|
| Somebody can help me ? [Jake] | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Somebody can help me ? [Jake] Ven 2 Nov - 21:30 | |
| La vie d’un artiste de comédie musicale était toujours le même, chaque jour. Après un lever et un petit déjeuner équilibré pour être d’attaque, on prend un sac pour y mettre une petite bouteille d’eau, une serviette, un haut de rechange, des ballerines, des guêtres, du talc et un peu de maquillage. Ca n’a l’air de rien à énumérer comme cela mais ce sont des instruments indispensables pour tout artiste se produisant quatre soirs par semaine sur Broadway. Puis il faut aussi se laver, se coiffer et s’habiller. Les habits ne sont pas des choses de haute couture, quoique certains aiment se la raconter, mais il suffit d’un pantalon de survêtement souple et fin, d’un débardeur, de chaussettes et d’une veste car le temps se rafraîchit sur New York en ce moment. C’était donc exactement ce que faisait Juliana dans sa chambre d’hôtel, après avoir pris une petite douche sans avoir lavé ses cheveux, elle s’était dirigée vers la grande armoire où se trouvait un bas de survêtement en espèce de lin doux et soyeux noir, d’un petit débardeur blanc avec un soutien gorge pour maintenir sa poitrine assez forte pour son physique de plume, chaussa ses baskets blanches, enfila sa longue veste blanche elle aussi qui faisait contraste avec son béret, ses lunettes et son sac noir aussi. Tout assorti, jusqu’à ses chaussettes, c’est pour dire ! Dans sa suite, à partir de 10h du matin, c’était toujours les mêmes gestes depuis 1 mois ½, dont deux semaines où elle se produit sur une des scènes du Lincoln Center pour sa comédie musicale. Le mois d’avant, c’était tout une préparation, apprentissage des pas, du texte, des postures et faire connaissances avec ses camarades de scène durant quelques mois. Avoir quelques habitudes et repères n’étaient absolument pas désagréable, au contraire car Julia en avait besoin pour avancer dans sa vie, savoir se frayer un chemin pour plus tard, revenir en solo sur le devant de la scène. Ces derniers temps, elle s’était un peu perdue, un peu ailleurs aussi, peut être un besoin de couper les ponts pour reprendre le chemin de la réussite. Pas toujours évident d’être une personne publique, on ne sait jamais vraiment ce qui va nous tomber dessus, qui va vouloir briser notre carrière ou qui va nous donner un coup de main. A part soi même et un entourage très restreint, peu de personnes pouvaient être regardées d’un bon œil.
C’était la philosophie de Juliana qui avait à présent descendu les seize étages en ascenseur et où un chauffeur l’attendait. C’était Bichou, son agent, qui l’avait obligée à utiliser la voiture avec chauffeur, trouvant que sa moto était trop dangereuse pour une personne aussi importante qu’elle. Et comme on ne pouvait que très rarement dire non à cet homme maniéré, la chanteuse avait accepté à condition que ce soit une voiture normale et non quelque chose de trop luxueux ou trop riche. C’était amusant donc d’avoir un homme en uniforme dans une New Beetle noire, attendant la jeune femme pour l’emmener à son travail. Evidemment, avec les embouteillages et toute cette préparation, ce ne fut que vers midi qu’elle arriva au Lincoln, là où une bonne partie de la troupe s’échauffait déjà, dansait. Enlevant sa veste pour la mettre dans le vestiaire des artistes, Juliana pénétra sur la scène où il y avait déjà quelques personnes. Et ce fut parti : étirements, échauffements, répétitions de certaines chorégraphies qui n’étaient pas très bien passé la veille, travail de la voix, répétitions des chansons, mise en scène, … Tout y passait mais dans le désordre. Il fallait toujours travailler, le metteur en scène était un perfectionniste de première catégorie et de voir encore quelques hésitations de sa chanteuse principale l’exaspéraient.
Juliana, cela ne va pas ! Tu dois avancer fièrement avant de commencer à danser ! Tu dois te mettre dans la peau de Talula nom de Dieu !
Levant les yeux au ciel, elle ne répliqua pourtant rien. Cela ne faisait que deux semaines que Ju était sur scène, face à un public qui scrutait ses gestes, mais toujours impeccable face à eux, le doute ne venait que pendant la journée, pendant les répétitions. Elle aimerait mettre un peu de fantaisie mais c’était peut être trop tôt pour se lâcher. Le metteur en scène avait travaillé avant avec Liz Kelly, une grande professionnelle qui avait le rôle durant trois années, elle connaissait tout de même son travail ! Heureusement, à 14h, il y avait une pause pour certains dont pour elle. Pas de retour avant 18h pour les dernières petites retouches puis le maquillage, enfiler le costume, se coiffer et enfin se produire à 20h sur la scène. Après s’être épongée le front et passer quelques lingettes sur son corps, pour rester fraîche sans avoir à prendre de douche, Juliana enfila son haut de rechange, un haut blanc uni à manches trois-quarts, son manteau, casquette et lunettes et sortit. Elle avait faim, l’effort creusait l’appétit alors il fallait aller dans un petit restaurant du coin sans pour autant faire du mal à sa ligne. Elle connaissait un petit restaurant sur Times Square délicieux. Toujours installée à la même table, au fond mais avec une vue imprenable sur la place la plus célèbre de la ville, généralement elle mangeait seule ou en compagnie de son manager, qu’il soit présent physiquement ou au téléphone. Tiens d’ailleurs, il n’avait pas appelé … Puis d’un coup une vibration suivi de la sonnerie qui chantait "Video Killed The Radio Star". Quand on parle du loup, il apparaît toujours.
Oh ma chérie, j’espérais bien t’avoir au téléphone … tu vas bien ?
Je vais toujours bien … Tu as quelque chose de spécial à me dire ?
Mais noooooon, je prends juste de tes nouvelles, savoir comment ma petite Talula !
La voix de son manager était extrêmement aigue, on sentait à des kilomètres que ce type était gay. Au moins, il ne draguera pas Juliana, c’était toujours ça de pris. Il s’inquiétait toujours pour elle, l’appelait trois ou quatre fois par jour pour savoir si elle va bien, si ses répétitions se passent bien, comment a été le spectacle quand il ne pouvait pas y assister, … Enfin, c’était un manager poule, presque un père … et une mère aussi dans ses manières. Et le voila qui parlait tandis que la jeune femme faisait des bouclettes avec une de sa crinière blonde détachée. D’ailleurs, elle n’avait même pas enlevé ses lunettes, quel manque de correction dans un lieu public. Alors que lui parlait des soirées fashion de la veille, Ju rangeait tranquillement ses lunettes dans sa poche de veste puis prit un bout de pain et le coupa délicatement.
Ne mange pas de pain, ce n’est pas bon pour ta ligne !
Alors Juliana le remit dans son panier et attendra qu’il raccroche pour mange car son ventre lui criait famine. Elle avait beau être artiste, elle devait bien manger et personne n’était là pour lui sauver la mise. Les serveurs devaient peut être attendre qu’elle raccroche tandis que regardant au dehors, espérait que quelqu’un vienne la sauver sinon elle ne pourrait pas manger ce qu’elle voulait car son manager allait écouter sa commande et faire encore des critiques. Un peu trop couveur mais que voulez vous, il l’adore sa petite Juliana … |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mar 6 Nov - 18:02 | |
| S’il y avait un quartier que Jake aimait bien c’était Broadway. Pour rien au monde il n’aurait habité plus loin de cette belle enseigne où chaque soir se produisaient des dizaines de spectacles, tous aussi beaux les uns que les autres. Pour quelqu’un comme Underwood, passionné de théâtre et de ce nouveau style d’opéra, il était presque vital d’assister à au moins une représentation. Les planches lui rappelait son adolescence, la pièce « Roméo et Juliette » où il avait excellé. Bon, maintenant, il était habitué aux longs métrages, à travailler devant une caméra entre deux séances, pénibles de maquillage… Là, les acteurs jouaient l’improvisation, c’était du direct ! S’ils venaient à bafouiller ou à oublier leurs textes, ils n’auraient pas le « Coupé ! » sonore du producteur. C’était la jungle quoi. Je n’irais pas dire que cette époque là lui manquait… il était mieux payé et plus connu grâce au cinéma mais cela lui plaisait assez pour venir de temps à autre écouter, regarder… apprécier…
Ce matin, c’était journée de répétitions pour une comédie musicale. Jake ne connaissait guère mais il se décida à rester sur son siège au fond de la salle, histoire d’écouter. La sonorisation était totalement proscrite bien sûr, seule l’acoustique de la salle, très bonne lui permettait d’entendre la voix magnifique d’une chanteuse. Il ne la connaissait pas mais il fut subjugué par tant de force. Sans forcer, elle parvenait à se faire entendre jusqu’au fond très clairement. L’acteur avait bien entendu déjà assisté à des représentations d’autres troupes mais rarement, il avait pu constater une si belle interprétation, qui pourtant tenait de la répétition. Grace, sa sœur aimait bien venir voir les gens chanter sur scène. Pour ce qu’elle voulait faire c’était plutôt utile et instructif. Les répétitions se terminèrent bientôt et il se dit qu’il aurait bien discuté avec Juliana puisque tel était son nom. Il sortit de la salle et se cogna à un homme plutôt bien en chair, les cheveux grisonnants.
- Excusez-moi Monsieur…
- Jake !!! Comment vas-tu, ça faisait un bail !
L’acteur regarda alors attentivement la personne et se souvint de son visage. C’était Pete Parker, un acteur qui avait joué dans la série « Love and School » avec lui. Bien qu’elle n’ait duré que trois saisons, il avait pris grand plaisir à avoir cette homme comme père… Il était d’un naturel serviable, très sympa. Jake lui serra la main dont les doigts étaient boudinés. A vrai dire, s’il ne lui avait pas souri, jamais il n’aurait pu le reconnaître. En l’espace de 3 - 4 ans, il avait au moins pris soixante kilos ! Il avait laissé pousser ses cheveux qui retombaient sur son visage bouffi. Et une barbe taillée arborait son menton.
- Pardon, je n’avais pas fait attention. Je vais bien, merci et toi ? Tu tournes toujours ?
- Moi ? Non ! J’ai arrêté depuis un an. J’en avais marre des séances de préparation plus longues que le film lui-même… Depuis je me suis mis au saxophone ! Tu sais, j’en avais joué dans la série. C’est moins fatigant. Entre temps, j’ai eu un accident de moto, ça m’apprendra à griller les feux rouges et puis j’ai du attendre six mois que je puisse sorti de l’hôpital… entre temps, j’ai pris quelques tonnes en trop que j’ai énormément de mal à perdre et voilà ! A part ça, ça baigne comme un beignet dans l'huile...
- Ah oui… tu ne t’es pas loupé alors… Je te l’avais dit que ta moto te trahirait un jour ! Tu roulais comme un marteau avec.
- Si tu le dis, j’ai longtemps pensé qu’elle pouvait atteindre les 160 km/h… la question se pose plus de toute façon vu que je ne l’ai plus… Elle est en pièces détachés à la casse la plus proche et je n’ai pas assez de thunes pour m’en racheter une autre… sans compter que ma femme me tape un scandale parce qu’elle trouve que j’ai assez joué avec ma vie.
- Elle n’a pas tort. Tu passe quand sur scène ? Je viendrais te voir, rien que pour t’entendre jouer de l’Elvis Presley avec ton cuivre !
- Arrêtes, j’aurais pu faire un carton en vendant ça ! Je suis certain que ça lui aurait plu !
- Mouais… on ne saura jamais vu qu’il est mort… Ceci dit, je doute que ta version jazz lui convienne…
- Balivernes ! Si je te dis qu’il m’aurait nommé son "Little King" ! Si tu veux venir me voir, je joue le jeudi soir ici. On essaie de s’arranger avec les autres spectacles. Je suis juste avant la comédie musicale, vers 19h.
- Ok. Je vais réserver ma place alors !
- Parfait, tu verras… mon interprétation de "Pretty Woman" fait un tabac ! Je avis aller m’en griller une dans ma loge d’ailleurs. A la prochaine Jake, ravi de t’avoir rencontré !
- Moi de même, bye !
Pete se dirigea vers la scène pour rejoindre les coulisses. Jake lançant un œil et vit que la troupe avait déjà plié bagage. Il se dirigea vers le hall et réserva deux places pour le jeudi qui venait. Si Bry’ était d’accord, ils pourraient se faire une belle soirée. Ils en avaient besoin. Il sortit dans la rue et c’est là qu’il remarqua Juliana. Pour un coup de chance ! Elle était dans un petit restaurant et semblait parler avec quelqu’un au téléphone. Jake entra, après tout, pourquoi ne pas tenter de l’approcher, elle était comme lui. Il arriva à sa table et demanda poliment :
- Bonjour… ça ne vous embête pas si je m’assois en face de vous ? Je suis Jake Underwood… J’ai assisté à votre répétition et je suis très admiratif. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mer 7 Nov - 2:20 | |
| Qui peut imaginer à quel point la chanteuse avait faim ? Pendant que son manager lui racontait sa vie et ses déboires vestimentaires pendant que la demoiselle gardait la main sur son ventre l’air de rien, prenant presque un air passionné parce qu’il racontait. On l’avait toujours éduqué à être polie et ne pas raccrocher au nez des gens sans aucun prétexte. Après tout Juliana était anglaise, l’éducation était des plus primordiales dans sa vie, d’ailleurs c’était la base même de tout alors il fallait prendre son mal en patience et écouter, ponctuant le conversation de « hin hin », « ah bon ? » « oui, oui » ou autre chose du genre. Et pendant ce temps là, Bichou parlait chiffons et garçons, pour lui ou les princes charmants potentiels de la demoiselle. Le problème était que, après sa rupture glaciale avec Matthew, Ju avait décidé de ne pas se jeter dans une relation amoureuse. C’était pour cela que depuis un an environ, elle n’avait eu personne. Ni dans sa vie ni dans son lit. Alors quand son manager lui parlait de quelques rares mannequins hétérosexuels, elle ne voulait pas le contrarier et marmonnait qu’elle le rencontrerait peut être. Oui le peut être chez la chanteuse voulait dire jamais. Au moins le problème était réglé mais comme Bichou était quelqu’un de caractériel, comme une grande folle et s’il se mettait à hurler, là c’était clair, elle devenait sourde pour de bon. Alors par pitié aussi par ses oreilles, la jeune femme prenait son mal en patience. Après tout, on ne pouvait pas éternellement débattre sur le cachemire ou sur le tour de taille idéal d’un mannequin chez Chanel. Juliana n’espérait qu’une seule chose, c’était que tout ça se finisse au plus vite.
Non mais je te jure ma chérie, il faut que tu rencontres ce garçon. Henry est vraaaaaaaaaaaaiiment charmant. Il a des yeux d’un bleu parfait et une paire de fesses … hum à se damner. Il faut ABSOLUMENT que tu le rencontres.
Hum … peut être.
Mais arrête Juliana, tu vas finir bonne sœur !
Elle soupira tandis que la conversation reprit son cours. Enfin Bichou parlait pendant que Juliana regardait au dehors jusqu’à ce qu’une voix la sorte de sa moitié de rêverie. Regardant le jeune homme, la chanteuse lui fit un sourire reconnaissant et lui fit signe de s’asseoir tandis que la voix n’avait pas échapper à la personne au bout du fil.
Chérie ? Qui te parle ? Allo ?
Heu … je vais manger avec quelqu’un, je te rappelle avant le spectacle. Gros bisous Bichou !
Juliana …
La jeune femme appuya sur la touche rouge avec une grande satisfaction. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres et remettant son portable dans la poche avant de porter son attention sur Jake avec un large sourire. Ses grands yeux étaient vraiment pleins de reconnaissance et ses deux mains se joignirent.
Oh, vous m’avez sauvé la vie monsieur Underwood. Pour cela je vous invite à déjeuner. Je suis Juliana Bennett, je suis très heureuse de vous rencontrer.
Elle tendit sa main pour la lui serrer, gardant toujours le sourire aux lèvres, il ne pouvait pas savoir à quel point il lui avait sauver la mise. La discussion téléphonique aurait pu durer des heures encore. Avec Bichou, on ne sait jamais. Une fois, elle avait même sauté un repas mais avait failli faire un malaise, c’est pour vous dire à quel point cela pouvait durer. La jeune femme était vraiment toute heureuse de pouvoir parler avec quelqu’un en face à face qui n’était ni gay, ni grande folle c’était pour dire à quel point sa vie sociale était des plus déplorables. Elle ne sortait presque pas, cela ne l’intéressait pas. Enfin, juste quand on lui proposait une bonne avant première ou bon défilé, ce n’était pas du genre à se montrer à toutes les occasions possibles et imaginable. Sans être prétentieuse, la demoiselle n’était pas n’importe qui tout de même. Droite et fière sur sa chaise, Juliana arborait un large sourire.
Alors vous avez assisté à la répétition ? Je ne savais même pas que c’était possible. Mais bon vous n’avez pas du comprendre grand-chose, on répète toujours dans le désordre, ce que je trouve stupide. Enfin bref, je m’excuse mais j’ai vraiment faim, il faut que je commande. A cause de Bichou, je suis limite au régime pain sec et eau. Et encore, le pain fait grossir.
Julia fit un signe de la main à une serveuse qui vint mais d’une manière toute timide. Il fallait dire que ce n’était pas tous les jours qu’elle devait voir à la même table une star montante du cinéma et une chanteuse ayant obtenu 2 Grammy Award.
Bonjour, je voudrais une salade de chèvres chaud et une petite frites s’il vous plait. Je vais profiter que le tortionnaire ne soit pas là pour en manger.
Et comme boisson ?
Carafe d’eau. Je suis sur scène ce soir, je me vois très mal en talons hauts en titubant.
Et pour Monsieur ? |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Lun 12 Nov - 1:58 | |
| - Et bien pour moi ce sera pareil. Je n’ai pas une grande faim, mais ça suffira… quoique… mettez-moi une grosse frite s’il vous plait. Pour la boisson ce sera eau claire.
La serveuse acquiesça avec un petit sourire et des joues rosies puis se dirigea vers les cuisines pour les servir. Pendant ce temps Jake réfléchissait à ce que la jeune femme lui avait dit. Tout le monde ou presque pouvait entrer dans les salles de répétition… à condition d’être dans les grâces du propriétaire… c’était le cas pour Underwood qui avec son petit palmarès de VIP pouvait avoir accès à n’importe quelles coulisses des spectacles… Oui, c’est vrai qu’il donnait une petite somme d’argent… histoire de faciliter les démarches. Il en fallait donc très peu pour faire comme lui. Déjà, à la base, il fallait le savoir, être intéressé aussi. Sans compter que tout le monde n’avait pas l’emploi du temps aussi léger que Jake, en ce moment. Lorsqu’il n’avait pas de contrat, il glandait en somme ! Ainsi, peu de gens pouvaient se déplacer en journée pour assister à des répétitions dans le désordre alors qu’ils devaient bosser. L’acteur se rendait compte à quel point il était privilégié ! Il n’avait pas à se lever tous les jours à 6 heures du mat’ pour aller gagner son pain. Cependant, tourner était loin d’être de tout repos… Lors des tournages de séries, ils arrivaient à faire une dizaine d’épisodes en quinze jours… Et en passant douze heures sur le plateau à enchainer des scènes dans le désordre aussi, vu qu’au final tout était monté et classé, et bien c’était très éprouvant. Lors de la série « Love and School », il avait déjà passé quatorze heures derrière une caméra… et lors de la dernière saison, il avait perdu en tout dix-sept kilos !
- Vous savez, dans notre milieu, on a des avantages conséquents. Un exemple, la chance de pouvoir venir à des répétitions comme les vôtres. En règle générale, l’accès est autorisé aux personnes qui sont dites de confiance… et qui peuvent laisser un petit pourboire à la sécurité. Personne pratiquement ne vient voir les artistes à l’œuvre en dehors des grandes représentations. Et c’est pour cela d’ailleurs que tout est répété dans le désordre pour éviter à certains de voir l’ensemble gratis… enfin à moindre prix. En parlant de ça, laissez-moi vous dire qu’il est hors de questions que vous payiez mes consommations ! D’une part parce que ce serait vraiment malpoli, venant de moi et d’autre part parce vous auriez vite fait de vous ruiner !
Il lui adressa un sourire amusé. C’est vrai qu’en général, il n’y allait pas de main morte sur la nourriture. Comme lui disait souvent Christophe « Les étalons ça doit manger pour tenir la route ! ». Bon d’accord… c’est prétentieux de dire ça, mais c’est juste pour l’exemple. Et puis, au pire s’il prenait un kilo ou deux, ce n’était pas la « faim » du monde… Haha… la blague pourrie… Promis je sors à la fin du post [XD]. Il regarda attentivement la jeune fille. Elle avait autant de classe et d’allure que lorsqu’il l’avait vu sur scène… avec une petite touche typée… comment dire, elle semblait avoir reçu une éducation agréable, bien qu’un peu stricte au premier abord. Elle devait sans doute être anglaise d’origine. Même s’il n’en savait absolument rien, Jake se sentit rassuré et plutôt satisfait. Au moins c’était quelqu’un d’agréable à écouter qui n’allait pas essayer de le draguer à tout va ! Un point positif, de toute façon il était déjà pris. Mais bon, cela lui était déjà arrivé et il devait parfois éconduire les jeunes femmes ou les jeunes hommes aussi… car étrangement, il attirait aussi les gays… sans s’afficher avec sa bisexualité pourtant… Enfin bref ! Autant préciser que la tâche était difficile autant pour lui que pour les concerné(e)s et qu’il passait limite pour le méchant dans l’histoire…
- Mais dites-moi… je suis peut-être sur le point de me planter, ceci dit j’ai la vague impression que vous n’êtes pas américaine… de souche… Pour être honnête, votre convivialité et votre maintien me font penser à quelqu’un d’anglais. Ne prenez pas ça comme un jugement, j’apprécie beaucoup les différences même si j’espère ne pas vous paraitre trop impoli. Je dis ça parce que j’ai déjà rencontré un journaliste anglais pour boire un café et discuter de mon dernier film… et ce dernier ma vite fait comprendre que j’étais dans le genre bourru sans aucune délicatesse… je vous passe les détails, parce que j’étais fautif dans cette histoire mais voilà, j’espère ne pas vous faire cette même impression. Ma curiosité est peut-être mal venue mais qui est Bichou ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mar 13 Nov - 22:39 | |
| Ah les joies de la célébrité. Même si elle n’était à échelle locale, il y avait bon nombre de choses que les VIP pouvaient se permettre et pas les autres. Entrer dans les endroits chics pendant que la petite gens patiente depuis des heures, ne pas payer l’entrée des night clubs et avoir même des tournées offertes alors qu’on est entrée à20 et commander du champagne, toujours avoir le droit aux meilleurs vins quand l’on s’assoit dans n’importe quel restaurant, assister aux avant-premières, fêtes de charité ou autres cocktails où tout le gratin de la ville y assiste, se voir devenir l’égérie d’un soir d’un grand couturier qui prête volontiers ses plus belles robes pour les jolies demoiselles mais aussi pleins d’autres choses. Les rares fois où Julia mettait les pieds dans une boutique, non contente d’avoir plusieurs vendeuses autour de soi, elle avait le droit à de formidables réductions pour ses achats. Que c’était beau, non ? Il suffisait aussi d’avoir quelques relations un peu partout pour être une reine dans tous les endroits. D’où l’importance de se montrer aux réceptions citées ci-dessus. Sait on jamais, les autres peuvent nous amener à faire ou posséder de grandes choses que l’on ne pensait pas possible. Jake n’avait pas tort, un petit pourboire en plus facilitait les relations. Ah, qui a dit que l’argent n’était pas le moteur pour faire tourner le monde ? Bien stupide ou utopiste celui qui pense cela ! Il fallait juste bien le dépenser, ne pas faire comme d’autres qui s’amusent à montrer aux yeux du monde leur richesse en vêtements de grand luxe, habitat quinze fois trop grand pour eux, des voitures trop longues ou trop grosses et puis surtout, se montrer à toutes les soirées avec tout un tas de breloques en plus comme des montres plus grosses que le poignets ou des colliers à des prix tellement exorbitants que rien que les regarder, c’est déjà indécent. Ne croyez pas que Juliana était pauvre pour penser comme cela, au contraire. Vu le nombre d’albums, ses récompenses, les magazines et tout le reste, son compte en banque était très bien rempli. Quand on sait qu’elle ne paie pas la chambre de son hôtel, tout était bénéfice pour elle en fait. Et avec la comédie musicale, la jeune femme n’allait pas être en reste avec l’argent. Alors quand l’acteur lui dit qu’elle n’avait pas à lui payer son déjeuner par peur de la ruiner, elle se mit à rire, quelque chose de spontané et clair, en harmonie avec le reste de son être.
Me ruiner ? Je pense que vous avez vraiment intérêt à être un ogre pour me mettre sur la paille ! Non sincèrement, acceptez d’être invité. Cela me ferait vraiment plaisir et puis c’est malpoli de refuser les invitations sans raison valable.
Un petit sourire au coin de ses lèvres et ses yeux bleus légèrement pétillants montrait qu’elle n’était pas vraiment sérieuse. Juliana ne prenait pas tout au pied de la lettre, il ne fallait pas la croire trop prétentieuse du fait de ses origines anglaises. Il faut dire que sa manière de se tenir droite, son visage figé quand il n’y a pas de sourire sur le visage et puis durant toute son éducation, ses parents lui avaient payé un professeur particulier pour son maintien et sa façon de marcher pour se conduire bien dans la haute société anglaise. Finalement, cela lui avait peu servit dans son pays d’origine mais l’avait distingué dans le pays de l’Oncle Sam. Quand on parlait d’elle dans les journaux ou autres, on ne pouvait pas s’empêcher de parler de sa tenue en société, de ce côté so british qui lui collait à la peau. Un handicap ? Pas vraiment, tout était dans la manière de s’en servir. Comme la fois où l’anglaise avait passé le casting pour reprendre le rôle dans la comédie musicale. Tout était dans ses gestes et sa manière de se déplacer … comme quoi, cela pouvait servir. Et le jeune homme d’ailleurs lui posa la question. Prenant son morceau de pain de toute à l’heure, la chanteuse le mit dans sa bouche car la faim la tirait vraiment. Que des petites bouchées pour ne pas avoir l’air de ressembler à un hamster en mangeant. Tiens, Bichou faisait encore des siennes puisque son invité ne semblait pas le connaître mais une seule question à la fois et après avoir avaler sa bouchée.
Je ne suis pas américaine du tout si vous voulez savoir ! Totalement anglaise et il ne faut pas en vouloir à ce journaliste. Disons que là bas, il y a des coincés et que le moindre écart de conduite peut faire de vous un rustre ou un une espèce d’ours. Et puis, certains anglais ont une éducation très stricte alors les manières de se conduire aux Etats-Unis les choquent. Je peux vous dire qu’au début, je n’étais pas à l’aise mais maintenant, je suis habituée. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, je vous trouve courtois.
Un petit sourire amical vint à présent sur ses lèvres pulpeuse tandis qu’elle remit un petit morceau de pain dans sa bouche et tout en mangeant, observa vers les cuisines si leurs plats arrivaient mais non, ce n’était pas encore leur tour. Puis la jeune femme remit ses cheveux en place tout en levant ses yeux en pensant à son manager. Tout en se mettant à parler, la jeune femme se mit à compter sur ses doigts.
Bichou ? C’est l’homme de ma vie … ou la femme, tout dépend quand vous le voyez. C’est aussi mon père, ma mère, ma nounou, mon coach, mon entremetteuse, mon diététicien, mon styliste … Et au milieu de tout ça, c’est aussi mon manager. Il m’appelle tout le temps et tient absolument à me trouver quelqu’un. Alors il cherche désespérément les rares hétéros parmi les mannequins. Je suis tombée vraiment sur quelqu’un d’un peu collant mais attachant … Je parle un peu trop, non ?
Sur ses derniers mots, Ju s’était mordue la lèvre inférieure. C’était rare de pouvoir parler avec autant de liberté à une personne. Elle ne voyait pas grand monde donc si quelqu’un lui faisait un tant soit peu la conversation, la langue de la belle se déliait le plus naturellement du monde. Dur, dur de mener une vie un peu renfermée. D’accord, elle l’a un peu cherchée mais quand même, sortir de temps en temps ne lui ferait pas de mal et maintenant il fallait éviter de parler d’elle sinon elle ne se tairait jamais.
Je vais vous faire parler, c’est mieux je pense. Qu’est ce qu’un acteur prometteur comme vous a encore du temps pour assister à des répétitions ? Vous devez débordé sous le travail pourtant, non ? |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 15 Nov - 21:11 | |
| Jake fit un non de la tête. Julianna ne parlait pas trop, au contraire, il était absorbé par ce qu’elle disait. Bichou était donc gay d’après ce qu’il comprenait. Pas étonnant qu’il soit si collant… En général, les homosexuels couvaient beaucoup les femmes et usaient de leurs charmes pour trouver le bel homme qui irait avec. L’acteur n’était absolument pas gêné par le sujet tant qu’il ne s’agissait pas de sa sexualité à lui. Il écouta attentivement la jeune femme qui semblait ne pas avoir beaucoup de succès auprès des hommes. Pourtant, elle était tout à fait agréable et charmante. Et puis, sa voix était radieuse, elle avait conquis Underwood. Enfin, l’heure n’était pas à l’évocation de ce souvenir mais plutôt à la prise de parole. Il sourit et dit sur un ton amusé :
- Dites donc ! C’est un couteau suisse ce Bichou. Il semble vous apprécier à votre juste valeur. C’est bien. Vous savez, j’ai de nombreuses fois failli me faire avoir par des managers peu scrupuleux. Et là… en ce moment, je n’en ai aucun… La plupart de mes amis sont atterrés quand je leur dis ça. Ils me prennent pour un fou pourtant je me gère très bien tout seul, sans tierce personne. Il suffit d’avoir les bonnes relations. Cedi dit, si je peux me permettre de vous donner un conseil, ne le lâchez pas cet homme ! Des gens honnêtes et attentionnés, il en existe peu dans le monde VIP… surtout celui des managers. C’est un peu comme les mannequins, rares sont ceux qui sont hétéros.
Il sentait que la conversation allait être positive. Leurs caractères semblaient s’entendre plutôt bien. Cependant, les gens avaient sous les yeux un cliché remarquable ! Une belle anglaise qui en imposait par sa posture et sa grâce. Et puis un américain dont les cheveux courts étaient coiffés à la va-vite, avec des vêtements décontractés et légèrement avachi sur son siège. Un pur californien et une authentique anglaise… vive le tableau ! N’importe quel peintre ou photographe aurait voulu saisir ce moment. A la base, Jake était quelqu’un de cool plutôt extraverti vers les autres mais qui n’aimait qu’on se mêle de ses affaires. Cependant, les questions de Julianna étaient dites avec délicatesse et il n’hésita pas à lui répondre dans la bonne humeur :
- Euh… voyons voir… en fait, pour le moment je prends du bon temps ! Farniente ! Je dors tard le soir, je me lève vers midi le matin… je fais la fête… je glandouille devant ma télé… Vous ne pouvez pas vous imaginer comme j’en profite. Dernièrement je me disais que je pourrais aller en séance SPA… histoire de me faire chouchouter. Mais j’ai un ami qui m’a dit que c’était des hommes qui massaient… forcément, c’est moins intéressant. Enfin bref, c’est donc comme ça que j’ai trouvé le temps d’assister à votre répétition. Je vous rassure, j’ai pris un ticket pour votre prochain spectacle, je vais même peut-être y amener ma petite amie, si elle est d’accord et si elle n’a pas trop de trucs à faire… contrairement à moi elle bosse dur ! Mais bon, j’ai signé un contrat pour tourner une série dans peu de temps… quoi… quelques semaines… ça va m’être dur de reprendre ! Mais en même tant c’est si réjouissant. Je ne sais pas si vous faites attention à ce qu’ils passent à la télé comme programmes mais ça déborde parfois de stupidité… Donc, voilà, j’ai un projet de série en cours, j’espère qu’il va fonctionner, ça permettra par la suite d’ajouter un succès à mon petit CV et à augmenter un peu ma petite notoriété. Et puis qui dit succès dit plus d’argent aussi. Et je dois avouer qu’avec ma petite pause… vous voyez, je parle trop moi aussi, j’en viens à vous parler d’un sujet qui fâche et qui n’apporte rien… en plus.
Il cessa un instant pour voir revenir la serveuse avec une bouteille de vin d’excellente qualité et un petit plat de toasts. Elle posa le tout sur la table, arrangeant les choses et elle dit les joues rougies par la timidité :
- Voici… Un cadeau de la maison pour vous faire patienter le temps que vos entrées soient prêtes. Bon appétit.
- Merci !
Jake regardait la jeune femme se retirer avec une pointe d’amusement. Ce n’était pas la première fois que des serveurs faisaient des fleurs aux gens comme eux. En général c’était monnaie courante… et puis vu le pourboire conséquent qu’ils laissaient à la fin, il y avait de quoi payer le double de ces petits cadeaux. Il reprit la parole :
- Au moins, votre spectacle semble être un succès. Pour ce que j’en ai vu, vous allez faire un tabac. Mais, permettez-moi de vous demander ce que vous aviez fait avant ? Vous aviez une carrière solo ou vous préférez les groupes musicaux ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 15 Nov - 23:34 | |
| C’est vrai que son manager était un homme à tout faire. S’il pourrait, limite Bichou lui ferait le ménage et laverait son linge. Mais non, il était bien trop raffiné et lui-même avait une femme de ménage pour faire tout ça. Enfin un homme de ménage, voir même un homme à tout faire si vous voyez ce que je veux dire … Mais la vie privée du manager de Juliana ne les regardait pas alors passons plutôt à autre chose. En tout cas, Jake était courageux de se supporter tout seul, elle se serait sentie perdue sans quelqu’un pour la guider dans ce nouveau monde, bien loin de son Angleterre natale qu’elle connaissait si bien. Au début de son arrivée, c’était sans personne qu’elle démarchait les maisons de disques mais aussi écumait les soirées au cas où quelqu’un voulait la prendre sous son aile. C’était le meilleur endroit pour se faire choper par les managers véreux, surtout pour une femme. C’était ces gens dans cette trempe qui prenait les filles en quête de célébrité à les faire tourner dans des navets où l’on retirait ses vêtements sans vraiment de raisons, des photographies dénudées et autres choses dégradantes tout en promettant qu’un jour, la gloire arrivera. Ce qui ne se produit jamais, bien évidemment. Heureusement que Ju avait toujours eu assez de dignité pour refuser de se déshabiller au nom de son art, tout de même ! Ni même renier toutes ses valeurs qu’on lui a tant inculqué au cours de son enfance, ce serait tout simplement intolérable pour elle. Finalement, on pouvait dire que Miss Bennett était une petite chanceuse à avoir trouver la perle rare dans ce métier de véreux. Non seulement il avait bien mené sa carrière mais l’avait aussi bichonné, l’avait conseillé dans sa vie, l’avait consolée après sa rupture, avait accepté sa pause et l’avait encouragé dans une nouvelle voie en attendant un prochain album. Qui pouvait dire qu’il avait un aussi bon manager qu’elle ? Pas beaucoup, souvent elle entendait que c’était un tyran, n’écoutant pas les autres … c’était dans ses moments là que la chanteuse l’appréciait encore plus. Tout en l’écoutant, la jeune femme hochait de la tête, faisant un peu tinter ses boucles d’oreilles et rit doucement à la petite plaisanterie sur le mannequin qui n’était pas totalement fausse.
Faites attention, il y en a plus que vous croyez … Ou alors il me présente toujours les mêmes car c’est étrange, ils s’appellent tous Henry, Victor ou encore Marco ! Non mais vous avez du courage de vous prendre en main seul, cela n’avait pas marché pour moi quand je suis arrivée ici. Et je ne vais pas lâcher mon manager … du moins, lui ne me lâchera pas !
Une petite moue amusée se dessina sur les lèvres, sa bouche un peu pincée et ses joues ressortant, on aurait dit un peu les poupées de porcelaine dans les vitrines des magasins avec ses cheveux légèrement bouclés, ses grands yeux bleus et sa peau pâle. On lui avait toujours dit que ressembler à ce genre de poupées était un compliment, sa mère lui donnait des conseils de beauté fortement instructifs comme ne pas s’exposer au soleil pour protéger sa peau ou chose du genre. Pas vraiment révolutionnaire mais c’est ce qu’elle faisait. Bon déjà, en Angleterre, le soleil n’était pas toujours au rendez vous. Il ne faut pas croire non plus qu’il pleuve toute l’année mais disons que le soleil est souvent gris … Mais bon, le temps londonien n’était pas le sujet de conversation mais plutôt la carrière de Jake Underwood. Finissant son petit bout de pain, Julia l’écoutait avec attention. C’était toujours intéressant de savoir ce que faisaient les gens de talent … Lui faisait une pause. Tout ce qu’il disait, elle l’avait fait un petit temps. Dormir, ne rien faire, se détendre, essayer de se faire du bien. Après sa séparation avec Matthew Sullivan, elle avait passé des mois presque enfermée, ne se montrant pas durant les soirées mais essayant de se relever, ne rien faire, reprendre ses esprits. Rien de mieux qu’une petite pause de temps en temps pour repartir sur le bon pied. D’ailleurs lui allait tourner une série et elle hocha de la tête pour être d’accord sur le fait que la télévision montrait beaucoup de choses stupides et surtout de gens sans talent. Mais pas le temps de répondre, on leur apporta des petits cadeaux. Juliana venait souvent, elle avait le droit à des petites attentions de ce genre mais jamais de bon vin, elle qui adore ça. Faut dire aussi que venant le midi, l’alcool était un peu à proscrire vu qu’elle jouait le soir. Avec un sourire et un petit signe de tête, la jeune femme remercia la serveuse qui repartit avec les joues empourprées. Il est vrai que les deux personnes assises à la table n’étaient pas n’importe qui.
Et voila que Jake voulait la refaire parler d’elle. La chanteuse était discrète sur sa vie, n’aimant pas trop parler de ses succès et du reste. C’était pour cela qu’il y avait peu d’interviews à son sujet où on n’y apprenait pas vraiment grand-chose de croustillant. Mais vu que la politesse était de répondre. Replaçant délicatement une mèche qui s’était échappée derrière son oreille, elle prit la parole.
Le succès ne vient pas de moi, je n’y suis que depuis deux semaines et la comédie musicale a environ 5 ou 6 ans ! Je reprends juste le flambeau car il faut bien travailler. Comme vous j’ai fait une pause assez longue et n’arrivant pas à faire un disque, on m’a proposée ce rôle. En temps normal, je suis chanteuse solo. Je préfère, je n’ai pas à assister à des caprices d’autres personnes qui se disent stars. Quand j’étais en Angleterre, j’ai sorti deux albums qui ont plutôt bien marché …
Elle se tut un instant, souriant. Plutôt bien marché, c’était plutôt des cartons puisqu’ils avaient dépassé le million d’exemplaires chacun.
Et en venant ici, je pensais faire une carrière internationale. Finalement je suis connue qu’en Angleterre et aux Etats-Unis, ce qui est bien pour un commencement. J’aurais juste pensé que les deux albums produits ici auraient eu une répercussion mondiale … Je demande trop sûrement ! Et puis comme vous, je me suis accordée une pause pour diverses raisons. Ca fait quelques mois que je suis incapable de composer quelque chose de correct alors on m’a trouvée ça en attendant. J’espère que vous apprécierez le spectacle mais si nous nous serions rencontrés plus tôt, je vous aurais offert des billets dans les premiers rangs. Bichou en a toujours deux, vous savez, pour inviter ses conquêtes !
Elle sourit, repensant au nombre de garçons qu’elle avait vu dans sa loge en compagnie de son manager. C’était fou comme elle avait du succès auprès de la communauté gay. Bichou la remerciait toujours d’être une sorte d’attraction à amant pour lui. Tout en pensant à cela, la jeune femme un petit toast délicatement entre ses doigts pour croquer un bout.
Ils sont délicieux. Par contre, pour le vin, je ne pense pas que je pourrais boire. Je suis perchée sur des talons hauts durant tout le spectacle, ce n’est pas toujours évident de tenir dessus et même de danser alors si je suis saoule, je n’ose pas imaginer … Oh et puis un verre ne peut pas faire de mal.
Retournant les deux verres, Ju s’improvisa serveuse pour Jake et elle. Comment résister à un bon petit vin rouge, une de ses boissons préférées ? Et puis si ce n’est qu’un verre, ce n’est pas vraiment grave ! Puis elle prit son verre et le leva légèrement.
Au futur succès de votre série. Il y a tant de choses idiotes sur nos écrans et tant de rediffusions qu’un peu de sang neuf ne fait pas de mal. Et aussi à la fin de votre repos, les meilleures choses ont toujours une fin même si vous avez encore quelques semaines. Pour le Spa, … Oh je parle encore trop.
Riant légèrement, elle porta son verre à sa bouche pour en boire une petite gorgée. Au moins, ça la faisait taire … |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 22 Nov - 15:42 | |
| - Pour un petit verre de vin, vous pouvez faire une entorse. Promis, je ne dirais rien à Bichou. Si vous êtes comme moi… j’ai énormément de mal à tenir l’alcool surtout quand il est fort. J’ai des habitudes très… californiennes… je bois des bières, de temps à autre un peu de vin mais rarement du whisky ou de la vodka… Primo ça me détruit la gorge et secundo, je ne sais plus trop ce que je fais après. Je n’aime pas beaucoup me retrouver dans cet état. Mais bon, je ne suis pas contre un verre de vin, servi si aimablement par une voix admirable !
Il lui adressa un sourire. Il ne la connaissait pas avant de l’avoir vu aux répétitions et lorsqu’il apprit qu’elle avait déjà sorti deux CD, il se jura de les acheter très vite. A vrai dire, il n’aimait pas non plus ceux qui se la pétaient parce qu’ils avaient leur nom sur une affiche à Broadway. Par exemple, lui jouait pour le plaisir et non pas la célébrité. Il était très attaché à sa vie privée surtout qu’elle recelait beaucoup de secrets. Il ne lisait pas les articles que les magazines people écrivaient sur lui et ne s’en portait pas plus mal. Pour certains, le mot VIP voulait dire forcément extra-terrestre… Et allons-y à coup de flashes, de propos déformés et tout le reste… Là, il savait bien que son silence faisait parler, notamment les journalistes locaux comme ce Jim West qui se demandait ce qui pouvait bien se passer chez l’acteur pour qu’il n’apparaisse nulle part. Même dans son congé, il était dérangé par le fait qu’on parle de lui. De nombreuses fois il s’était dit qu’il allait tout laisser tomber, être connu ne l’amusait guère. Aussi, il continua avec une touche d’humour :
- Vous savez, être connu au pays des mangeurs de hamburgers c’est vraiment un bon début. Et puis, si vous avez de succès également en Angleterre, vous partez sur de très bonnes bases. Moi, je n’ai pas tant de notoriété… On me connait généralement pour ma première série, je n’ai pas tellement envie que ça change d’ailleurs. Comme je n’ai pas de manager, je peux décider de quand je fais des séances photos avec qui et surtout mes déplacements ne sont pas accompagné de pub. Je connais certaines personnes qui adorent s’afficher n’importe où, n’importe quand… et bien je suis tout le contraire… à part quelques personnes, il n’y a pas grand monde qui puisse raconter ma vie privée. Je vous souhaite à vous aussi d’avoir une certaine intimité, même si je ne doute pas que votre manager s’y efforcera. J’imagine bien les parasites se servir de votre manque d’inspiration pour expliquer des choses abracadabrantesques… comme si nous n’avions pas droit à faire une pause et à un instant de passage à vide. J’en ai eu moi aussi, dernièrement, des petits coups de blues. Vous verrez, ça reviendra vite.
Il but une gorgée de vin qui était véritablement délicieux. Jake qui buvait du vin rouge, voilà qui aurait fait marrer Chris… Lui qui d’habitude préférait l’eau. Mais il n’allait pas la laisser là sans y toucher ! Ce serait malvenu. Et puis au final il ne regrettait pas. Il prit un petit toast et goûta. Ils n’avaient pas l’air mauvais du tout. Être connu avait ses avantages… aussi. Il jeta un œil à la salle. Les autres personnes discutaient de tout et de rien, en prenant soin de picorer à droite à gauche dans leur assiette. Ils avaient l’air d’être passionnés par ce qu’ils disaient. L’acteur reporta son attention sur la jeune femme et il demanda :
- Pour le Spa ? Allez-y, continuez, vous n’avez pas voulu terminer votre phrase… Je devrais au moins aller au coiffeur, avec les cheveux que je me paye… j’ai carrément oublié de me peigner ce matin… de toute façon lorsque je le fais il y a toujours un coup de vent et je retourne à la case départ. Je vais me la faire cette séance Spa… ne serait-ce que pour fêter la fin de mon farniente… Ah au fait… vous allez peut-être me trouver stupide… mais, je ne vous connaissais pas vraiment avant aujourd’hui. J’aimerais acheter vos albums mais je n’ai pas les titres, vous ne pourriez pas me les dire par hasard ? Et ça doit vous changer non ? De jouer à Broadway ? Je veux dire que ce n’est pas la même chose, c’est un peu comme le théâtre et le cinéma… d’un côté vous avez la scène, spontanée et l’autre les studios, en différé. Je sais que j’aime beaucoup les planches, plus que la caméra… même si avec les répétitions, c’est éprouvant. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Ven 23 Nov - 17:24 | |
| C’était vrai, un petit verre de vin n’était jamais bien méchant. Il était encore tôt, la jeune femme aurait le temps de décuver un petit peu. Un seul petit verre qu’elle dégustera tout au long du repas, comme ça ce soir elle sera bien. Déjà que le metteur en scène n’appréciait pas trop la demoiselle, alors si Juliana ratait sa prestation car il y avait un verre de trop au cours de son repas. Il faut dire que c’était grâce un peu au piston, même si son talent avait fait la différence, qu’elle avait passé le casting alors que le metteur en scène voulait mettre en star sa conquête qui finalement, n’aura rien. Devenir une sorte de souffre douleur était un peu le quotidien mais ne vous en faites pas pour elle, miss Bennett savait très bien se défendre quand il le fallait. Tout en dégustant sa gorgée, elle écoutait son interlocuteur qui se disait être plus alcool disons plus doux comme la bière ou le vin. Tout comme elle. Après tout, l’Angleterre était un pays gros consommateur de bière alors elle en connaissait un rayon. Limite, une chope de bière coûtait moins cher qu’un café. Quant aux alcools forts, non merci. Il suffisait d’un verre de vodka ou de rhum pour avoir la tête qui tourne. Quand Juliana avait un petit coup dans le nez, elle devenait toute folle et délurée, loin de l’image de l’anglaise sage et posée qu’elle montrait en temps normal. Se lâcher ne faisait pas de mal, mais encore faut il savoir contrôler ses gestes et ses actes pour ne rien regretter. Posant son verre, la jeune femme se frotta le bout de ses doigts en acquiescant, un petit sourire en coin pour le petit compliment.
Oh vous venez de la Californie ? Vous auriez pu rester à Los Angeles pour faire d’autres films ou séries car ce n’est pas ce qu’il manque là bas. Enfin bref, je vois que nous sommes pareil. Tout ce qui est trop fort, je me l’interdis sinon je fais n’importe quoi ! Et la bière … A Londres on ne boit pratiquement que ça, certains en boivent plus que de l’eau c’est pour dire. Ne vous en faites pas pour Bichou, je suis assez grande pour boire ou non mais quand vous viendrez me voir, vous verrez mes chaussures sur scène, vous comprendrez pourquoi j’ai besoin de tout mon équilibre.
Les talons étaient haut perchés et presque en aiguille, impossible de tenir dessus si on n’a pas l’habitude et si la sobriété n’était pas de mise, c’était fini, impossible de marcher et si on tombe, de se relever. La jeune femme s’était entraînée chez elle, dans sa chambre d’hôtel, à faire des allers et retours pour ne pas tomber. Finalement, c’était venu assez vite vu qu’elle avait eu des cours de maintien durant son enfance. Comme quoi, les cours que l’on croit les plus stupides s’avèrent finalement utiles dans le futur. Elle qui croyait qu’en venant aux Etats-Unis, la classe serait un défaut dans la carrière de la demoiselle. Et puis finalement, les préjugés sur les « mangeurs de hamburgers » n’étaient pas tous vrais : ils n’étaient pas des rustres qui appréciaient ne voir que des nanas en mini-short se trémousser sur de la dance aux paroles qui se résumaient à Oh yeah baby ♪ Un peu cliché n’est ce pas ? Il fallait venir dans le pays pour voir autre chose. Après tout, si elle avait réussi à s’imposer avec un style assez peu conventionnel dan ce pays, tout était possible. De toutes manières, son ascension dans sa carrière s’était arrêtée ces derniers mois. Peut être qu’après le spectacle, tout reviendra comme avant.
La conversation tournait autour de la notoriété. Pendant un moment, Ju ne pouvait plus sortir sans être entourée de paparazzis même si elle allait juste faire une manucure ou aller voir des amis. Alors quand elle sortait avec Matthew Sullivan, n’en parlons même pas ! Le couple était en photo toutes les semaines sous toutes les coutures : au parc, à une soirée, au restaurant, se promenant … Il n’y avait rien d’extraordinaire là dedans mais c’était ainsi. Mais c’était toujours comme ça, plus on était connus, plus les gens voulaient en savoir sur vous. Quand on fait un métier où on s’expose, il fallait s’y attendre. Un toast à la main, la jeune femme donnait son point de vue.
Je ne connais pas votre série, je devais être encore en Angleterre ou alors à mon arrivée ici. Dans les deux cas je n’avais pas la télévision ! Non, moi je vous connais pour votre film. J’étais venue le voir à l’avant première. Ce n’est pas parce que vous êtes devant moi que je vais vous dire cela mais j’avais beaucoup aimé. C’est dommage que vous n’ayez pas fait d’autres films … Mais vous savez le succès a toujours un prix. Car si on ne vous connaît pas, vous ne faites pas grand-chose et quand on vous connaît trop, vous êtes harcelés de toutes part. Avant que je fasse ma pause, j’étais tout le temps dans les torchons mais pour des idioties comme entrain de marcher dans la rue, faire mon shopping. Et puis tout le battage médiatique autour d'une stupide affaire … Mais bon, je me dis si je suis dans les journaux c’est qu’on s’intéresse un peu à moi, donc que je n’ai pas fait des efforts pour rien. Puis, pour gagner sa vie, il faut bien se montrer un peu même si c’est à contre cœur.
Les flashs des photographes étaient presque insupportable pour elle. Bon, aux grands évènements comme aux avant-premières ou galas, c’était normal. Mais dans la vie quotidienne, c’était presque gênant. Des fois, elle se retenait de ne pas faire un scandale. Et puis finalement, cela ne servirait à rien de s’énerver inutilement, ils continueront de plus belle. Elle y repensait un peu en croquant dans son toast le plus délicatement du monde. La vie de célébrités n’était pas aussi rose qu’on pouvait le penser et Juliana était soulagée que d’autres pensent comme elle. Car certains aimaient se montrer, sous tous les angles d’ailleurs. Ne citons pas de nom, cela flatterait leurs ego mais on sait à qui l’anglaise pensait.
En tout cas, parler avec l’acteur était plaisant. Quelqu’un d’intelligent et qui avait de la conversation, cela changeait un peu des déjeuners en solitaire ou avec son manager qui avait tellement de vie sociale qu’elle se demandait parfois s’il ne se dédoublait pas parfois … Mais reportons nous sur Jake qui semblait intéresser par l’avis de la demoiselle sur le Spa avant de parler d’autre chose. Comme toujours une seule chose à la fois pour répondre sinon elle risquait de s’embrouiller. Tout en essuyant ses doigts sur la serviette, elle commença à parler.
Il y a pire comme coupe de cheveux et les coiffeurs à New York ce n’est pas ce qui manque ! Quant au Spa, je pourrais vous en parler, j’y vais régulièrement. Ca m’occupe et ça me détend. Je tenais surtout à vous dire qu’il n’y a pas beaucoup de masseurs hommes. Enfin, c’est cliché ce que je vais dire, mais j’aurais peur d’être confiée à un masseur. Car vous les hommes, vous avez en général de grandes mains et regardez moi, je suis une crevette. Allez y, vous n’allez pas regretter. Je peux vous conseiller quelque chose, c’est le massage suédois. Je le fais en dernier car il donne du tonus alors après je suis en forme et avec le sourire. En plus ce sont des femmes qui vous massent.
Elle rit doucement, avant de prendre son verre pour boire encore une petite gorgée.
Je ne connais pas le nom de mes albums ! Enfin, pas dans l’ordre. Il y a Take Your Time, Breathe Easy, Jazz With Me … Ca c’est le dernier mais pas le meilleur pour moi et il m’en manque un … Light Of Your Soul ! Voila. Oh mais je pense être encore dans les rayons, du moins j’espère, vous devriez me trouver si vous voulez m’écouter. Je me suis déjà retrouvée sur scène mais j’étais seule avec des musiciens, donc me retrouver avec des dizaines de danseurs et partager la vedette avec d’autres, j’avoue que cela change. Mais je suis une grande fan des comédies musicales alors c’est bien de voir de l’intérieur et ce n’est pas toujours rose. Ca doit être comme dans le monde du cinéma, il doit y avoir des tensions et des rivalités. Gamineries de cour d’école …
Levant les yeux au ciel, elle remit une mèche échappée derrière son oreille. Certains chanteurs de la comédie musicale étaient là depuis deux ou trois ans alors ils trouvaient cela légitime d’être sur l’affiche avec leurs noms en plus gros que celui de la jeune femme … Elle avait trouvé cela stupide et n’avait pas hésité à le dire. Puis, Julia posa ses coudes sur la table et appuya sa tête sur ses poings, un petit sourire sur les lèvres. A parler des planches, je devine que vous avez fait du théâtre déjà, non ? Oui, les répétitions sont un enfer surtout quand on a un metteur en scène qui vous déteste mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde … Pourquoi ne montez vous pas sur scène ? Ce ne sont pas les pièces ou les projets qui manquent dans cette ville ! Et puis avec vous dans une pièce, cela ne peut qu’avoir un franc succès.
Bah quoi ? Juliana avait bien le droit de faire des compliments sans qu’on pense à mal. Elle ne vous dira pas le contraire que Jake était charmant mais surtout talentueux. Et si au cinéma, on pouvait un cacher son manque de talent, sur scène c’était tout simplement impossible … |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 29 Nov - 17:50 | |
| - Vous savez, je me le demande aussi. Il serait si agréable pour moi de monter sur les planches, même pour un rôle secondaire, ce n’est pas tant ça qui me gêne. Je me dis que je vais le faire mais ça ne suit pas… Comment vous expliquer… c’est une passion le théâtre, pour moi, mais avec le cinéma je crois que j’ai un peu peur de ce que ça pourrait donner. Je me connais, je sais très bien que je grogne pour un rien quand je travaille et que certaines personnes auraient du mal à me supporter. Et puis, je ne vous mentirais pas en vous disant que je doute de ma motivation à répéter plusieurs heures dans journée et à faire une centaine de représentations… Mais, ceci dit, je vais faire un effort et chercher activement.
Il marqua une petite pause pour avaler un autre toast et reprit :
- Je préfèrerais largement jouer sur scène ou dans film plutôt que dans une série… Là par exemple j’ai signé mon contrat pour 23 épisodes, soit une saison entière, histoire de voir si le succès est au rendez-vous. La production joue la prudence, ce n’est pas plus mal. Mais, j’avais déjà fait une série… et je peux vous dire que les tournages durent plus de 18 heures par jour parfois… Et tout ça en fonction du climat, des acteurs, de l’humeur générale, c’est très lourd comme atmosphère… Au contraire, un film, le scénario est exécuté de façon plus étalé. On fait des dizaines de prises et on ne garde que les meilleures… Le budget et le délai sont importants. En tout cas, je suis content que mon premier long métrage vous ait plu… Je tenais beaucoup à m’engager sur le sujet de la guerre en Irak et lorsque j’ai lu le scénario, j’ai passé les auditions. J’ai été retenu et ça m’a fait énormément plaisir. Je suis en train de me dire que si je dois tourner un autre film, ce sera un scénario engagé où les gens à la fin pourront se dire : « Ah… mais tiens, je n’avais pas vu les choses sous cet angle… peut-être faudrait-il agir ». Quand j’étais gosse, j’adorais regarder les films comme ça où à la fin on voit les gens sortir des salles, la larme à l’œil, le sourire aux lèvres… ou alors l’air déterminé… A l’avant-première, j’ai été présent juste le temps des photos parce que le producteur exigeait ma présence. Mais avant la diffusion je suis parti. Je n’aime pas me voir dans un film, allez savoir pourquoi. Je pensais que les gens seraient déçus mais quand ma petite amie est revenue, elle était presque en larmes. Visiblement, il y avait eu un standing ovation d’au moins 5 minutes après le générique. Une chose est sûre, je n’ai plus compté le nombre de lettres que m’ont envoyés les gens…
Il se souvenait bien du genre de courrier dont il s’agissait. De nombreux encouragements, des félicitations, des critiques positives comme cet homme qui lui avait demandé s’il pouvait avoir l’air un peu moins réservé dans la vraie vie. Forcément un succès pareil faisait parler et surtout écrire. Il faisait aussi de rares jaloux. Finalement, l’acteur avait laissé passer un petit moment pour reprendre son activité. Il rangea le petit carnet sur lequel il avait écrit de façon peu lisible, son écriture était très brouillonne et il fallait parfois qu’il relise pour se faire comprendre, et son stylo bille, qu’il gardait toujours avec lui pour noter l’essentiel. Il but son verre de vin et s’en servit un autre qu’il remplit à moitié. Julianna vivait exactement la même chose que lui avec ses collaborateurs… certains étaient à frapper toute la journée, juste pour le plaisir de se défouler…
Genre… Carrie Evans… Impossible de la manquer celle là ! Elle jouait le second rôle dans la nouvelle série et franchement, c’était d’autant plus énervant que Jake ne pouvait absolument pas la sentir ! Mais bon, dans la vie, il y avait des gens avec qui on ne s’entendait pas, il fallait faire avec… sauf qu’en général, Underwood les évitait. Comme il le disait lorsqu’il n’était pas énervé, le seul moyen de montrer au monde qu’on l’emmerde, c’est de l’ignorer. Et fort de cette philosophie, il ne prenait jamais la peine d’ouvrir un seul journal people. Au grand bonheur de son ami Chris qui lui avait caché un article explosif… Ce n’était qu’une question de temps avant que Jake n’apprenne la nouvelle mais la date butoir semblait être repoussée. Une chose était certaine, c’est qu’il n’allait pas du tout apprécier et que sa réaction serait à la hauteur de son mauvais caractère. Enfin là n’était pas la question. La serveuse arriva avec les deux entrées qu’ils avaient commandées et les déposa devant chacun d’eux. Jake huma la bonne odeur qui se dégageait du plat et lorsque la jeune femme s’éloigna, ses oreilles rouge vif, il continua :
- Je retiens votre idée de massage suédois. Mon petit doigt me dit que je vais apprécier… En plus, vous avez raison… les hommes sont rarement délicats avec leurs mains… je préfère largement les paumes féminines, quoique... Je me souviens d’une histoire qui m’était arrivé à San Francisco quand j’étais plus jeune. A l’école on avait une prof de maths qui mettait des mini-jupes… Elle était très sexy et je dois admettre avec un peu de honte qu’à cet âge là, on regardait plus ses formes que ses chiffres… Un jour, elle a été agacée de nous voir baisser les yeux dès qu’elle jetait un œil au élèves… elle a donc interrogé quelques garçons, histoire de les secouer. A la fin du cours, on avait un pion qu’on appelait le maso parce qu’il adorait se faire pincer… Et là, il a voulu pincer… en retour il a reçu une claque si forte que ça lui a cassé une dent… Il a gardé la marque pendant deux semaines… A la suite de ça, plus personne n’osait regarder la prof. J’étais jeune mais ça m’a marqué… je sais qu’il existe des massages ou la personne vous marche dessus ou elle claque sur la peau… on dit que ça améliore la circulation du sang… j’en viens à me dire que homme et femme sont pareils quand il gifle quelqu’un… Enfin, je m’égare un peu dans mes propos… et vous, vous allez faire des concerts ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Ven 7 Déc - 17:20 | |
| Un homme ayant une vraie conversation était si rare en cette ville, c’était en tant qu’anglaise que Ju’ faisait cette constatation. C’était vrai, il y avait les espèces de fashion victim qui ne parlait que la dernière collection Gautier, les derniers bijoux de chez Tiffany’s ou choses qui devraient plus être des conversations de demoiselles si on voulait un peu catégoriser. Bon, un peu d’ouverture d’esprit de ces messieurs sur la mode n’était pas déplaisant mais il y avait des limites que beaucoup avaient dépassées. Puis il y avait ceux qui ne parlaient que d’eux avec des « moi je » à toutes les phrases. Parler de ses expériences et de sa vie était appréciable mais pareil, il fallait une certaine mesure. Mais les plus horribles étaient ceux sans sujet de conversation ! Au bout d’un moment, on se retrouve avec des blancs horribles et tout le monde est gêné … Cela ne faisait pas de mal de parler de temps en temps. Jake au moins parlait de choses qu’il faisait et qui lui plaisait mais autrement que toujours tout ramener à lui. Bon, on dit toujours qu’un acteur est imbu de sa personne car il faut bien l’être pour se mettre devant une caméra, savoir que son visage serait sur des affiches, des écrans, des magazines ... Juste il fallait la contrôler et savoir tourner ses phrases pour ne pas être le genre de type qui se veut le centre du monde. Quand il parla de son film, Juliana se souvint de ce soir, c’était une de ses sorties avec Matthew quand ils étaient encore ensemble et avaient tous les deux à la projection dans des tenues plutôt classes comme le veut la tradition, passer sur le tapis rouge, faire crépiter les flashs avant de s’engouffrer dans le cinéma.
Oui, je me souviens bien de l’accueil qu’avait reçu votre film. Il faut dire que c’est rare les bons films avec un vrai message. Mais c’est étrange que votre carrière n’est pas décollée de suite avec un tel succès ! Enfin, si vous voulez parlez planches, vous pouvez tenter de reprendre un rôle durant une dizaine de représentations. Beaucoup le font vous savez… Moi-même je reprends un rôle et les gens aiment la nouveauté, sont toujours curieux de savoir que quelqu’un va se risquer à jouer un personnage que quelqu’un d’excellent a fait vivre avant vous. Et puis, il faut bien tenter de nouvelles choses, personnellement je ne regrette pas de faire une comédie musicale même si ce n’est que pour quelques mois.
C’est vrai que les heures de répétitions, de maquillage, de mettre un costume, de se dépêcher d’en changer pendant que d’autres sont sur scène … Tout n’était pas facile mais c’était un pli à prendre et quand on l’a, le boulot devient un peu plus simple. Si seulement le metteur en scène du spectacle pouvait être un peu plus sympathique avec elle, il était souvent sur son dos à lui trouver des défauts dans sa manière de marcher, de se tenir ou de chanter. Sur les scènes de comédie, c’était encore pire. La jeune femme était chanteuse, pas actrice, alors au départ, ce n’était pas toujours juste mais à force de travail, c’était beaucoup mieux. Bon, elle ne méritait pas un Oscar non plus mais c’était tout de même pas mal pour quelqu’un qui a appris le tout en 1 mois et demi de travail acharné. C’était vraiment lui qui plombait l’ambiance à fond. Bon, il y avait aussi quelques melons dans les autres membres mais que des trucs de gamins qui se faisaient, Julia ne se mettait pas à leur niveau, jugeant qu’elle était bien au dessus de ça, elle venait sur scène pour le plaisir et faire son métier, pas pour faire un concours de qui serait le plus applaudi et le plus aimé dans la troupe. Elle avait eu des preuves déjà. Son premier soir fut ovationné par la critique alors bon, maintenant, il n’y avait qu’à continuer sur cette voie et elle verrait bien par la suite, n’est ce pas ?
Et tandis que Jake reprenait la parole, la serveuse leur apportait leur nourriture. La salade semblait délicieuse et les frites bien croustillantes. Tout en l’écoutant, la belle en prit une entre ses doigts délicats et la mangeait. Ce n’était jamais glamour de dîner ou déjeuner avec quelqu’un, on était jamais vraiment au top de son sex-appeal en mâchant ou à couper sa viande. Mais bon, là ce n’était pas un rendez vous, loin de là même. Et puis, l’histoire de l’acteur était interessante. Vous savez, les comédiens ont toujours un ton de voix qui font vivre leurs histoires. Il y en a qui arriverait à vous captiver même en racontant seulement qu’il a été cherché le pain à sa boulangerie. Il suffisait juste d’y mettre un bon ton et aussi peut être quelques gestes. C’était drôle et d’ailleurs, un petit rire cristallin sortit de sa gorge, son visage semblait totalement détendu.
Au moins, il l’avait cherché. Mais je vois la différence … Déjà, en Angleterre, jamais nos professeurs ne mettraient de minijupes. Elles étaient toujours en tailleur austère et les hommes en costume. Quant à nous en uniforme moche et terne. Chez nous, rien que si vous auriez regardé le professeur avec un regard qu’on peut qualifier de suspect, cela pouvait être un motif d’exclusion du cours. On ne rigole pas dans les écoles anglaises … Jamais je n’aurais pu assisté à un évènement comme vous venez de me raconter, c’est triste !
Quand il lui parla de probables nouveaux concerts, elle baissa ses yeux bleus sur son plat puis regarda dehors quelques secondes, l’air de réfléchir. Sa carrière personnelle était au point mort vu qu’elle n’avait pas sorti d’album depuis deux ans et que ses compositions ne lui plaisaient pas. Comme si son talent d’écrire s’était envolé à ses yeux. Mais il faudra bien qu’elle en ressorte d’autres, trois minimum pour être précis, c’était stipulé dans son contrat avec StarLight et on ne rompt pas un contrat aussi facilement et elle n’avait pas les moyens de payer des dizaines de millions de dollars un procès qu’elle perdrait. Puis ses yeux se posèrent sur le jeune homme en face d’elle et son allure semblait plus grave, rien que dans ses yeux et ses traits.
Oh, sujet sensible. C’est … au point mort les concerts ! Pour cela, il faudrait que je sorte un album et vu que j’écris et compose la plupart de mes chansons, je n’ai pas beaucoup de matière. Tout ce que je fais me déplaît alors je suis assez mal partie. Tant qu’à ceux qui voulaient travailler avec moi, je les ai repoussés car ils venaient au mauvais moment et maintenant que j’aimerais bien, ils sont dispersés un peu partout dans des projets et je passe au second plan.
Pas de chance, n’est ce pas ? Enfin, elle reprit un petit sourire comme si Juliana prenait ça avec fatalité, pas besoin de lutter contre, cela ne servait à rien. Cela tournera peut être à un moment.
Enfin, pour l’instant je suis à l’essai pour la comédie musicale puis j’aurais un contrat de trois ou six mois, je ne sais plus. Puis le temps de faire l’album, la promotion et tout le reste, les concerts sont encore loin car il faut louer les salles ! Et comme je suis chiante, je ne veux que des salles pas trop grandes. Au maximum … oh l’équivalent de Wembley à Londres, c’était à dire dix mille, mais c’est le plus que je veux faire. On a essayé de me mettre au Madison Square mais je ne me vois pas devant vingt ou trente mille personnes, je ne sortirais jamais de ma loge ! C’est pour cela que je suis bien au Lincoln Center, il y a trois mille places environ, c’est largement suffisant. Quand il y a trop de monde, c’est effrayant. C’est pour ça qu’être acteur doit être plus facile car il n’y a pas beaucoup de monde qui vous observent quand vous tournez, et après ce n’est qu’une pellicule qu’on regarde au cinéma, pas vous en direct. J’ai peut être mal choisi ma voie …
Un large sourire pour montrer ses dents, Ju se moquait d’elle-même. Un peu d’autodérision ne faisait jamais de mal surtout qu’elle ne se serait pas vue actrice et que ses parents auraient refusé un tel métier. Tout en repensant à cela, elle mit une nouvelle frite dans sa bouche, enfin elle allait pouvoir satisfaire sa faim … |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Sam 15 Déc - 0:09 | |
| Jake savait ce que c’était les points morts… Lui aussi avait eu un passage à vide et même plusieurs. Il aimait bien trouver des choses à faire et lorsqu’aucun scénario ne l’inspirait, il déclinait aimablement les offres. Après le film, il avait eu des propositions, dont certaines, peu catholiques, avec le recul. Un producteur lui avait même proposé de jouer dans un film où l’antisémitisme se ressentait rien qu’aux premières lignes de l’histoire. L’acteur avait bien entendu refusé. L’avantage de la jeune femme c’est qu’elle pouvait chanter ce qu’elle voulait et créer elle-même ses albums. Jake devait d’abord toucher un peu à tout puis monter lui-même un film, à terme, c’était son ambition. Produire un long métrage, y jouer dedans avec toute une palette d’acteurs, la consécration ! Et puis peut être la béatification après, avec un petit passage à Hollywood. Quoique… il n’aimait pas tellement la célébrité. S’afficher aux bras d’une femme en robe de soirée sur un tapis rouge, les applaudissements et le crépitement des appareils photos… Oula ! Tout ça lui donnait froid dans le dos et il eut un léger frisson qui disparut presque aussitôt en entendant les derniers mots de Ju’. Il avait commencé à déguster son entrée et un morceau de chèvre chaud passa du mauvais côté. Jake toussa, il avait l’air vachement élégant comme ça ! Il prit son verre, le remplit d’eau et but une longue gorgée. Il s’éclaircit la gorge et reprit sur un ton légèrement offensé :
- Vous plaisantez ! Vous avez une voix extraordinaire ! C’est rare que je dise ça à quelqu’un mais pour ce que j’en ai vu sur la scène tout à l’heure, vous avez choisi parfaitement bien votre métier ! Vous savez, ça arrive à tout le monde d’avoir des hauts et des bas. Je suis certain que vous retrouverez l’inspiration. Quand j’étais plus jeune, j’avais une guitare… enfin mon père en avait une. Il en jouait pour les grandes occasions, les anniversaires, Noel, Thanksgiving… Il s’asseyait sur un tabouret et il disait : « Souvenez-vous, lorsqu’on l’on se perd, sur la route 66, il faut chanter du Elvis. ». Mon père était légèrement croyant et pour porter bonheur à tout le monde il chantait de l’Elvis…
Jake se mit alors à claquer des doigts en rythme et à chantonner :
- Pretty woman, walking down the street. Pretty woman, the kind I'd like to meet. Pretty woman, I don't believe you it must be true. No one could look as good as you…
Les quelques têtes autour d’eux semblaient le regarder avec un peu d’étonnement. Jake se gratta alors la tempe, légèrement gêné mais cela ne l’empêcha pas de reprendre :
- Ouais… enfin je chante comme une brelle mais ce n’est pas grave. Mon père chantait mieux que moi. On passait les fêtes à l’écouter, et j’adorais ça… Tout ça pour dire que j’aime beaucoup la musique et je crois que je l’aime encore plus en vous ayant découverte. Surtout ne changez rien ! Vous avez tout d’une artiste à part entière. Honnêtement, vous êtes sur la bonne voie. Encore j’aurais été à votre place… enfin non mauvais exemple… J’imagine que le Lincoln Center ferait salle vide pour moi. Je n’ai jamais été très doué pour les accords. Lorsque j’étais dans mon école de théâtre, il fallait parfois chanter sur scène, dans Roméo et Juliette, on m’avait demandé de le faire. Il m’a fallu des mois pour arriver à ne pas chanter légèrement faux. Je ne sais pas ça doit venir de mon timbre de voix qui est légèrement dans les basses. Enfin, bref ! Je vais me fâcher si vous pensez que vous devriez arrêter la musique… Et puis pour les concerts, c’est vrai que les grandes salles sont effrayantes… Des fois à la télé je vois de diffusions de concerts du genre U2 ou Tina Turner… je me demande comment ils font pour chanter… C’est comme Queen et les Rolling Stones, ces types là sont des monstres de scène ! Ils font salle comble et chantent presque 3 heures sans s’arrêter… Des fois, j’en ai mal pour eux. Après, il faut aimer aussi la foule aussi. Vous voyez, moi par exemple, je fuis les gens en règle générale… Je sais que si je viens à m’arrêter dans la rue, en l’espace de quelques minutes, des fans hystériques me sauteraient dessus. J’ai laissé trois manteaux déjà… ça me suffit.
Il afficha un sourire amusé. Bon, ces manteaux n’avaient pas été de marque. En tout cas, heureusement qu’il n’avait rien dans les poches. Autour d’eux les gens semblaient leur lancer des coups d’œil. Jake savait ce qu’il allait se passer… Les rumeurs allaient circuler comme quoi ils sortaient ensemble et tout le tralala. Limite si la chanson qu’il avait choisie ne passait pas pour une sérénade… Il se sentait idiot et trouva naturel de présenter des excuses :
- Désolé… On m’a toujours dit qu’il ne fallait pas chanter à table… Et en plus, je vous fais un truc ridicule devant tout le monde… C’était nul et déplacé. Enfin, laissons parler les gens et poursuivons notre conversation. C’est rare les artistes comme vous qui parlent de tout et de rien. En général, ils ont du mal à tenir une conversation ou alors elle est axée sur leur succès. Dites… j’avais une question, un peu idiote surement mais bon, on ne se refait pas. Est-ce que je pourrais avoir un autographe ? Je ne pensai pas demander ça un jour à qui que ce soit.
Il regarda Julianna avec une pointe d’autodérision. Il se demandait si la jeune femme allait accepter. Bon, la demande était stupide à vrai dire… enfin lui ne donnait des autographes qu’au hasard et très rarement lors de sorties people… Mais tout le monde ne s’appelait pas Jake Underwood, le spectre de New York… Quoique… il connaissait quelques Casper dans sa vie [XD]… Certains plus transparents que l’eau… Et une petite ola pour leur rendre hommage et on y retourne. L’acteur continuait de manger ses chèvres chauds en prenant soin de bien avaler. Il avait la gorge un petit peu irritée… Il faut dire que le vinaigre n’était pas le top en cas de fausse route. Mais ce n’était pas pire que les grains de riz ou les cacahuètes… Parce que là, c’était vraiment mortel. Bref… trêve de discours sur l’anatomie. Notre acteur attendait donc la réponse avec un air plutôt gêné. On a beau critiquer les fans, on n’est pas à l’abri d’en devenir un… Jake se souvint de proverbe de son père : « Il ne faut jamais dire, fontaine je ne boirais jamais de ton eau… ». | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Dim 16 Déc - 4:13 | |
| Jamais elle n’avait pensé à arrêter la chanson ! Si, quelques instants pendant sa dépression. Mais pas à cause de son manque de talent ou quoique ce soit mais pour avoir la paix. Que les journalistes la laissent tranquille, qu’ils aillent voir ailleurs, il y avait d’autre monde à espionner ou alors qu’ils se reconvertissent dans des sujets plus intéressants que la vie d’autrui. Durant des semaines, les gens étaient devant le hall d’entrée de l’immeuble de Bichou, là où elle a élue un domicile provisoire après avoir quitté celui de Matthew. Être photographiée, mitraillée même, à la sortie de l’immeuble pour se rendre à son hôtel était un calvaire et ses premières sorties au bout de quelques mois furent du même genre. On cherchait à savoir si Ju allait mieux, si elle avait maigri, … Mais rien sur sa carrière. Ces ordures s’en moquaient bien de savoir si elle comptait remonter sur scène, ils voulaient savoir plutôt si un autre homme allait retourner dans son lit. Franchement, il y avait de quoi avoir envie de baisser les bras. Mais, pas de chance pour eux, personne n’avait réussi à avoir la belle qui s’enfermait dans son château luxueux … Enfin, tout ça pour dire que, malgré les journalistes et toute sa vie qui avait été chamboulée, Juliana comptait rester dans le monde de la musique coûte que coûte et cela faisait plaisir que Jake l’encourageait à continuer alors qu’il ne la connaissait que depuis peu. Et qu’il prenne ce ton comme si elle était indispensable à la chanson, cela la fit sourire. Puis l’acteur continuait à raconter sa vie, il semblait bien bavard mais ça plaisait à l’anglaise, quelqu’un qui racontait des anecdotes. Elle l’écoutait avec attention. Cela faisait tellement de bien d’avoir une vraie conversation avec quelqu’un, vous ne pouvez pas imaginer tant que vous n’avez pas vécu en autarcie comme Miss Bennett.
Puis il se mit à chanter et cela la fit presque rire. Ok, ce n’était pas la justesse absolue mais le cœur y était. Elle aussi chantait mais en playback, suivait les paroles mais sans voix, juste mimer pour mieux l’écouter et s’amuser. Au moins, Jake avouait qu’il chantait faux. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, chacun à son talent. Lui savait jouer la comédie à merveille, Julia savait chanter. Mais ils avaient plusieurs choses en commun : l’amour de leur métier, de la musique et la peur de la foule. Des fans. Des hystériques plutôt oui ! Et c’était sûrement pire quand on était un jeune homme beau et talentueux, les jeunes filles aux hormones bouillonnantes qui sautaient sur lui. Ca lui rappelait Matthew qui se faisait poursuivre et arrivait tout essoufflé chez eux. Une fois même il était rentré torse nu et cette anecdote là, même si cela incluait de parler de cette ordure, était à raconter tant elle était hilarante.
Des manteaux, ce n’est rien. Un jour, mon ex-petit ami était parti chercher je ne sais plus quoi et quand il est revenu, il était essoufflé comme s’il avait participé aux Jeux Olympiques et … torse nu ! Il avait été poursuivi par des fans qui l’avaient retenu par sa chemise qui s’est déchirée ! C’était d’un drôle et j’espère ne jamais connaître cela, jusque là, j’ai peut être couru une ou deux fois mais ce n’était jamais méchant. Heureusement pour moi ! J’aime les gens mais j’ai peur quand il y a trop de monde autour de moi. On ne sait jamais la réaction d’autrui et c’est encore pire maintenant que je suis restée trop longtemps enfermée chez moi, la moindre foule me fait peur, ce qui n’est pas pratique quand on fait un métier public !
C’était certain mais il suffisait d’un petit peu de temps. Cela ne faisait que peu de semaines que Juliana mettait le nez dehors quotidiennement pour se réhabituer vraiment à sortir, à revoir des gens et leur parler. Dur de vivre enfermée durant des mois et d’un coup, revenir à sa vie d’avant. Enfin, rien ne serait comme avant … Mais il fallait se concentrer sur l’avenir, la demoiselle n’avait qu’à continuer sur cet objectif, peu importe les bâtons dans les roues. Il fallait compter sur les journalistes pour lui en mettre énormément. Rien qu’à voir la façon dont ont regardé Jake et Juliana, il y avait forcément un ou deux journalistes présents pour avoir vu les deux célébrités parler, rire et le jeune homme chanter. Alors le voici qui s’excusait de tout cela. Ce n’était pas la peine aux yeux de la demoiselle qui allait le lui dire.
Non ne vous excusez pas … Puis entendant l’autographe, elle ouvrit grands les yeux de surprise. Vous êtes sérieux ? Je … Hé bien … Je ne vois pas pourquoi je dirais non mais je ne suis pas de ces personnes mégalos qui se baladent avec des photos ou leurs albums … Je n’ai même pas de stylos alors si un serveur daigne passer à côté de nous, je lui demanderais le tout … à condition que vous m’en signez un aussi ! Et je suis sérieuse !
Elle se mit à rire, c’était clair et vivant. Jamais une célébrité ne lui en avait demandé et inversement. C’était une première fois comique et burlesque et pour se calmer, elle reprit une frite entre ses doigts. La salade attendra un petit peu, elle en mangeait souvent alors que les frites étaient un plat défendu. Puis la conversation reprit, elle voulait revenir sur la chanson qu’il lui avait chantée.
J’adore la chanson que vous avez interprétée. J’avoue que vous n’êtes pas des plus justes mais il y avait cette envie de chanter, ça sonne beau. J’en entends beaucoup qui chante bien mais qui n’ont rien dans la voix. C’est bien beau les cours de chant pour avoir une jolie voix, j’en ai eu et ce n’est pas une partie de plaisir ! Mais si j’ai bien compris, vous savez jouer de la guitare. Vous en jouez toujours ? Mes professeurs m’ont toujours dit que pour savoir jouer d’un instrument, il faut répéter encore et toujours, tenter de toucher la perfection. Mes parents en avaient marre de m’entendre jouer à force ! C’est bien, ma chambre d’hôtel est insonorisée plus ou moins, je peux jouer avec mon piano ou mon violon quand bon me semble !
Autant dire que cela arrivait souvent. Oui, il fallait bien s’occuper car la télévision lasse au bout d’un moment et puis il faut bien tenter de composer pour un prochain album même si ce n’était pas vraiment des grands chefs d’œuvre. Prenant ses couverts, Juliana piqua un morceau de salade et s’entreprit de le mâcher tout en regardant machinalement la salle. Quelques regards étaient tournés vers eux et replaçant une mèche derrière son oreille et avaler, elle leva les yeux au ciel avant de regarder Jake à nouveau, avec un sourire malicieux et moqueur sur ses lèvres pulpeuses.
Vous savez que vous que nous déjeunons ensemble, vous êtes le nouvel homme de ma vie ! Je vois les gens nous regarder et comme à chaque fois qu’un homme s’approche de moi, il est une victime potentielle pour être le nouvel élu de mon cœur. Alors partager un repas, ça a tout d’un rendez vous aux yeux des journalistes. Alors même si vous êtes mariés avec trois enfants, vous quitterez tout pour moi, ce sont les journalistes qui le disent ! Je vous le dis, ne sortez jamais avec quelqu’un de connu, toute votre vie est étalée dans les journaux, pire que d’habitude. Parfois que j’ai l’impression que ma vie est un roman à suivre de semaine en semaine.
Pour le moment, sortir avec quelqu’un de connu la rebutait au plus haut point. Mais il ne faut jamais dire jamais, cela peut se retourner contre soi. En tout cas, Jake devrait être de son avis sur les journaux à scandales, ils avaient l’air d’accord sur beaucoup de choses. Le déjeuner serait beaucoup plus agréable si les autres arrêtaient de les regarder discrètement. C’était raté pour ce coup là … |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 20 Déc - 20:35 | |
| - Vous savez, ça s'appliquera à vous aussi... Vous allez avoir droit aux titres : Julianna VS Bryanna, laquelle ravira le coeur de Jake ? ou alors Miss Bennett joue-t-elle sur la corde sensible de Jake ? Les gens sotn vulgaires et stupides. Et je parle sérieusement ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis demandé ce qu'il allait se passer si tous les gens avaient cette mentalité. De toute façon, je vais vous dire une bonne chose, la meilleure chose à faire c'est de les ignorer, tous autant qu'il sont. Je ne lis pas les magazines à scandale parce que la vie privée des gens ne m'intéresse pas. C'est une affaire importante de monter un beau torchon sur des acteurs, des chanteuses ou des animateurs. La plupart du temps, ce sont d'affreux tissus de mensonges. Croyez-moi vous allez vous faire plus de mal en les lisant qu'en les laissant au kiosque. J'en ai vu aps mal sur mon compte... vous avez une canette de bière à la main, vous ètes fiché comme un alcoolique en déprime... vous avez le malheur de vous promener nu dans votre appartement, la photo vaut soudainement des millions. Il suffit que votre petite amie pleure pour qu'on dise que le divorce ou la séparation est annoncée... Et si à chaque fois que je parlais à quelqu'un, j'allais sortir avec, je serais polygame depuis l'âge de 15 ans... Non vraiment, les gens sont stupides mais, laissons-les rêver...
Jake parlait avec une intarrissable passion. Paradoxe complet, il était maintenant le petit ami officiel d'une journaliste... elle était habitué au cancans habituel... en continuant de manger tranquillement il songea à tout ce que les gens pourraient penser. Peut-être qu'il devrait écrire en gros sur son front : "Je suis gay" pour que les gens cessent de leur lancer des coups d'oeil. Mauvaise idée... parce qu'il seraient capable de le croire et de publier un article sur sa sexualité... ce qu'il redoutait le plus à vrai dire. Il était étonné que personne ne mentionne son film érotique, ce qui devait signifier qu'il n'était pas très apprécié et qu'il avait du faire un flop. Tant mieux ! Il ne manquerait plus qu'un scandale éclate là dessus. Déjà que ce n'était pas sa période avec Bry'... Enfin bref, de toute façon cela relevait de sa vie privée, très personnelle et mis à part Mitlonfine personne n'était au courant. Il remplit son verre de vin et se leva magistralement en tendant son verre, il dit alors en regardant autour de lui :
- A la votre !
L'effet fut immédiat, le peu de regards qui les fixaient se tournèrent génés et mis à part une ou deux personnes, plus personne n'osait un oeil vers eux. Jake but une gorgée et dit :
- Je n'aime pas qu'on me fixe comme une antiquité. J'ai l'impression d'être couvert de poussière et c'est désagréable. Bref, reprenons là où nous en étions... je ne joue pas tellement bien de la guitare... mon père lui est un vrai pro. Moi j'avais réussi à faire quelques accords sans plus. Par contre j'aime beaucoup le piano. J'aurais bien aimé en jouer quand j'étais gamin. On dit que pour ces instruments, il faut s'y mettre jeune pour avoir de bonnes habitudes. J'imagine que ces gens là ont raison. Lorsque l'on n'a jamais fait de musique, il doit être très dur de composer. C'est comme faire du théâtre... il y a beaucoup de choses à apprendre pour connaître les rouges et les spécificités du métier.
Et là, Jake savait de quoi il parlait. C'était très difficile parfois d'être d'accord avec des débutants car ils avaient quelques mauvaises prédispositions. Leurs priorités n'étaient pas les mêmes. Enfin globalement, au bout de quelques mois, ça s'arrangeait. Après, une carrière réussie est une grande échelle sur laquelle on franchit plusieurs paliers...Lorsque l'on a atteint le sommet, c'est la preuve d'un grand talent... en revanche, lorsque l'on tombe, il n'y a que peu de chance de se rattraper. Mieux vaut gravir avec prudence et méthode... C'était une des raisons pour laquelle il ne voulait pas accepter de trop gros contrats de suite. Les superproductions étaient certes attractives mais après, il ne lui serait plus possible de faire marche arrière. Il serait l'esclave de sa célébrité et ça, c'était bien un truc qu'il n'accepterait pas ! Enfin, c'était un raisonnement comme un autre.
- Quant aux autographes, j'ai une idée. Je vais acheter vos albums et je vous ferais dédicacer mon préféré. Et vous, vous pourrez faire pareil avec mon film, celui que vous avez aimé particulièrement. A moins que vous n'ayez une photo de moi, ce dont je doute. Et si vous avez, jetez-les ! Je suis horrible dessus... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Lun 24 Déc - 3:15 | |
| La jeune femme l’écoutait parler sur les journaux à scandale et hochait de la tête avec un air compréhensible. Tous les titres que Jake avait mentionnés pouvaient être probable dans les futurs journaux. C’était fou comme la vie privée des people pouvait intéresser autant de monde alors qu’il n’y avait rien d’extraordinaire. Ils faisaient comme tout le monde, sortaient avec des gens, s’embrassaient et plus, faisaient des breaks, se trompaient, se mariaient, divorçaient … Bref comme tout le monde. Les gens avaient tendance à dire que les VIP sortaient beaucoup entre eux ou avec des gens de leur milieu mais c’était normal, c’était les gens qu’ils côtoyaient le plus et puis on ne sait jamais avec les autres s’ils vous aiment pour la personne ou pour la star. Vous savez, il y a plus de tordus qu’on ne le pense. De menteurs aussi. Mais pour en revenir aux journalistes, s’ils n’avaient rien à se mettre sous la dent, inventaient des histoires sordides juste pour remplir leurs papiers pourris. Combien de fois son agent arrivait l’air grave et lui parlait d’une histoire débile comme d’hypothétiques autres femmes dans la vie de son ex ou que Ju avait fait une tentative de suicide par désespoir alors qu’il n’en était rien. Elle avait du rassurer sa famille en disant que jamais elle n’aurait fait une chose aussi stupide, surtout pas par amour. Mais pleins d’autres choses louches quand la jeune femme était en couple. Certains journalistes feraient d’excellents romanciers vu leur imagination débordante. Au lieu d’empiéter dans la vie privée des autres, ils feraient mieux de faire travailler leurs cerveaux pour autre chose.
Oh ce serait gentil les titres pour vous. Pour moi ce serait quelque chose du genre : Juliana, son cœur de glace a enfin fondu ou alors Finalement elle est toujours capable d’aimer … Choses stupides de ce genre car ils ne m’ont jamais vu pleurer après ma rupture. Comment pourraient ils savoir ce que je faisais vu que je ne suis pas sortie durant plusieurs mois ? Ils sont stupides et méprisables, ils nous inventent des vies, font courir des rumeurs à cause d’une photo ou alors car c’est sorti de leur tête et que c’est assez croustillants pour faire lire. Je vous rassure, je ne lis pas du tout ce genre de presse mais les rumeurs vont bon train et puis mon agent les lit alors quand il y a quelque chose qui ne va pas à mon sujet comme si j’en avais quelque chose à faire. Ce qui m’affecte, c’est qu’on raconte des mensonges totalement énormissimes ou alors qu’on me case avec le moindre individu de sexe masculin qui croise ma route. Si ce serait le cas, je serais une bien belle pétasse …
Ses sourcils s’étaient légèrement froncés en parlant de tout cela. Juliana n’aimait pas la presse à scandale, quand elle passe devant les kiosques à journaux et voit en gros titre que Machine a couché avec Truc ou chose du genre, elle les plaint, se dit que ça ne regarde personne et que si la personne veut en parler publiquement, elle le dirait de vive voix ou ferait un communiqué de presse. Quoique tout le monde n’exhibe pas sa vie intime de cette façon … sauve peut être les héritières blondes. Mais ça, c’est leur fond de commerce, le scandale mélangé à la luxure. Enfin, pas le temps d’enfoncer dans une dissertation à ce sujet, Jake levait son verre pour saluer les grands curieux qui baissèrent presque tous les yeux, ce qui fit rire Julia qui prit son verre aussi pour boire une petite gorgée avant d’attaquer sa salade en écoutant le jeune homme parler musique. Elle adorait les gens qui s’y connaissaient un peu musique, c’était un sujet sur lequel la chanteuse pourrait parler des heures. Puis la guitare, c’est un peu un instrument des gens légèrement roots, un poil rêveur ou rebelle. Juliana aurait bien voulu en apprendre mais ce n’était pas assez distingué pour une fille de si haute société alors elle eut le violon à la place, en plus du piano. Mâchant discrètement sa salade, elle l’écoutait attentivement. C’était vrai, plus on apprend tôt, mieux on sait en jouer à condition de répéter correctement et repasser ses leçons bien comme il faut. D’ailleurs la jeune femme continuait de répéter tous les jours, comme si elle avait peur d’oublier en 24 heures de temps.
Oui, il faut commencer jeune. On m’a mise derrière un piano à 5 ans et j’ai tenu mon premier violon à 6 ans. J’ai 24 ans à présent alors je vous laisse faire le compte. J’en joue tous les jours, même si ce n’est pour faire que des gammes, jouer des vieilles mélodies ou alors faire une composition. Mais je suis sûre que si vous preniez de temps en temps votre guitare, juste pour jouer des mélodies que votre père vous a apprises, vous pouvez progresser. Il faut beaucoup travailler pour augmenter son niveau. Par exemple, quand vous irez me voir jouer, vous allez sûrement me trouver très mauvaise actrice vu que vous connaissez comment on joue au théâtre alors que n’importe qui d’autre dira que je ne joue pas trop mal … Mais à force, je m’améliore, je jouerais mieux ce soir qu’hier et ainsi de suite.
Ce n’était pas à la base une comédienne, c’était une chanteuse et une danseuse mais heureusement les scènes de comédies étaient relativement courtes et elle pouvait toujours compenser par une prestation chantée beaucoup mieux contrôlée et plus maîtrisée aussi. Mais personne ne pouvait être totalement parfait, on ne pouvait pas avoir une jolie voix, le rythme dans le sang et aussi un talent de comédien, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties quand même ! Quoique ça n’avait pas dérangé les critiques, du moins pas plus que cela, ce qui l’avait rassurée même si Ju continuait de se perfectionner encore et toujours.
Puis le sujet revint avec les autographes. Cela l’avait amusée mais vu que Jake était sérieux, elle ne lui dirait pas non. Et il avait raison, c’était toujours mieux une dédicace sur un album ou du moins une pochette ou une photo. Quoique les dernières photos officielles ne fussent pas des plus glorieuses puisqu’elle avait posé un peu dénudé mais il ne valait mieux pas en parler, elle n’était pas vraiment des plus fières.
Vous n’êtes pas aussi moche que vous le dites sur les photos ! Juste que les journalistes aiment nous montrer avec des mauvaises têtes. De toutes façons, si vous venez voir mon spectacle, venez me voir en loge cela me ferait plaisir. Sinon je pense qu’il y aura toujours des endroits pour se voir. C’est très simple, je suis soit à mon hôtel, soit au Lincoln Center, dans ce restaurant le midi ou alors celui d’en face. Rares les fois où vous me verrez ailleurs. Ca veut dire que Bichou m’a forcée à sortir car je ne sors jamais seule, on ne sait jamais ce qui peut se passer … bon là, vous devez vous dire que je suis paranoïaque !
Elle se mit à rire, toujours un peu d’autodérision mais c’est vrai que Juliana avait peur de la foule, surtout après s’être enfermée pendant de longs mois. La jeune femme reprit.
Enfin bref, je ne veux pas passer pour une folle … J’avais oublié de vous dire que si vous voulez, je pourrais vous apprendre des bases de piano ou alors vous présenter à une connaissance qui est professeur de musique. Il n’y a pas d’âge pour apprendre, vous ne serez juste jamais un grand pianiste ! Il peut vous enseigner la guitare, ce garçon sait jouer de 6 ou 7 instruments différents. Personnellement, les jours où je n’ai pas de spectacle je m’ennuie alors même si je ne saurais peut être pas très bien vous expliquer, ça me fera de la compagnie ! |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 10 Jan - 18:36 | |
| Jake avait toujours rêvé de jouer de la guitare comme son père. Mais le destin l'avait orienté vers le théâtre. Ceci dit, il était dans une sorte de période de reconstruction et se disait qu’il avait pu passer à côté de choses diverses. Le théâtre vu que sa carrière s’orientait plus vers le cinéma et la musique qu’il aimait bien. Quant à jouer du piano… ce serait dur. Mais cela lui ouvrit une possibilité, un producteur lui avait proposé un rôle récemment sur la vie d’un pianiste. Il serait génial de pouvoir camper le rôle et de jouer de l’instrument en direct… mais bon, l’homme dont il parlait les avait quittés l’an dernier et c’était un pur maestro ! Avant que lui, l’acteur Underwood arrive à l’égaler il en avait pour des lustres… Et puis, il faut avoir une certaine oreille pour composer ou jouer une partition, trouver la variation des notes, les bémols, les dièses… avoir le tempo… C’était tout un art ! Il regarda la jeune femme, pour la première fois il avait l’impression d’avoir quelqu’un de bien en face de lui. Jusqu’à présent les filles qu’il avait rencontré, à part Bry’, étaient légèrement casse-pieds… Carrie était une belle pétasse, Rachel avoisinait les vipères… Pour tout dire, il ne connaissait pas beaucoup de femmes… plus de mecs en fait et pas des gueux ! Il y avait Chris, un sex-symbol terrible ! Et puis rencontré tout récemment, le jeune Mc Owen… qui le draguait et Jake devait avouer qu’il n’était pas insensible à son charme… non finalement ça s’équilibrait bien tout ça. Enfin bref ! L’heure n’est pas aux déboires de sa vie privée mais à sa carrière. Il eut un léger rire en repensant à un détail de son dernier film et s’expliqua :
- Lorsque j’ai tourné le Regard du Juste, je devais chanter une chanson en solo sans musique ni rien… c’était censé se produire dans al scène du désert… mais j’avais prévenu les producteurs… Ils n’ont pas voulu m’écouter et ils m’ont quand même fait chanter. Ils ont refait la prise vingt fois avant de capituler… Le scénariste était furax. J’y pouvais rien, j’ai toujours chanté faux… j’ai hérité de ma mère, elle chante comme une casserole ! Si elle m’entendait, elle me tuerait… les autres acteurs étaient tous écroulés de rire et j’avais du mal à me concentrer sur la scène. Je les entendais rire sur le plateau et alors moi, je riais aussi. En plus la scène n’était pas très joyeuse, au contraire, c’est la plus triste du film. Mais j’ai demandé à ce qu’on garde ces morceaux pour les bonus du DVD… il ne va pas tarder d’ailleurs. Si vous avez l’occasion jetez-y un œil. Je crois qu’on me voit écroulé de rire sur le sable pendant un bon quart d’heure. Je n’ai jamais une oreille très musicale, j’aime bien écouter mais pour jouer, j’ai du mal. Ceci dit, votre proposition m’intéresse, j’aimerais bien apprendre quelques accords de guitare… Peut-être qu’un jour je pourrais monter avec vous sur scène pour une petite chanson, si ça peut vous détendre… je ne suis pas sûr que ça sonne juste.
Il n’y avait pas photo : on ne pouvait pas être doué pour tout. Et c’est vrai que pour ce qu’il s’agisse de l’art d’utiliser ses mains, Jake n’était pas très doué. Il n’avait jamais pu créer quelque chose artistiquement parlant. A vrai dire, il n’en avait pas tellement eu l’occasion. Déjà rien que les dessins quand il était gosse, sa mère prenait ses maisons pour des fusées… et puis en art plastiques, il avait toujours la plus mauvaise note comme en musique d’ailleurs. Son souvenir le plus cuisant était sans doute la fois où il était censé chanter Oh Happy Day… une bien maigre note qu’il avait obtenue. En plus à cet âge ingrat où il avait la voix qui muait et foutait le camp ! Enfin, ses chants n’avaient absolument rien à voir avec ses rôles. Et la différence était très grande. Il était à l’aise dans la peau des autres. Il pouvait passer du filou au soldat courageux et aux tombeurs de dames. C’était son domaine. Et la presse jusqu’à présent ne l’avait guère critiqué. Il était un bon acteur, un type doué et engagé. D’ailleurs, la nouvelle avait fait le tour. Les gens connaissait ses tendances politiques, démocrates, son engagement pour la paix et pour les démunis. La dernière chose, les médias en avait moins parlé mais il avait fait don d’un parti de ses bénéfices pour une association donnant un refuge aux sans-abris pour l’hiver. Et avec la série qui s’annonçait, il avait l’intention de faire lui-même une association pour aider les orphelins afin ce n’était qu’un projet pour l’instant. Et puis il fallait que la série marche ! Ce qui n’était pas gagné.
- Vous savez, il vaut parfois mieux être prudent. Je n’ai pas eu droit à de véritable agression et j’espère que ça ne m’arrivera pas. Ceci dit, je vous garantis que le premier qui ose me frapper, il va passer un sale quart d’heure ! Je n’aime pas beaucoup qu’on fasse mal aux gens sans aucune raison. Je ne sais pas si vous avez un aussi bon direct du droit que moi mais, je suis d’accord avec vous. Il vaut mieux éviter de vous retrouver seule le soir à New York. Au pire des cas, demandez à quelqu’un de vous accompagner. A Bichou par exemple, il est votre manager autant qu’il vous ménage !
Il afficha un sourire amusé, il plaisantait bien sûr. Jake n’était pas du genre à se mêler de la vie privée des autres. Il aimait bien qu’on lui foute la paix alors il faisait de même pour les autres. Il pensa un court instant que Bry’ aurait été intéressée par le fait de pouvoir se rendre dans la loge de Julianna… histoire d’avoir des photos de la chanteuse et des réponses à quelques questions. C’est vrai, Bry’ était de nature curieuse et fort heureusement pour lui elle ne fouinait pas dans son passé… sinon… il y avait fort à parier que Jake Underwood disparaitrait de la scène et se réfugierait outre pacifique dans un temple du Tibet… quoique, s’il fallait faire vœu de chasteté… Enfin bref ! Je m’égare ! Donc, Jake resta songeur un instant puis il reprit la parole :
- Ce serait avec plaisir que je viendrais vous voir en loge. Je n’ai pas tellement accès à l’arrière, les gardiens ne sont pas très au point là-dessus. Mais dites-moi, il n’y a pas un charmant jeune homme qui voudrait vous accompagner, dans la comédie musicale par exemple ? Quand j’ai tourné dans ma dernière série, j’avais deux filles qui se battaient pour m’accompagner pendant mes heures de pause. C’était amusant à regarder… surtout que j’étais déjà pris. Elles le savaient mais elles avaient espoir. Je me demande si d’ailleurs, les gens casés n’attirent pas plus la convoitise que les célibataires… A croire que le monde tourne à l’envers. Mais enfin à vous entendre parler et à voir, j’avais pensé qu’au moins un de vos collègues aurait la délicatesse de vous inviter… Ils ont tort de ne pas le faire !
Jake et l’art du compliment… Il ne réfléchissait pas trop au fait que Julianna n’aimait pas parler de sa vie sentimentale… et pour cause. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Dim 13 Jan - 4:27 | |
| C’était un déjeuner très agréable, vraiment. Ca faisait du bien à la chanteuse de se détendre, d’avoir en face de lui un garçon qui a de la conversation, de l’humour et ne se prend pas la tête avec ce qui l’entoure. En Angleterre, on lui avait toujours dit que les américains étaient toujours aussi nonchalants même si imbu de leur propre personne. A dire vrai, à choisir, Juliana avait plus vu de personnes se regardant le nombril que des gens nonchalants. Et là, face à elle, Jake était ce genre de garçon qui lui parlait comme s’ils étaient des amis, tout du moins des connaissances alors que non, ils ne se connaissaient que depuis le début du repas. Et pour une fois, la jeune femme trouvait cela naturel de discuter ainsi. Peut être qu’elle s’intégrait un peu à la mentalité américaine car il y a encore quelques temps, cela l’aurait choqué et elle serait restée un peu sur ses gardes. C’était peut être l’effet d’Underwood qui était tellement décontracté que ça donnait envie de faire pareil. Car ce n’est pas tout le monde qui racontait des anecdotes de tournage qui ne le mettait pas vraiment à son avantage en parlant qu’il chantait faux. Cela changeait de ces acteurs qui racontaient les choses qui les arrangeaient, c’était barbant et cela blasait la jeune femme. Mais là, c’était amusant, la fit sourire et même rire. Le métier d’acteur n’était pas si facile que cela, puis on ne pouvait pas avoir tous les talents du monde. Mais cela devait être un moment drôle à voir et surtout à vivre. Ca faisait des souvenirs, comme elle en tournée où il y avait des petits couacs sur scène, des fous rires dans les coulisses … Chacun faisait sa carrière avec des bons moments à certains moments. Tout en l’écoutant, la chanteuse mangeait quelques frites mais elle ne le quittait pas des yeux.
Puis il lui parla musique. S’il ne savait pas jouer, il pouvait tenter d’apprendre quelques petits trucs, quelques petits morceaux. Bon, elle ne pourra pas lui apprendre le violon, c’était bien trop difficile. Mais une petite mélodie, c’était toujours mieux que rien, on connaissait ce que ça faisait de faire courir ses doigts sur un piano. Quant au petit duo, cela l’amusait. Ca ferait un sacré contraste plutôt amusant.
Apprenez un petit morceau de guitare, cela vous évitera de chanter. Enfin, je pense que les cris de vos fans couvriront votre voix, elles serviront à quelque chose ! Ca vous ferait un souvenir de scène car si vous avez des souvenirs de tournage, j’en ai aussi. Il y a parfois des problèmes sur scène, des petits couacs et des fous rires. Un jour, on avait une chorégraphie super difficile, il fallait vraiment être synchro au millième près sinon c’est la gamelle assurée … et un soir, c’est arrivée, je suis tombée sur le derrière et je me suis retrouvée l’air bête face à deux mille personnes qui me regardaient avec de grands yeux, se demandant ce qui arrivait et puis tout le monde a eu un fou rire sur scène, c’était amusant. Mais le plus drôle, c’est en coulisses. Il se passe des choses cocasses, surtout quand on a deux minutes d’interlude musicale pour se changer … Ca me manque vraiment de ne plus repartir deux ou trois mois en tournée. Mais pour en revenir à vous, quand on joue un film dramatique, il y a sûrement toujours un moment où l’on doit évacuer la pression et il suffit d’une scène ou d’un moment pour rire !
Et finit sa phrase en croquant dans une frite avec un petit sourire. La vie d’artiste, chanteur ou acteur, n’était pas toujours évident et pas toujours planifié comme on voulait. Les imprévus étaient nombreux, autant sur le plan professionnel que personnel. Ju avait eu beaucoup de mal à apprendre ses textes de comédie durant la pièce et surtout de les jouer. Les premières répétitions étaient catastrophiques mais à force de travail, c’était à présent respectable comme interprétation. Selon elle, avec du travail, on pouvait presque tout faire. Peut être que Jake pouvait savoir jouer un peu de musique ou chanter une chanson en apprenant quelques accords ou savoir placer sa voix. Pas être un virtuose mais être plus juste. Si elle avait réussi à se montrer convaincante face à la redoutable presse, tout était possible.
Le sujet changea sur la vie à New York. Enfin les agressions. La jeune femme n’en avait vécu, ou alors ce n’était rien de méchant. En tout cas, elle courrait très vite ce soir là, la fuite était sûrement la meilleure solution car la force ne serait pas son atout. Elle sait mettre des baffes quand il en faut, elles sont redoutables d’ailleurs, mais pas face à un agresseur, sait on jamais. Quand Jake lui parla d’homme, même si ce n’était pas méchant mais plutôt tourné en compliment, le sourire de Juliana se ternit et baissa ses yeux bleus vers son assiette pour piquer le fond de sa fourchette. C’était toujours un sujet sensible, on garde énormément de rancœur quand on ne parle pas de ses problèmes. Alors, les paroles qui suivirent sont sorties toute seule, avec une point d’amertume et de colère aussi.
Il n’y a pas beaucoup d’hommes dans le spectacle et ceux que je connais sont surtout les chanteurs. Un est marié, un autre est fiancé, un est gay et l’autre est un salaud. Ce qui représente très bien les hommes de cette ville. Les filles chanceuses ont pris les meilleurs, ces hommes là sont casés donc inaccessibles. D’autres ont viré de bord, sont gays et donc intouchable non plus. Il ne reste donc en liste que des serials heartbreakers. Certaines cruches pensent changer ce genre de mecs mais un con étant un con à jamais, bien vite il reprend sa vraie nature, brise un nouveau cœur et les pauvres cruches sont montrées du doigt. Si c’est comme ça que ça doit se finir, je ne préfère pas être invitée, au moins ça va plus vite.
Un silence s’était fait sur la table quelques longues secondes. Julia n’était pas du genre à parler de sa vie comme ça mais vraiment elle n’avait pas contrôlé ses mots, tout était parti d’un coup et s’en rendit compte tout en se mordant sa lèvre inférieure. Son compagnon de table allait penser qu’elle n’était qu’une fille aigrie. Sûrement qu’il ne savait pas l’histoire … Enfin, c’était presque impossible, qui n’avait pas entendu cette histoire tordue ! Relevant les yeux devenus d’un coup triste, elle fit un sourire en guise d’excuse.
Vraiment je suis désolée d’avoir parlé de cette façon mais c’est un sujet sensible pour moi, à cause de … Enfin bref passons, je ne veux pas plomber l’ambiance.
Elle se toussota et se remit à sourire légèrement, c’était mieux de parler de choses plus légères, c’est pour ça qu’elle reprit de suite.
Moi, je n’ai pas besoin qu’on me sauve, je cours très vite, même en talons. Surtout avec d’ailleurs. Quant à Bichou, ce n’est sûrement pas lui qui me sauverait. Lui serait le stéréotype de ces filles dans les films d’horreur qui courent, se plaquent contre un mur, pétrifiée, et hurle. Donc pas franchement d’une grande aide. Bichou est le roi pour dénicher des mannequins ou pour faire la conversation, pas pour sauver des demoiselles en détresse dans les rues de New York la nuit ! Chacun son truc.
Voila, elle essayait de détourner le sujet car l’affaire Sullivan était à oublier, c’était déjà assez lourd de savoir que ce type vivait dans la même ville que lui, c’était suffisant, pas besoin d’en parler ni de remuer le couteau dans la plaie. Mais, après réflexion, elle se souvint que Jake ne lisait pas la presse people et qu’il ne la connaissait pas en tant que chanteuse avant aujourd’hui. Il ne devait pas connaître son histoire. Et c’est tant mieux ! |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 17 Jan - 1:34 | |
| Jake s’aperçut de sa gaffe trop tard. Il ne cherchait absolument pas à la mettre mal à l’aise. On ne refait pas un type comme lui qui la plupart du temps ferait mieux de se taire… Ainsi Julianna avait été déçue par les hommes. Au moins, Bry’ n’était plus toute seule ! Elle aussi elle avait été démolie par son patron, mais bon c’était différent quand même. Là, Mrs Bennett avait usé d’un mot grossier qui ne lui correspondait pas vraiment mais qui avait une certaine classe venant d’elle. Il ne chercherait pas à savoir ce qui s’était produit si elle ne voulait pas en parler. Après tout, chacun avait droit à sa vie privée. Il n’aimerait pas que l’on s’insinue ainsi dans ses petits secrets. En même temps les blessures de cœur étaient plus grandes que tout. Jake avait beau se dire qu’il ne souffrait pas et que son couple était comblé de bonheur et de soutien, il n’en était rien… Bryanna ne lui avait pas fait confiance dès le départ en lui cachant son viol et ça, il l’avalait difficilement. Et puis, il se sentait rejeté par sa petite amie. Un peu comme s’il était de trop. Il se posait souvent la question pour savoir si c’était lui qui était en cause. Quoiqu’il en soit, il embellissait les choses devant les autres pour voiler son doute persistant. Lui était l’homme casé en y réfléchissant… et pourquoi pas le salaud ? Après tout, il avait un amant… masculin qui plus est… Heureusement que ça personne ne le savait. Il eut un sourire compréhensif et dit :
- Excusez-moi, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise ou vous remémorer des instants difficiles. Si vous voulez en parler, n’hésitez pas. Parfois cela fait du bien d’extérioriser ses pensées et ses sentiments. Vous savez que je donnerais cher pour voir Bichou partir en hurlant ? Il doit vraiment être comique ! J’ai rarement vu des films d’horreur, pour tout dire ce n’est pas tellement mon genre. Et des fois quand je zappe à la télé, je tombe sur des films interdits au moins de seize ans mais qui sont d’une telle absurdité que j’en ris tout le long. C’est un stéréotype de la peur qu’ils donnent à l’écran… lorsqu’une personne est terrorisée, elle ne fait pas le tour de sa maison pour trouver le tueur… moi personnellement, je prends mes jambes à mon cou ! Je me demande comment ils font pour ne pas voir l’absence de logique… c’est désolant. Je préfère… vous savez les films qui joue sur la folie, la psychologie, du genre le Silence des Agneaux ou Hannibal… bon déjà j’aime beaucoup l’acteur, Anthony Hopkins, c’est là que je regrette de ne pas être allé à Hollywood. J’aurais pu y rencontrer du monde dont de nombreuses personnes que j’apprécie énormément.
Il resta pensif un instant. Il parlait d’un ton si passionné que naturellement l’histoire du salaud lui était sortie de la tête. Il continua à manger, ce qu’il faisait depuis le début bien sûr mais très lentement vu qu’il n’arrêtait pas parler. Cela faisait déjà une demi-heure passée qu’ils discutaient mais pour être honnête, Jake appréciait ce repas. Et le fait de ne pas poser de questions sur le sujet sensible était tout à son honneur. Depuis trop longtemps, les gens avaient perdu les règles du savoir-vivre. Des impolitesses, un manque de respect grandissant et des tentatives d’intrusion de la vie privée des autres. Certain piochaient là-dedans quelques choses biens et essayait de les intégrer à leur propre vie. Généralement c’était un fiasco total. En gros c’est ce qui s’était produit avec l’affaire Sullivan : il avait fallu que Rachel fouine pour trouver le bellâtre et se l’approprier… laissant Ju’ inconsolable. Et une fois le couple détruit, elle l’avait largué. Pas très fair-play n’est-ce pas ? Le pire c’est que Jake n’en savait rien du tout puisqu’il ne lisait pas la presse à scandale ! Et oui, c’était une sale habitude chez lui, il n’arrivait pas à trouver de l’intérêt aux potions et rumeurs… Donc, innocemment, il avait dîné avec l’héritière. Il se disait qu’elle était spéciale… un peu fermée et qu’elle paraissait froide. Un tel contraste avec Julianna ! Après avoir avalé ce qu’il avait dans la bouche, il reprit :
- Enfin, c’est bien qu’il ait des contacts ! Il ne faut pas désespérer, peut-être qu’il vous trouvera un excellent garde du corps ! Bon en même temps, la nuit à New York, à part les boîtes de nuit et les gens ivres, il n’y a pas grand monde. Enfin, c’est bien que vous sachiez courir avec des talons ! Je me suis toujours demandé si ça ne vous irait pas mieux des baskets pour courir. Enfin pas à vous en particulier, aux femmes en général. J’imagine que ça faire mal au pied… et puis, il faut avoir un certain équilibre là dessus, non ? Tiens ça me rappelle une autre anecdote ! J’étais en train de faire les soldes, parce que j’ai un budget plutôt irrégulier, disons, et dans le magasin de chaussures il y avait une femme d’une trentaine d’années… Elle avait mis des hauts talons aiguille. Elle avait le pied qui faisait un angle presque droit… je ne sais pas ce qu’il lui a pris, elle m’a peut-être reconnu mais elle s’est mise à défiler, toute contente de ses nouvelles chaussures et visiblement décidée à épater la galerie… Mais voilà… elle s’est tordue la cheville et a perdu l’équilibre. Je suppose qu’elle s’est fait très mal mais je n’ai pas pu me retenir de rire. J’ai perdu une fan, je crois bien. Je ne veux pas dire par là que je me moque de sa souffrance mais je trouve tout simplement stupide ce genre de choses. Personnellement, je n’obligerais pas ma petite amie à mettre des talons. Au contraire, ça doit abîmer le pied ! Donc voilà, j’en profite tant que je vous ai en face de moi pour vous poser une question existentielle typiquement masculine : est-ce aussi confortable que des baskets ou des pantoufles ?
Il y avait dans sa voix un peu d’humour. Mais c’est vrai qu’il s’était toujours demandé ce que les femmes trouvaient à ce genre de chaussures aux allures inconfortables. Serait-ce uniquement dû à un phénomène de mode ? En tout cas l’affaire Sullivan était bien oubliée de son côté mais il lui avait comprendre plus tôt que si elle avait le besoin d’en parler, il était là. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Dim 20 Jan - 20:34 | |
| Quel homme sympathique qui ne voulait pas s’introduire dans sa vie privée. Beaucoup lui aurait parlé de Matthew, rien que d’entendre son nom l’aurait probablement mise en colère et elle aurait laissé la personne en plan, comme sentence à son indiscrétion. Juliana pouvait être gentille et souriante mais il ne fallait pas pousser trop loin non plus, il ne fallait pas dépasser une certaine limite qui était celle de sa vie intime. Oui, sa rupture a été plus que médiatisé, ça avait fait la une de pleins de tabloïds, tout le monde ajoutait sa petite touche, tentait de savoir comment elle avait vécu ce pénible. Ces journalistes étaient idiots, une séparation ne se passait jamais bien, surtout à quelques mois d’un mariage annoncé et tout un bonheur qui, en quelques images, s’était effondré. Quand Jake lui dit qu’elle pouvait en parler, elle le gratifia d’un sourire doux et fit non de la tête. Non, elle ne voulait pas en parler, cela n’était plus un sujet à ouvrir. Même avec Bichou ou son petit entourage ne se permettait pas de telles indiscrétions alors, si ceux là ne pouvaient pas, les autres ne devaient pas se le permettre. Jake semblait tout à fait le comprendre et c’était mieux ainsi. Après tout, tous deux détestaient ces journaux à scandale et donc protégeaient leurs vies privées, ce serait donc idiot de s’immiscer ainsi, de manière aussi grotesque, dans la vie de l’autre. C’est pour cela que l’acteur sûrement n’alla pas plus loin et se mit à parler d’autre chose. Il parlait de Bichou puis de ces films d’horreur idiots où, au lieu de s’enfuit, la personne allait se cacher dans un endroit sans sortie ou essayer d’attraper le tueur. Finalement, la victime est tuée et le tueur est content. Complètement débile et cela la fit rire d’imaginer son manager dans ce genre de scènes. Lui qui disait qu’être acteur aurait été son rêve. Et le genre de films qu’aimait Jake, Ju aimait la même chose. Bon, les films légers aussi mais quand il y avait du fond et tout, c’était surprenant, de quoi laisser des marques après avoir regardé le film. Le voyant pensif quelques instants, elle se tut juste hochant de la tête avant de parler.
J’adore ce genre de films. J’aime quand ça prend aux tripes, vous voyez. En bonne anglaise, j’aime aussi les comédies qu’on qualifie toujours de "so british" mais c’est pour se détendre, c’est autre chose. Je ne suis pas films gores, tuer pour juste voir du sang avec des potiches qui se font tuer bêtement au lieu de s’enfuir. Mais pour voir mon cher Bichou dedans, il faut le voir normal, vous comprendrez tout de suite pourquoi je le vois dans ce genre de films, il aurait le profil parfait … Mais j’y pense, pourquoi n’êtes vous pas à Hollywood pour tourner ? Vous aurez beaucoup plus d’opportunités qu’ici. Personnellement, j’avais pensé à partir à Los Angeles ou Miami car les studios d’enregistrement sont meilleurs et les grands du métiers sont là bas mais je ne suis pas très soleil et puis, je me suis déracinée une fois, je ne veux pas recommencer …
Généralement, les acteurs sont en grande majorité concentrés à Los Angeles, les studios d’Hollywood étaient plus que réputés après tout. Bien que New York ne soit pas en reste. Julia avait eu l’occasion d’y aller plusieurs fois pour passer à la télévision et puis tourner des morceaux de ses clips et il fallait avouer que c’était plutôt impressionnant pour une ville qui n’était pas vraiment tourné vers le cinéma à la base, mais plus vers la musique et surtout sur les comédies musicales. Finalement, c’était une très bonne opportunité pour elle de se remettre à flot dans quelque chose à succès, elle n’aurait pas supporté un autre échec après celui dans sa vie privée. Et vu que la demoiselle ne se sentait pas de taille à écrire un album, il avait bien fallu occuper ses journées. C’est ce à quoi elle pensait tout en mâchant un morceau de salade puis écouta d’une oreille attentive ce que disait son compagnon de table. Un garde du corps ? Elle haussa les épaules avec un sourire large et amusé. Ju était une grande fille et ne se voyait pas se promener avec un type qui faisait 150kgs de muscle à ses côtés. Pour le peu de déplacement qu’elle faisait de toutes façons … Puis ce n’était absolument pas discret, elle qui aimait passer inaperçue dans les rues, sans que personne ne la remarque bien qu’une grande blonde élancée n’était pas vraiment un physique passe partout. Il lui décrivait New York le soir, cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus sortie à faire la fête. Bien sûr, son agent avait réussi à l’entraîner à quelques galas mais deux ou trois, pas plus, la belle refusait ce genre de sorties pour le moment, les gens la dévisageaient et les flashs, n’en parlons même pas. De plus, c’était d’un ennui et les gens lui demandaient toujours comment elle allait comme si elle allait tout déballer de sa vie sentimentale devant eux.
Jake lui parla ensuite de talons. Juliana en avait des tonnes de chaussures à talons, de toutes les couleurs, de toutes les formes, de hauteurs différentes pour toutes les occasions et qu’elles s’assortissent à ces tenues. Puis, quand on vient d’une grande famille, on ne peut pas faire partie de cette génération baskets, non elle avait toujours porté des bottines, ballerines chics ou petits talons depuis son enfance et en grandissant, la jeune fille avait pris goût pour les talons, ça faisait mieux et la grandissait. Maintenant, elle en était accro totalement. Les baskets, c’était juste pour travailler et faire du sport. D’ailleurs à ses pieds, c’était ses baskets blanches qu’elle adorait. L’anecdote sur la femme dans le magasin la fit rire. Il y avait des personnes qui ne savaient pas marcher avec ce genre de chaussures. Quand le jeune homme lui posa la question du confort des talons, elle eut un sourire moqueur.
Pourquoi cette question, vous avez l’intention d’en porter ? Je vous le déconseille, ça ne vous irait pas du tout ! Elle se mordit la lèvre pour se retenir de rire. Personnellement, je préfère marcher pieds nus. Quand je rentre chez moi ou que je vais dans ma loge, mon premier geste est d’enlever mes chaussures pour sentir le sol sous mes pieds. Sinon, je suis souvent en talons, sauf quand je travaille. Là, je suis en baskets car je répète et que je ne veux pas que mes pieds me lâchent durant le spectacle car les chaussures que je porte sont hautes et inconfortables, c’est horrible. Mais ceux que je mets en général sont mieux, je m’y sens autant à l’aise que d’autres dans des baskets. Il suffit de bien choisir ses modèles et surtout de savoir marcher avec. Quand j’étais enfant, j’avais des cours de bonnes manières et de maintien, j’ai donc appris à marcher à un certain rythme, d’une certaine manière et très tôt, j’ai porté des petits talons. Tout est une question d’habitude, puis il faut respecter une certaine hauteur. Même moi je n’oserais pas les talons presque à angle droit, je ne suis pas suicidaire.
Puis après avoir fait un large sourire, elle mordit dans son toast de chèvre chaud. Juliana était grande, pas de besoin d’énormes talons pour être à hauteur d’hommes. Mais quand on aime marcher avec un certain genre de chaussures, il était difficile de s’en séparer au fil des années. Et puis, les talons faisaient beaucoup plus classe que des baskets, qu’importe le vêtement, c’était son point de vue à miss Bennett. C’était sûrement du à son éducation aussi, on lui avait toujours appris à bien s’habiller, être toujours bien dans les circonstances, ne pas se montrer au réveil et tout le reste. C’était pour ça qu’elle ne sortait jamais démaquillée ni comme une clocharde. Même chez elle, dans sa chambre d’hôtel, la jeune femme se levait et allait directement à la douche pour être décente puis s’habillait toujours soit du peignoir de l’hôtel ou alors se séchait et mettait un peignoir en soie. Ju ne traînait pas en jogging et cheveux en bataille, même dans sa chambre, c’est pour dire comme elle aimait prendre soin d’elle ! Puis après avalé quelques bouchées, la jeune femme voulut poser quelques questions.
Dites moi, je ne vous connais que grâce à votre film mais vous avez du bien faire autre chose avant, non ? Puis votre nouvelle série va parler de quoi ? Ce serait idiot de réduire votre carrière à un seul film, bien que celui-ci ait été excellent.
Jake Underwood était un type sympathique alors autant apprendre à le connaître un peu plus autour de leur repas. Cela faisait du bien d’avoir une bonne discussion avec quelqu’un et pas seulement parce qu’il est beau garçon, Julia ne s’arrêtait jamais à cela. Les apparences peuvent être trompeuses alors elle préférait savoir ce qu’il y avait au-delà. |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mer 30 Jan - 21:49 | |
| Le contraste était si frappant entre Juliana et Jake qu’ils formaient un beau portrait des contraires. Elle était soignée, très élégante. Lui par contre était son opposé complet. Il sortait généralement sans prendre la peine de se coiffer ou de s’habiller de façon classe. D’ailleurs, il n’était pas à l’aise en costard… ni même devant les objectifs des journalistes. Et chez lui c’était plus un endroit où il était à l’aise plutôt qu’habillé… Il ouvrait souvent aux voisins dans le plus simple appareil et s’en apercevait trop tard. Et puis il avait la vie tranquille. Les interviews, les cérémonies, non merci… ce n’était pas trop son truc. Dans son franc-parler, il avait toujours une pointe de typiquement américain… c’était si différent du « so british ». Même dans le maintien, Juliana était assise bien droite, ses gestes harmonieux. Lui faisait plus bourru et était légèrement affalé sur la chaise. Malgré tout, ça ne les empêchait pas d’avoir une conversation intéressante et agréable. L’acteur discutait rarement avec des gens qu’il ne connaissait pas. Pour la chanteuse il avait fait une exception et finalement n’en était pas déçu. Ils se respectaient l’un l’autre, et n’avait aucune envie de se dominer ou de se pavaner. D’ailleurs, Underwood était très discret sur sa carrière si bien que Ju’ lui demanda de plus ample renseignements. En toute modestie, Jake répondit :
- Vous savez, je n’ai pas vraiment de grand rôle, je me contente de faire mon boulot. J’ai tourné pendant trois saisons dans la série « Love and School » et puis j’avais fait une campagne publicitaire. Ce ne sont pas des masses et je suis sûr qu’à Los Angeles j’aurais eu un CV plus grand mais vous savez, New York est une ville très bien ! Je me plais ici… et à la base ma passion c’est le cinéma, jouer un rôle aider à faire un scénario. J’ai bien envie de faire producteur plus tard mais pour l’instant je prends des points de repère. Au final quand j’y réfléchis bien, je me dis qu’Hollywood est un dévoreur d’acteur. Je ne regrette pas d’être ici sinon nous n’aurions jamais pu faire connaissance !
Il eut un sourire à son tour. Bon d’accord il aurait pu tourner le compliment différemment mais bon, c’était Jake. Et il voulait lui dire qu’il appréciait volontiers la discussion qu’ils avaient actuellement. Il ne s’ennuyait pas et il faut dire que pour quelqu’un qui fuyait les gens, il était plutôt sociable. Les aléas de sa vie sociale… enfin on ne peut pas parler d’aléas étant donné que pour l’instant tout allait bien… A part avec Bryanna où la situation était délicate. Il rattrapa le retard qu’il avait accumulé en parlant sur son assiette. Lorsqu’il eut terminé, il s’essuya la bouche avec une serviette et poursuivit :
- Ma prochaine série va porter sur des vampires. J’aurais le premier rôle, celui d’un jeune heureux de vivre jusqu’à ce que sa petite amie lui accorde l’Etreinte, le rituel plutôt osé par lequel on transmet ça à des humains normaux. La série se base sur l’évolution de mon personnage et de son entourage lorsqu’il découvre qu’il ne pourra plus vivre comme avant. Bon, il y aura peu de sang car le producteur ne veut pas que ce soit interdit aux mineurs… En plus le gouverneur d’ici est un genre de fanatique religieux… la dernière décision qu’il a prise c’est d’interdire la vente de préservatifs avec le mode d’emploi… soi-disant que ça encourage les jeunes à tomber dans la luxure. Il y en a qui ne savent pas quoi inventer pour se faire réélire… Tant qu’il n’interdit pas les affiches de la série… il en serait capable ce malade ! Il a déjà fait brûler les affiches d’une série appelée « Trahisons et passions », parce que l’actrice qui posait avait un décolleté plongeant et que sa robe était légèrement transparente. Honnêtement ça n’avait rien de choquant, quand les gosses vont à Brooklyn pour jouer au foot, ils croisent des choses beaucoup moins agréables que des affiches de promo… Je pense qu’il faudrait qu’il recadre les choses un peu… s’occuper des drogués et des voyous au lieu de venir casser des campagnes publicitaires… Enfin, c’est mon avis… désolé, je ne devrais pas parler politique à table, c’est un manque de politesse…
Il n’avait pas tout à fait tort. Juliana avait peut-être d’autres opinions que les siennes et puis, le sujet était souvent à polémique, autant l'éviter un maximum. Le repas était dans une bonne ambiance. Jake resta songeur un instant puis il reprit, un sourire malicieux sur les lèvres :
- Vous n’allez pas le croire, mais j’y viendrais peut-être à porter des talons aiguilles, pour la caméra… Pourquoi pas après tout, ça me ferait marrer. Et puis je ne serais pas le seul à me déguiser en femme pour un film… L’idée n’est pas mauvaise mais si vous dites que ces chaussures ne m’iront pas… tant pis, je me mettrais juste un tutu rose…
Il eut un sourire amusé. Une chose était certaine si Juliana n’avait pas vu ses yeux rieurs étinceler, elle se serait très surement posé des centaines de questions… Oui enfin en même temps, Underwood n’avait pas tort. Lors de son dernier film, Travolta s’était travesti en femme et le résultat avait été génialissime. Ceci dit entre John et Jake, il y avait une différence énorme… Hollywood ! Notre jeune acteur n’avait jamais eu l’occasion d’aller là bas par rapport à son travail. Il se gratta la joue et dit d’un ton plus sérieux :
- Vous marchez pieds nus… c’est dangereux… quand j’étais petit, je prenais souvent soin de ma sœur et il se trouve qu’elle ne voulait jamais mettre se pantoufles dans al maison. Un jour, elle n’a pas voulu m’écouter et elle est allée s’amuser dans la cuisine. Ma mère avait cassé un vase en porcelaine en voulant y mettre des fleurs… Et bien je peux vous dire qu’elle a amèrement regretté de ne pas avoir mis de chaussures… Faites attention quand même, ça peut être dangereux. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Lun 4 Fév - 2:19 | |
| Un déjeuner simple entre deux personnes simples et pourtant, reconnues respectivement dans leur domaine mais aussi par le public. Cela fait d’eux des VIP, ou des célébrités. Mais à les voir ainsi, on ne dirait rien de tout cela. Seulement deux jeunes personnes qui discutent presque comme si elles se connaissaient depuis toujours. Seul le vouvoiement trahissait la nouveauté de leur relation. Juliana vouvoyait tout le monde, là aussi c’était à cause de son éducation. Après tout, elle disait « vous » à ses parents, à son patron de maison de disque. Seul Bichou était une exception. Matthew l’a été aussi durant tout ce temps ensemble. Si on ne l’invitait pas à tutoyer la personne, elle ne le faisait pas et puis cela ne la gênait pas. Elle mettait toujours un certain temps avant de passer au « tu », le temps de connaître la personne. Avec Bichou, elle ne cessait de le vouvoyer et il lui a clairement dit que cela faisait vieux jeu. Mais entre le temps où il l’a invitée à le tutoyer et le temps qu’elle le fasse vraiment, il s’était écoulé un certain temps. On ne peut pas renier une éducation stricte comme ça du jour au lendemain, surtout que Ju’ n’a rien d’une grande rebelle. Oh, elle aurait pu être comme ces stars britanniques un brin excentrique, de ces stars un peu trashs et qui ont un physique similaire, c'est-à-dire grande blonde et élancée. Elle aurait pu être cette icône glam’ et rock’n’roll à la fois mais non, elle préférait être toujours élégante. Peut être si la demoiselle serait née dans un milieu moins aisé, moins contraint sous la pression du paraître et de la propreté sous tout rapport, cela aurait été différent. Enfin, Juliana était souvent citée dans les magazines de mode pour son bon goût alors bon, il n’y avait rien à redire là-dessus. Comme elle aimait à le répéter : tout est une question d’éducation.
Malgré ce côté sage et harmonieux, Julia’ était un peu curieuse, aimait savoir les choses sur les gens. Jake Underwood n’était pas un nom inconnu à ses yeux puisqu’elle connaissait son film mais ne l’avait jamais rencontré en personne. C’était dommage que cela ne se soit pas fait avant car c’était un garçon bien et ayant de la conversation. Mais mis à part cela, elle ne savait rien de lui, professionnellement parlant car au niveau privé, il avait mentionné une petite amie à son actif. Ne la croyez pas jalouse ou être désolée qu’il ne soit pas célibataire, cela ne lui avait même pas traversé l’esprit. Un beau garçon, talentueux et sympathique était forcément casé avec quelqu’un. Elle lui avait donc posé la question de savoir ce qu’il avait fait avant mais aussi de sa nouvelle série puisqu’il lui en avait brièvement parlé au cours de la conversation. Tout en l’écoutant, elle mangeait quelques feuilles de salade tout en le regardant de ses yeux bleus. Elle aurait imaginé une filmographie plus abondante. Jake avait le physique et le talent qu’il faudrait pour de grands films, ce serait bête de ne pas montrer tout ça au monde entier. Juliana préférait toujours regarder des films que des séries, c’était lassant parfois de suivre une série, il fallait ne pas avoir peur d’un scénario abracadabrant pour relancer les audiences, au final cela devenait n’importe quoi. Elle eut un petit sourire quand l’acteur lui fit un petit compliment. Ses joues rosirent très légèrement, elle n’avait plus l’habitude des compliments qu’on lui faisait face à face. Au moins cela prouvait qu’il appréciait sa compagnie tout autant qu’elle. Juliana avait beau être anglaise et distinguée, cela n’empêchait pas d’être une fille simple et n’était pas fanatique des grands évènements mondains avec tout le gratin. Bien qu’elle aime porter des robes de soirées super classe, il n’empêche qu’à choisir, la jeune femme préférait déjeuner dans un petit restaurant dans une tenue très simple avec un jeune homme intéressant qu’être dans la dernière robe Dior à côtoyer des gens chiants.
Tout en continuant à être silencieuse, regardant de temps en temps son assiette mais ayant plus ses yeux sur le jeune homme qui commençait à parler politique. Elle n’y connaissait pas grand-chose, non pas que ce n’était pas intéressant mais assez compliqué et puis elle n’était pas américaine, la jeune femme avait encore la nationalité anglaise. Mais il n’était pas faux que certains politiciens préféraient traquer des sujets de surface plutôt que de s’acharner sur d’autres plus problématiques et profonds mais qui seraient bien plus utiles à la société. Enfin, le monde ne tournait plus très rond. Il était régulier de voir le journal télévisé commencé par les excentricités d’une héritière blonde plutôt que de savoir des choses bien plus importantes. Il y avait tellement de choses à dire sur le monde, pas forcément en négatif non plus, alors pourquoi commencer avec de telles absurdités ? Cela n’avait nullement sa place dans un journal d’information. Là encore, la jeune femme ne connaissait pas vraiment les mauvais quartiers, les endroits « chauds » mais bon, elle devinait que ce n’était pas des anges. Ne lui avait on pas dit que New York était une ville dangereuse où il y avait environ un meurtre par jour ?
Oh, je suis habituée à ça, j’ai côtoyé des politiciens jusqu’à ce que je parte de Londres. Alors des conservateurs ennuyeux qui ne pensent qu’au profit, je connais très bien. Je ne vote pas aux Etats-Unis mais je sais qu’il y a malgré tout des choses positives puisqu’il y a une baisse de criminalité à New York. Il n’empêche que les politiciens ne voient jamais les réels problèmes ou alors, ils ne s’y prennent pas de la bonne façon. Mais ni vous ni moi ne sommes habilités à refaire la politique, s’ils sont à leur place, c’est qu’on les a élus ou alors qu’ils sont nommés pour leurs compétences. Enfin, en théorie … Mais vous avez raison, parler politique n’est pas correct. Je n’en parlais pas durant ces soirées avec des politiciens, ce n’est pas pour en parler au déjeuner avec vous !
Elle lui affichait un sourire franc mais se souvenait de ses soirées. Elle en a eu depuis sa plus tendre enfance, ses parents étant des personnalités importantes alors c’était logique qu’elle s’y connaisse un minimum mais savait aussi que c’était un sujet de discorde pour beaucoup de monde. Chacun avait ses opinions sur comment faire de la politique, pas facile donc de trouver un terrain d’entente avec tout le monde. Enfin, le sujet allait passer car comme les deux l’avaient dit, il ne fallait pas parler de politique, ce n’était pas correct à table. De toutes façons Jake était passé à autre chose, c’était tant mieux. Il lui racontait une petite anecdote sur sa sœur. Elle n’avait pas d’histoire comme ça sur ses frères et sœurs, tout simplement parce qu’elle était fille unique. Elle soupira légèrement avant de secouer la tête après avoir avalé une frite.
Je vis dans une chambre d’hôtel alors les vases sont dans les coins et je n’y touche pas, il n’y a pas d’objets qui cassent et si c’est le cas, c’est de ma faute alors je sais où je ne dois pas mettre les pieds. Mais honnêtement, quand je suis en chaussures toute la journée, en talons toute la soirée, je peux vous dire qu’être pied nu ne peut faire que du bien … Mais vous parliez de votre sœur, ce ne serait pas Grace ? Vous êtes une famille de célébrités alors. Vos parents sont aussi dans le métier ? Oh, vous n’êtes pas obligés de répondre si je suis trop indiscrète.
Un petit sourire désolé et Juliana mordit à nouveau dans une frite tout en regardant Jake. Tout à l’heure, il lui avait parlé de porter des talons aiguilles et de tutu rose, ce qui était drôle à souhait. D’ailleurs en y repensant, elle se mit à rire.
Je ne ris pas en me moquant de vous, j’avoue avoir du mal à vous imaginer en talons ou en tutu. Par contre je pensais à Freddy Mercury où, dans l’un de ses clips, il se déguise, j’adore.
Elle fredonnait l’air avant de commencer à chanter.
I want to break free. I want to break free. I want to break free from your lies. You’re so self satisfied I dont need you. Ive got to break free. God knows, God knows I want to break free. Elle se tut un instant avant de parler. Je ne vais pas la chanter en entière, je l’ai déjà fait il y a quelques années. Mais ce clip avec la jupe, l’aspirateur et tout, c’est culte pour moi !
Elle avait chanté a capella, tout doucement pour pas trop que les gens entendent même si la table d’à côté avait tourné la tête et avait sourit. Ju’ avait une très jolie voix et même si ce n’était pas son registre, elle s’en était tirée très bien. Elle l’avait chantée quand elle avait fait l’émission Pop Idol, cela la faisait remonter il y a quelques années, c’était amusant. Avec sa voix de jazz, cela adoucissait la chanson, elle lui donnait une autre dimension, c’est ce que lui avait dit le jury à l’époque. Elle s’en rappelait en chantant. |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Jeu 7 Fév - 18:49 | |
| Jake écouta Juliana chanter et lorsqu’elle eut fini, il y eut un bruit fracassant. Maladroitement, Jake avait laissé tomber sa fourchette en inox sur l’assiette et en voulant la rattraper il avait manqué renverser son verre. Il pouffa de rire, c’était rare qu’il ne se montre pas habile mais en tout cas, il avait beaucoup apprécié le chant de Juliana. Cette dernière avait une très belle voix et il faut dire que même si le timbre de Freddy Mercury était spécial, la chanson lui allait très bien même sans instrument. Il se souvenait du massacre que lui-même faisait lorsqu’il passait l’aspirateur dans son appartement… il mettait sa chaîne hifi presqu’à fond et le pugilat commençait. Généralement au bout de dix minutes, sa voisine venait taper à la porte pour demander du sel. Elle venait aussi pour voir s’il n’était pas en tenue d’Adam pour se rincer l’œil. C’est qu’elle était voyeuse sa voisine ! Bon d’accord, lui était aussi un véritable exhibitionniste, mais après tout, rien n’interdisait de se balader nu dans son domicile ! Enfin bref, passons… manque de bol pour cette chère voisine, il passait l’aspirateur torse nu en général… oui parce qu’un jour il avait vite compris la fonction de l’appareil qui accidentellement avait happé ce qui n’aurait du jamais l’être. Oui d’accord il était jeune et il faisait le zouave… mais on apprend toujours de ses erreurs. [Le premier qui me sort que je suis pervers, je le défie dans un combat de catch ! XD]
- Bravo ! Vraiment, c’était très bien interprété ! En plus vous le faites sans musique et vous n’êtes pas fausse au début. Il faudra vraiment que je vienne à vos spectacles… mais promis, j’essaierais de ne pas créer une cacophonie !
Autour d’eux des gens avaient sursauté et Jake réprimait un fou rire. Les gens d’ici étaient vraiment des petites natures. Quand il vivait en Californie, il n’était pas rare d’entendre des bruits de vaisselle cassé ou de crissement de freins suraigus. De temps à autre, il y avait aussi les coups de feu parce certains habitants s’entraînaient au tir dans leur jardin… C’était surprenant mais à force on s’y habituait. Là, non loin d’eux, une vieille avec des boucles d’oreilles en or, sans doute plus grosses que son cerveau, se tenait le cœur d’une main tremblante et se tamponnait le visage avec sa serviette humidifiée. L’acteur lui lança un regard désolé que la vieille ignora en levant les yeux au ciel comme si elle allait avoir un malaise. Ne pouvant plus se retenir, Jake commença à rire de façon la plus silencieuse possible. Il détourna les yeux vers Juliana. La femme parut outré de le voir se moquer ainsi d’elle et prit un air renfrogné, bizarrement, elle ne se tenait plus cœur mais serrait ses doigts sur son sac à main.
- Non mais vous avez vu sa tête… on aurait dit qu’elle venait de voir un éléphant se balader devant elle. Vous savez, je me moque rarement des gens mais pour une fourchette, je trouve la réaction exagérée… et puis elle a l’air d’aller beaucoup mieux vous ne trouvez pas ?
Il eut un sourire ironique et reprit son sérieux. Outre ce petit évènement marrant, Jake voulait répondre à quelques questions que Juliana lui avait posées sur sa famille. L’acteur n’aimait parler de lui. S’afficher, il n’y avait pas de problème, discuter non plus mais raconter sa vie privée, ce n’était pas son style. La discussion qu’ils avaient était par conséquent un fait rare. Juliana ne posait pas de questions indiscrètes et elle disait des choses sur elle aussi. L’ambiance était un bon catalyseur. Entre eux deux, le courant passait bien et c’était surement pour ça qu’ils prenaient leurs temps :
- Mes parents ne sont pas du métier… Par contre ma sœur est elle aussi une actrice. Mais elle fait de la danse aussi. Elle ne le sait pas mais je pense être son plus grand admirateur ! Vous ne pouvez pas savoir le plaisir que ça procure lorsque vous voyez votre petite sœur faire carrière. Bon, même si elle n’a pas eu que du succès. Mais je suis là pour l’aider si elle le souhaite ou pas... parfois je pense qu’elle doit me trouver trop protecteur… mais j’y peux rien c’est mon côté « Winnie l’ourson », comme elle dit… Enfin, mes parents ne sont pas célèbres mais ça n’empêche pas que notre famille est unie. J’ai vu pas mal de gens qui se disputaient avec leur frère ou leur sœur et je trouve que c’est dommage. Bon, il y a parfois des circonstances atténuantes.
Il la regarda un instant, en espérant ne pas avoir touché un point sensible. Il n’avait oublié le fait que ses relations amoureuses étaient douloureuses, pas besoin d’en rajouter une couche supplémentaire. Aussi, il poursuivit sur une autre voie.
- Vous logez dans une chambre d’hôtel ? Vous devez payer pas mal de dollars quand même… Ce n’est pas donné, en général. Pourquoi vous ne cherchez pas un appartement ou un studio, ça vous coûterait beaucoup moins cher. A moins, que vous ne comptiez pas rester ici, à New York, enfin je me mêle de vos affaires, désolé. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Ven 29 Fév - 1:40 | |
| Il était rare que Juliana daigne chanter en public, de son plein gré. Elle prenait en général soin de sa voix, la ménageait et l’échauffait quotidiennement, sans oublier de protéger son cou quand le froid commence à arriver, un rhume pouvait être catastrophique pour elle, surtout en pleine période de spectacle, la jeune femme n’avait jamais annulé un seul concert et pour le moment, avait fait toutes les dates de la comédie musicale. Elle détesterait se faire doubler, ce serait faire payer les gens un peu pour rien. Car si certains viennent juste voir un spectacle, ce n’est pas si grave mais si c’est pour voir la chanteuse et qu’on voit apparaître une doublure, bonjour la déception ! Heureusement, sa relève avait aussi beaucoup de coffre et une bonne présence, elle serait à la hauteur si Ju’ manquait un soir ou deux à ses devoirs. Mais bon, revenons à nos deux protagonistes où Jake félicitait la jeune femme de sa justesse après avoir enchaîné quelques catastrophes qui avait fait sourire l’anglaise, amusée de la maladresse d’un jeune homme qui avait l’air sûr de lui, sans pour autant être prétentieux bien évidemment. Il se moquait des gens qui les entouraient, c’est vrai que les gens sursautaient pour un rien, ils n’étaient pas dans le Bronx mais sur Times Square et dans un bon restaurant, pas vraiment l’endroit où leur vie pouvait vraiment craindre. Son visage fin s’illumina d’un large sourire, ce garçon avait un côté un peu gosse encore, ça changeait de ces gens qui avait les lèvres pincées et qui ne riaient peu car ils avaient peur qu’on découvre leurs traits figés par le Botox. Ces gens là étaient méprisables à souhait et la chanteuse était ouverte à tous, certaines personnes se voyaient refouler et elle pouvait leur tourner le dos sans broncher, tout était dans son attitude. C’était aussi comme ça que son côté cœur de glace était né aux yeux de la presse. S’ils savaient comme ils se trompaient. Elle était tellement pétillante de vie et souriante, vraiment. Et après avoir regardé Jake, elle détourna son regard azur vers la vieille dame pour lui mimer du bout des lèvres un « excusez nous » que la dame accueilla avec bienveillance et lui fit un sourire agréable du genre « que cette jeune fille est polie … pas comme l’autre ». Puis, toujours avec un petit sourire, la jeune femme regarda à nouveau son camarade de table.
Vous êtes méchant, Jake. Ce n’est pas bien de se moquer des gens.
Puis elle se mit à pouffer de rire mais se retint en mordant sa lèvre. C’était vraiment n’importe quoi les gens. Mais cela faisait du bien de rire et puis les gens n’avaient qu’à être moins stupides, on ne se moquerait pas d’eux. Sa mère lui avait toujours appris qu’il fallait être polie avec autrui, on ne sait jamais, ils pourraient être utiles dans l’avenir. Sauf que Juliana ne prenait pas les gens pour des objets ni pour des instruments pour avancer dans la vie. C’était des êtres humains, voila tout. Il ne fallait pas aller plus loin que cela, les gens se prenaient trop la tête parfois.
Et la conversation se poursuivit. Ju s’était risquée à faire parler de la famille de Jake. Elle savait qu’il avait une sœur dans le métier et voulait savoir s’il y avait un reste de famille dans le côté artistique. Après tout, cela existait les familles dont tous étaient connus, à différentes échelles bien évidemment. Là, ce n’était pas le cas. Mais c’était tellement chou de voir un frère tellement fier de sa petite sœur. Julia’ aurait tellement aimé avoir un membre de sa famille qui soit aussi dans le showbiz.Grand frère ou petite sœur, ou l’inverse, la jeune femme aurait été sa plus grande fan aussi et admirative. Malheureusement, elle était la seule enfant et aurait très mal vu ses parents si distingués sur les planches ou devant une caméra. Loin de la même … Mais avant qu’elle puise s’exprimer, il avait déjà changer de sujet sur l’hôtel. La véritable raison de sa suite ? Elle avait peur d’avoir un appartement pour elle seule. Là, il y avait toujours des gens à la réception, au bar, à la salle de sport, vous pouvez à n’importe quel heure en cas de petit creux, on vous propose quelque chose à manger. Elle n’était pas seule. Après avoir squatté chez Bichou pendant quelques jours après sa séparation avec Matthew, il lui fallait trouver un logement. Et elle n’en était toujours pas repartie. Bien sûr, elle n’allait pas expliquer la vraie raison. Posant ses couverts en croix dans son assiette puisqu’elle l’avait finit, elle l’écarta légèrement sur le côté pour poser ses coudes et avaler les quelques frites qui restaient dans la petite assiette tout en hochant de la tête machinalement.
Non je reste à New York, ne vous inquiétez pas. C’est juste que je m’y sens bien dans ma suite. Vous savez, quand vous rentrez à 23h après 2h de spectacle et le double de répétitions, vous ne pouvez être qu’heureux d’appeler le room-service pour vous faire monter à manger. Je serais chez moi, j’aurais la flemme de me faire à manger et j’irais me coucher directement. Vu comment va être ma vie les prochains mois, je suis contente de me défaire des corvées comme le ménage, le repassage, faire mon lit et tout le reste. Après le spectacle, comme je signerais pour trois à six mois maximum, peut être je me chercherais un petit coin à moi. Je suis difficile, je me suis habituée à ma vue sur Central Park et à mon calme. Il doit bien y avoir un appartement qui me conviendrait dans une ville aussi grande !
Elle lui adressa un large sourire avant de croquer dans une frite, mâcher un peu et avaler pour reprendre.
Pour revenir à votre sœur, je devine que vous devez être fier, il y a de quoi. Je serais pareille à votre place. Sauf que moi je suis fille unique, il est donc difficile de dire un jour la même chose que vous ! Et si vous vous posez la question, je suis l’unique artiste de ma famille. Et à imaginer ma mère, une aristocrate britannique dans toute sa splendeur, dans un film ou sur scène, est comique. Elle qui imagine tous les acteur et chanteurs des drogués et des pervers … Heureusement que ce n’est pas le cas de tous !
Elle ne buvait qu’occasionnellement, ne se droguait pas et n’abusait pas des bonnes choses. Bref, elle était une gentille fille qui aimait se lâcher de temps à autre, voila tout. Elle ne savait pas qu’en face d’elle se tenait une sorte de pervers. Il faut dire que Jake n’avait pas l’air du tout d’un obsédé, heureusement qu’il savait se tenir. Quoique …
Ju toucha les quelques frites restantes qui étaient froides alors elle les laissa sur le côté et but ce qui restait de son unique verre de vin. La jeune femme n’avait pas passé un agréable déjeuner depuis un petit temps, mis à part avec Bichou bien sûr mais lui était vraiment à part puisqu’il était une des rares personnes qui faisaient parti de son quotidien et qu’elle pouvait vraiment s’amuser. Comme quoi, le hasard faisait bien les choses. Juliana allait parler d’autre chose quand une serveuse vint vers eux, sûrement ayant vu les assiettes vides.
Avez-vous fini et désirez vous un dessert ?
Juliana fit une petite grimace en plissant légèrement le nez, elle fait toujours ça quand quelque chose la contrariait légèrement mais l’amusait en même temps et regarda Jake en y rajoutant un sourire.
Je déteste cette question. Vous voyez je suis très gourmande mais je dois rentrer dans un corsage très serré large comme ça qui est lacé à fond, limite on ne peut pas respirer si on s’y prend mal. Large comme ça.
Elle fit une largeur approximative d’un petit corset mais minuscule et évidemment sûrement peu extensible en faisant une moue qui voulait dire quelque chose dans le genre qu’elle ne devait pas être grosse pour rentrer là dedans. Puis elle se tourna vers la serveuse avec un air désolée.
Salade de fruits … Ou l’art de se priver pour un public, c’est vraiment difficile comme vie, être artiste. |
| | | Jake Underwood Meilleur Coup de New-York
Nombre de messages : 441 Age : 37 Job : Acteur Âge : 22 ans Date d'inscription : 09/05/2007
VIP Index Côté Coeur: Nobody Côté Lit: Christophe Miltonfine VIP Appeal: (70/100)
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mar 11 Mar - 2:14 | |
| - Excusez-moi, je ne suis pas superstitieux mais croiser ses couverts porte malheur...
Jake en profita pour les séparer et le mettre parallèle l'un à l'autre. Il avait laissé Juliana finir de parler avant d'agir. Et cela lui paraissait important de préciser ce détail. Pourtant l'acteur n'était pas un fanatique de gris-gris, boules de cristal et chapeaux pointus... c'était sa mère qui avait toujours l'air d'une revenante lorsque quelqu'un croisait son couteau et sa fourchette ou deux autres objets... elle devenait toute pâle et s'empressait de séparer ce qui à ses yeux symbolisait le malheur absolu. Grand garçon maintenant, Jake avait gardé cette habitude car la panique de Mrs Underwood était souvent suivi de cris, plaintes, prières et jet d'eau bénite... un vrai régal... surtout que l'eau n'est pas chaude et qu'elle n'hésite pas à vous balancer toute la bouteille en plastique en forme de vierge Marie à la figure... Enfin, tout ça était devenu un réflexe. Il jeta un œil à la serveuse et écouta non sans un certain amusement la chanteuse parler au sujet de sa ligne. Lui avait fini ses frites et très honnêtement il aurait bien mangé autre chose par derrière. Il avait un appétit ni trop gros ni pas assez... bref de mec quoi ! Ce qui aux yeux de certains se résume à un mot : "goinfre"... Et bien soit alors.
Des hamburgers aux salades, Jake ne lésinait pas ni sur la diversité ni sur la quantité. Et comble de l'injustice pour ses dames, il ne prenait pas un seul kilo !!! De quoi dégoûter certains mannequins qui sont obligées de manger une asperge par jour pour finir dans un joli cercueil verni... Comme quoi le monde était bien injuste ! Bref, Jake avait beau manger pas mal de trucs, les rondeurs n'étaient guère présentes. Il avait des muscles finement dessinés, une carrure plutôt imposante mais ça c'était dû à son squelette. Après ceux qui avait la chance de le voir nu, et ils étaient nombreux... croyez-moi, ne serait-ce que les gens de son immeuble pour voir qu'il n'avait pas de graisse sur les hanches et les fesses (là, Chris vous confirmera en salivant...). Donc, quoiqu'il lui en coûte, il prendrait un bon dessert bien consistant et peu importe la valeur calorique... Cependant, il s'insurgea en lui-même contre les gens qui avaient conçu un corset si fin... C'est donc en ignorant la serveuse qu'il fustigea :
- Je les verrais bien moi ces espèces de zoulous dans un corset comme ça tiens... les producteurs sont siphonnés vraiment... en plus eux n'y rentreraient même pas dedans... Ils ont le ventre bedonnant qui fait obstruction à force de descendre des bières... Vraiment ces gens-là m'exaspèrent... ils se permettent d'imposer une mode dangereuse et débile juste pour satisfaire leur fantasme de maigreur ! C'est... déprimant ! Et ça doit être très dur de chanter dans un truc qui vous empêche de respirer... Ces espèces de...
Bien entendu par politesse, il s'autocensura. Mais il n'était pas difficile d'imaginer que la suite était vulgaire. Il lança un œil à la serveuse qui ne savait plus où se mettre. Il y avait tellement de choses qui énervait l'acteur dans la vie quotidienne... en voici une petite liste volontairement courte. D'abord il détestait les journalistes qui le harcelaient pour avoir des photos... ensuite, il n'aimait pas les chauffards, les commères, les feux rouges, les odeurs de parfums trop sucrés, les motos qui faisaient un bruit d'enfer, les armes à feu, les chihuahuas, les gens prétentieux (et Dieu sait qu'ils étaient nombreux...), les comportements débiles (du genre anorexie ou homophobie) et les malabars... Je ne mentionne que l'essentiel, cela va de soi... Tout ça pour dire que Jake était profondément agacé par les règles imposées à son interlocutrice et il ajouta avec un ton amical :
- Après tout, si vous ne rentrez pas d'un millimètre dans votre corset, ils peuvent toujours en refaire un plus grand. Et ce n'est pas un petit dessert qui va vous faire grossir. Allez, laissons tomber la salade de fruit, je vous offre le dessert maison. Donc deux desserts maisons s'il vous plait.
La serveuse, visiblement rassurée de ne pas avoir fait les frais de la subite colère de l'acteur se hâta de partir en cuisine. L'ennui c'est que Jake n'avait pas vu ce qu'il y avait en dessert et il ajouta avec un sourire amical :
- Je ne sais même pas ce que j'ai commandé. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais honnêtement, vous avez assez de marge de sécurité pour vous faire plaisir aujourd'hui. Profitez-en, c'est moi qui régale. Votre public vous aime pour votre voix par pour les grammes que vous pourriez prendre en mangeant un petit dessert bien savoureux ! Et si vous grossissez, vous aurez le droit de me gifler et de me mettre au régime pain sec et eau... en espérant que ça n'arrive pas parce que sinon je suis mal barré... mais je dis, de temps à autre une petite folie est bienvenue. Vous avez le droit de penser à vous au même titre que vous voulez garder votre vue sur Central Park. Et puis, entre nous, vous avez de la chance d'avoir des gens qui font certaines choses à votre place... j'aimerais bien que quelqu'un repasse mon linge parce que je suis une vraie plaie avec un fer à repasser... je fais des faux plis et ça m'énerve tellement que je repasse plus. Je me suis acheté une machine à laver qui ne froisse pas mes affaires. C'est plus pratique. Et puis, je ne suis pas un fanatique du ménage sauf s'il y a de la bonne musique...
Et là c'était absolument la catastrophe parfois... Jake était un mec, un vrai... et donc forcément, le rangement laissait à désirer... il retrouvait souvent des CD sous les coussins de son canapé... des papiers de barres aux céréales par terre ou son rasoir électrique dans l'armoire à pharmacie... Sans parler des fringues qui rôdaient un peu partout. Etant donné qu'il aimait bien se mettre à l'aise, il dispersait ses vêtements sur son sillage... un peu comme un sac de billets percé... sans plonger dans le narcissisme... [XD] Il ne pouvait pas se refaire, c'était un homme avant tout avec son lot de qualités intellectuelles comme physiques... [XD] et ses défauts... Au final, c'est du désordre que nait l'ordre. Voilà qui laisse de quoi méditer. Bah quoi ? Evidemment que je fais dans la philosophie aussi... je ne suis pas limité qu'à la perversité... [XD] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] Mer 19 Mar - 1:39 | |
| La ligne de Juliana … C’était toute une histoire. La chanteuse a toujours été mince de nature. C’était génétique mais on l’avait toujours élevée à ne manger que ce que l’appétit lui conseillait, ne pas trop abusé des sucreries et de surtout faire du sport. Vu qu’elle était danseuse, cela ne posait pas de problème car elle devait avoir un entraînement quotidien avec étirements et tout le reste. Sans parler bien sûr de la comédie musicale où la jeune femme devait enchaîner des chorégraphies sur talons hauts. Alors niveau sport, elle en avait assez. Mais malgré tout, elle se devait de faire attention à sa nourriture, c’était un régime de vie qu’elle avait adopté depuis qu’elle était sous le feu des projecteurs. Les seuls écarts que Ju avait pu faire, c’était certains grands restaurants avec son ex-fiancé ainsi que pendant la période où elle déprimait. Après une phrase grève de la fin, Miss Bennett avait eu celle de boulimie accrue, à manger tout ce qu’elle commandait au room service. Heureusement que Bichou l’avait remise sur pieds et l’avait obligée à perdre les petits kilos en trop même si cela n’était pas réellement visible. Et quand on travaille devant un public cinq fois par semaine, on doit être parfaite physiquement pour ne pas paraître boudinée dans des costumes ultra serrés et qui ne couvraient pour la plupart que le strict nécessaire. Vu que c’était son gagne-pain, Juliana s’y pliait et de toutes manières, son manager serait là pour lui rappeler qu’ils ne retouchent pas les costumes et qu’il fallait qu’elle soit mince, qu’il ne doit pas trop serré pour respirer afin de chanter juste de sa jolie voix. Et là, Jake s’indigna de cette dictature de la maigreur. Là, elle était d’accord, c’était idiot. Elle voyait des danseuses qui n’ont presque que la peau sur les os et c’est laid. Ju n’avait pas à se plaindre : bien que mince, la jeune femme possédait de jolies formes pile là où il en fallait, c'est-à-dire une jolie poitrine généreuse et des hanches délicatement courbées. Elle ne faisait pas du 115D ni du 48 de pantalon, heureusement mais elle n’allait pas non plus s’habiller chez les teenagers car même les plus petites tailles adultes sont trop grandes ! L’anglaise en connaissait quelques unes et avait presque pitié d’elle. Qu’on lui mette une claque si jamais elle commençait à devenir comme ça ! Et Jake semblait le premier à la prendre en charge en lui offrant le dessert maison. Ni l’un ni l’autre n’avait l’air de savoir ce que c’était mais Julia regarda la serveuse avec un air légèrement gênée. Sait on jamais, cela pouvait être quelque chose d’énorme avec un tas de chantilly, le genre de dessert qui vous plombe l’estomac et qui vous empêche de rentrer dans un corsage serré. Mais encore une fois, l’acteur avait raison : les gens appréciaient sa voix. Si le spectacle était tout en chorégraphie, les prestations vocales de la troupe étaient importantes. Ju avait un grain de voix particulier, très agréable à l’oreille. Mais pour bien chanter, il fallait être bien dans son corps, donc avoir une bonne hygiène de vie.
Enfin, elle n’en plaça pas une, Jake était un vrai moulin à paroles. Pas comme certains hommes à qui on arrachait quelques bribes limite sous la torture. Là, la conversation coulait toute seule, c’était sympathique. Il enchaînait les sujets comme le dessert, l’immobilier et le rangement. Juliana aimait que tout soit rangé et quand elle vivait en appartement, cela ne la gênait absolument pas de passer l’aspirateur, repasser et faire la lessive. Ce n’était pas non plus une passion mais cela ne la dérangeait pas. Mais vivre à l’hôtel était bien, on ne faisait rien, on pouvait se concentrer sur autre chose, comme sa carrière, pas besoin de courir à droite à gauche pour faire les courses, ne pas oublier de sortir le linge du lave-vaisselle … Enfin toutes ses tracasseries qui polluaient le quotidien. Puis la serveuse revint, avec deux coupes de glace qui se trouvait être une dame blanche, c'est-à-dire des boules de vanille avec chantilly, meringue et chocolat chaud. Un régal mais elle était énorme, les yeux de la belle s’ouvrirent en grand de surprise et n’en détacha le regard, l’air un peu gêné encore une fois. La serveuse repartit et Ju rit nerveusement.
Je ne vais pas manger tout ça quand même ? Ce n’est pas que je n’aime pas, au contraire, je peux vous l’avaler en quelques bouchées. Seulement, si je me sens lourde, je ne pourrais pas être en forme. Je vous explique : quand on chante, la respiration vient du ventre. Elle posa la main dessus pour accompagner la parole. Si mon costume est petit, je ne suis pas compressée, je peux respirer et danser mais si je mange trop, je suis trop serrée et donc je vais avoir du mal à placer ma voix. Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’en manger …
Elle lança un regard un peu triste au jeune homme car lui, ça partait d’une gentille attention.
En fait, si je commence, je ne vais pas m’arrêter … C’est difficile. J’aurais du postuler dans Les Misérables car elles ont des robes qui couvrent des pieds à la tête. Moi je suis en sorte de sous vêtements et bas résilles … Bon allez, je vais vous faire plaisir, je vais en manger un petit peu. Mais si Bichou s’en rend compte ou que je chante mal ce soir, je dirais à tout le monde que vous m’avez gavée à coup de chantilly et de chocolat chaud.
Puis elle se mit à rire avant de prendre sa cuillère et prit une petite bouchée avant d’avaler avec un air d’une enfant. Elle n’en mangeait pas souvent, c’était un petit plaisir occasionnel et il fallait le savourer car ce n’est pas demain la veille qui ça arrivera de nouveau. Mais Ju n’allait pas se concentrer que sur sa glace, il fallait bien reprendre la conversation.
Pour le ménage et tout le reste, ça ne m’a jamais vraiment dérangé. Mais c’est plutôt pas mal d’avoir des gens qui travaillent pour vous. Je peux aller m’étirer dans la salle de sport sans me dire que je n’ai pas fait le lit ni que mes sous vêtements traînent partout. Enfin, mes sous vêtements ne traînent jamais, je suis très consciencieuse avec mes affaires, cela me gênerait que quelqu’un range des choses aussi personnelles à mon avis. C’est comme mes compositions, elles sont dans un tiroir et personne n’y touche. Je range ma petite vie et les employés de l’hôtel font le reste pendant que je tente de me montrer en public. Si je dois habiter dans mon appartement, je pense que je le ferais quand j’aurais fait mon nouvel album. Ca veut dire que je vais rester encore longtemps dans ma suite, mes écrits sont mauvais.
Elle prit une autre cuillièrée de chantilly avec un petit bout de glace qu’elle mit dans sa bouche. C’était tout simplement divin, simple mais tellement bon avant de reprendre.
Vous avez de la chance, vous les acteurs, vous n’avez pas à écrire vos scénarios ! J’aurais du être comme toutes ces poupées blondes, être juste interprète et me faire servir des morceaux par des grands. Vu qu’on sait que j’écris et je compose, les gens se disent que je peux m’en sortir comme une grande. Et non …
La jeune femme haussa les épaules par dépit et se mit à manger encore un morceau de sa glace en lançant un petit sourire à Jake. Elle si discrète en général sur sa vie et pour discuter avec des inconnus, tout sortait tout seul. C’était étrange mais pas désagréable. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Somebody can help me ? [Jake] | |
| |
| | | | Somebody can help me ? [Jake] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |