîné. Ecoute, tes cheveux sont bien mis en valeur, c’est la classe d’être exposé au MET, même si la plupart des gens l’savent pas, on est au moins deux dans la confidence plus ton frère et le photographe, c’est déjà pas mal !

Il gardait son sérieux malgré son sourire et pourtant il aurait bien envie de rire, il plaisantait énormément le garçon, détestait tout prendre au sérieux car il n’y avait rien de plus ennuyeux. 25 ans ou pas, il prenait toujours la vie comme elle venait, sans trop réfléchir. Devenir acteur ? Ok. Tourner une série de gays ? Ca peut être drôle. Devenir soi-même gay (ou plutôt bi) ? Oh, faut bien tout essayer dans la vie. Rouler a 150 dans New York ? Ouais trop fort ! Enfin bref, vous avez un peu compris sa logique de vie. La plupart du temps, il agissait avant de penser aux conséquences et à tout d’ailleurs ! Heureusement, cela ne lui avait jamais causé de véritable problème.

Mais plutôt que de disserter sur la vie d’Anderson et son caractère impétueux, il préféra avoir des nouvelles de la jolie actrice à ses côtés. Les magazines ne sont pas toujours une source fiable. D’accord, s’il y a une photo d’elle embrassant un type à pleine bouche, pas besoin d’aller plus loin mais un baiser ne signifiait pas par exemple une belle histoire d’amour, ni de fiançailles et encore moins d’un mariage ! Elle lui parla de son tournage épuisant mais délicieux à la fois. Comme tout acteur, il n’y avait rien de mieux que de passer des heures sous les caméras, lui-même vivait la même chose en ce moment alors savait de quoi elle parlait et sourit en hochant de la tête. Parfois c’était dur de se lever quand ils tournaient à 7-8h du matin mais il faisait l’effort, croyait en sa récompense de voir sa carrière redécoller et enfin connaître un succès durable, pas que cela retombe à moitié comme un soufflé en court de route. Il voulut répondre à sa question mais n’eut pas le temps, la jeune femme parlait encore. Qu’est ce que les gens ont comme manie de trop parler ! Il sourit encore, se mordit la lèvre inférieure en riant silencieusement avant d’enfin répondre.

Moi aussi j’suis en congé aujourd’hui et j’avais rendez vous pour une interview pour un magasine culturelle qui met chaque mois une star dans un lieu de culture. Aujourd’hui, c’était les aventures de Mike Anderson au MET ! Maintenant je suis tout à toi si tu le veux.

Il lui fit un clin d’œil, aux gens d’interpréter comme il le désirait avant de poursuivre.

C’est cool si tu as trouvé une série, c’est la planque assurée si ça a un bon scénario. C’est un truc sur les vampires si j’ai bien lu, non ? Si ça s’passe bien et que tu as une bonne promo, j’peux rien te souhaiter de plus que ça marche ! J’ai du recevoir l’invitation pour ta soirée mais je lis rarement mon courrier, juste les trucs importants. On s’y croisera peut être si j’tourne pas de soirée car j’ai des horaires totalement affolant !

Le métier d’acteur n’était pas toujours de tout repos, tout travail méritait salaire et parfois il fallait enchaîner jusqu’à 16h de tournage épuisant à refaire inlassablement les mêmes prises pour que tout soit parfait. Les réalisateurs et metteurs en scène pouvaient se montrer de véritables tyrans quand ils le voulaient !

Tu veux qu’on fasse quelques pas ? A moins que tu veuilles continuer à t’extasier sur ta jolie chevelure !

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